Hegel : Une malheureuse belle âme





Hegel : Une malheureuse belle âme
La conscience vit dans l'angoisse de souiller la splendeur de son intériorité par l'action et l'être-là, et pour préserver la pureté de son coeur elle fuit le contact de l'effectivité et persiste dans l'impuissance entêtée, impuissance à renoncer à son Soi affiné jusqu'au suprême degré d'abstraction, à se donner la substantialité, à former sa pensée en être et à se confier à la différence absolue.

L'objet creux qu'elle crée pour soi-même la remplit donc maintenant de la conscience du vide. Son opération est aspiration nostalgique qui ne fait que se perdre en devenant objet sans essence, et au-delà de cette perte retombant vers soi-même se trouve seulement comme perdue; _ dans cette pureté transparente de ses moments elle devient une malheureuse belle âme, comme on la nomme, sa lumière s'éteint peu à peu en elle-même, et elle s'évanouit comme une vapeur sans forme qui se dissout dans l'air.

Phénoménologie de l'esprit, VI, C.

Témoignages | Initiatives | Coin philo | Portrait | Citations | Spiritualité








Vos articles préférés !




Inscrivez-vous à la newsletter et téléchargez gratuitement le guide "7 clés pour réussir ses études"
Pour connaître mes droits sur le respect de la vie privée, je consulte les conditions générales de service.