Semaine d'intégration : des activités vertes et solidaires

Pau, son ciel pur entre océan et Pyrénées, son rugby et... son Ecole supérieure commerce. Dans un environnement si privilégié, l'ESC paloise se targue de compter deux spécialités de développement durable. Mais rien de tel qu'une action concrète pour mettre les nouveaux étudiants dans le bain, ou plutôt dans le bois.
La semaine d'intégration leur propose en effet de partir à la chasse aux déchets.


Ce 8 septembre 2011 à 10h, ils sont 250 armés de sacs poubelle et de gants prêtés par la mairie à écumer, une matinée durant, le bois de Pau, magnifique espace vert dédié au jogging et aux promenades dominicales mais jonché de détritus des plus variés. Canettes, papiers gras, journaux, vêtements et même, vieilles roues de tracteur. Tout est rapporté dans les bennes municipales. A 12h30, les six équipes de l'ESC ont la fierté du travail accompli et s'égayent sur les pelouses sous l'objectif des photographes.

"Les étudiants aiment beaucoup, c'est comme une balade et l'ambiance est bon enfant, assure Paul Grunwald, le président du bureau des élèves, étudiant de deuxième année. Moi-même j'ai apprécié l'initiative quand je suis entré à l'école. A l'époque on nettoyait complètement le gave de Pau. J'ai trouvé que ça changeait des semaines d'intégration classiques et surtout, que c'était en accord avec l'orientation de l'école. Cela montre que le développement durable, ce n'est pas du vent, d'ailleurs certains choisissent l'ESC Pau pour ça".

Passé du côté des organisateurs, Paul a voulu poursuivre. "Avec le BDE, nous avons appelé la mairie pour savoir quel endroit de la ville avait le plus besoin d'être nettoyé et il nous ont envoyé au bois." La "mission verte" ne prive toutefois pas les étudiants des classiques activités de détente et de sport : jeu de piste dans Pau, et week-end dans les Landes avec tournoi de beach-volley sur le sable de Vieux-Boucau. Qui dit mieux.

Départ pour Lyon. A l'Esdès, école de commerce postbac en cinq ans, l'intégration se joue en trois actes : une journée d'accro-branches et de canoé pour donner à tous l'envie de se dépasser, une après-midi de débat sur les risques de l'alcool, histoire d'être plus "responsable" en soirée, et puis un temps de solidarité en lien avec la Banque alimentaire.

"Les étudiants participent à la collecte nationale de cette association qui a lieu chaque automne", indique Muriel Thiercelin, responsable de la communication de l'Esdès. Ce jour-là, habillés de gilets fluo, les étudiants se joignent aux bénévoles qui vont dans les neuf grande surfaces du Grand Lyon demander aux consommateurs de faire des dons en nature pour les personnes démunies. Une rencontre d'information est aussi organisée pour permettre aux étudiants Esdès de découvrir la mission de la Banque alimentaire qui est de collecter, de trier et de distribuer des denrées grâce à des colis, des repas ou des épiceries sociales.

Bilan en 2010 : 320 tonnes de denrées récoltées en deux jours, soit 640 000 repas ! "Pour certains étudiants, c'est  un premier contact avec une action sociale ou humanitaire, explique Muriel Thiercelin. D'autres découvrent aussi que la misère existe toujours en France".  Un bon démarrage pour des études commerciales, là encore en cohérence avec une école dont les axes de recherche sont consacrés à la responsabilité sociale des entreprises, et au management des entreprises sociales et solidaires.

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