"Mais pourquoi je n'ai pas répondu ça ?"... Cent fois Mélanie a repensé à ce moment terrible où face à ses amis, son prof de sport lui a asséné cette remarque sur son poids. Cent fois par la suite, elle s'est dit qu'elle aurait dû dire ceci, ou peut-être faire cela.
Alors comment ne pas perdre ses moyens et trouver sur le coup la bonne répartie, celle qui va désamorcer l'attaque, remettre l'agresseur en place, imposer le respect ?
Cette question, beaucoup l'ont posée à Geneviève Smal, experte en prise de parole. "Dans mes formations, beaucoup de gens me confiaient qu'ils perdaient vite leurs moyens face à une remarque désobligeante ou une question piège en entretien d'embauche. Alors, j'ai cherché à les aider, mais j'ai vu qu'il y avait peu d'outils sur ce sujet".
Alors comment ne pas perdre ses moyens et trouver sur le coup la bonne répartie, celle qui va désamorcer l'attaque, remettre l'agresseur en place, imposer le respect ?
Cette question, beaucoup l'ont posée à Geneviève Smal, experte en prise de parole. "Dans mes formations, beaucoup de gens me confiaient qu'ils perdaient vite leurs moyens face à une remarque désobligeante ou une question piège en entretien d'embauche. Alors, j'ai cherché à les aider, mais j'ai vu qu'il y avait peu d'outils sur ce sujet".
Des jeux pour simuler l'attaque... et trouver la bonne répartie
Parce qu'elle a été prof de théâtre, Geneviève a alors l'idée de passer par le jeu théâtral et de proposer à ses "élèves" de simuler des situations d'attaque. "La seule solution, assure-t-elle, c'est de s'entraîner à trouver des réponses !"
Au début, elle utilise des petits bouts de papier pour écrire des phrases-piques. Elle explore les techniques de répartie permettant de se sortir des situations embarrassantes, de ne pas se laisser enfermer dans sa coquille.
Puis les bouts de papier deviennent des cartes à jouer. Car le jeu booste la créativité, il autorise l'humour qui chasse la timidité et délie les langues.
Au début, elle utilise des petits bouts de papier pour écrire des phrases-piques. Elle explore les techniques de répartie permettant de se sortir des situations embarrassantes, de ne pas se laisser enfermer dans sa coquille.
Puis les bouts de papier deviennent des cartes à jouer. Car le jeu booste la créativité, il autorise l'humour qui chasse la timidité et délie les langues.
Geneviève Smal, coach belge en prise en parole et créatrice des jeux Takattak aux éditions Si-Trouille.
Avec Takattak, répondre du tac-au-tac devient un jeu d'enfant
Destiné à tous, le premier jeu "Takattak" conçu par Geneviève Smal (éditions Si-Trouille) est un succès en Belgique.
Les parents en demandent alors un pour aider leurs enfants à se défendre en cour de récré : avec "Takattak Family", répondre du tac-au-tac (mais sans violence) devient un jeu d'enfant ! Les familles y trouvent un bel outil d'éducation au respect et à l'estime de soi.
Mais il manquait encore un jeu pour aider à répondre aux remarques les plus trash...
Les parents en demandent alors un pour aider leurs enfants à se défendre en cour de récré : avec "Takattak Family", répondre du tac-au-tac (mais sans violence) devient un jeu d'enfant ! Les familles y trouvent un bel outil d'éducation au respect et à l'estime de soi.
Mais il manquait encore un jeu pour aider à répondre aux remarques les plus trash...
Takattak Trash : un jeu pour répondre aux piques les plus trash
"Pendant longtemps, je n'ai pas osé mettre dans les "cartes-piques" les remarques les plus dures", confie la créatrice des jeux Takattak. Pourtant sur internet, dans les réseaux sociaux, les lycées, les lieux où l'on fait la fête, les mots peuvent faire parfois très mal.
Et les adolescents manquent cruellement d'armes pour réagir. "Soit ils rentrent dans le lard de ceux qui les harcèlent et attaquent à leur tour, soit ils gardent cela pour eux, ce qui peut provoquer des troubles pouvant aller jusqu'à des dépressions ou des suicides". Mieux vaut jouer aux cartes, non ?
Le nouveau jeu "Takattak Trash" veut donc aider à répondre aux attaques les plus trash. Plus incisif que les autres, il va droit au but et ne ménage pas les sensibilités. Remarques sexistes, racistes, grossophobes, homophobes, tout y passe. "J'ai gardé ces remarques car elles correspondent à la réalité. J'ai décidé de ne rien censurer", explique Geneviève Smal.
La présentation vidéo du jeu Takattak Trash
Et les adolescents manquent cruellement d'armes pour réagir. "Soit ils rentrent dans le lard de ceux qui les harcèlent et attaquent à leur tour, soit ils gardent cela pour eux, ce qui peut provoquer des troubles pouvant aller jusqu'à des dépressions ou des suicides". Mieux vaut jouer aux cartes, non ?
Le nouveau jeu "Takattak Trash" veut donc aider à répondre aux attaques les plus trash. Plus incisif que les autres, il va droit au but et ne ménage pas les sensibilités. Remarques sexistes, racistes, grossophobes, homophobes, tout y passe. "J'ai gardé ces remarques car elles correspondent à la réalité. J'ai décidé de ne rien censurer", explique Geneviève Smal.
La présentation vidéo du jeu Takattak Trash
Financé grâce à une campagne de crowdfunding (financement participatif), le jeu Takattak Trash est sorti fin 2018 !
On peut l'acheter en ligne sur la plateforme https://si-trouille.com au prix de 25 euros, ainsi que les autres jeux de la série Takkattak.
On peut l'acheter en ligne sur la plateforme https://si-trouille.com au prix de 25 euros, ainsi que les autres jeux de la série Takkattak.
Cinq armes pour trouver la bonne répartie
Mais alors, quelles sont ces armes à dégainer pour ne pas se laisser "casser" ?
Imaginons-nous en train de jouer à Takattak Trash. A tour de rôle, les joueurs tirent une des 100 cartes "piques". Exemple : "tu ressembles de plus en plus à ta mère". Pour répondre, la consigne vous demande de trouver une répartie dans une des cinq catégories existantes : auto-dérision, pirouette, insolence, vérité ou compliment.
Le premier qui répond correctement gagne la carte. "Ah non, moi je suis le portrait de mon arrière-grand-mère" !
Pour stimuler la créativité, chaque agression comporte un lot important de bonnes réponses. L'auto-dérision et la pirouette jouent souvent l'humour par l'exagération. L'insolence exige une certain entraînement, mais la vérité et le compliment vous offrent des pistes originales.
"Le compliment, c'est extraordinaire, explique Geneviève Smal. Votre interlocuteur vous casse sur un point, et vous lui faites un compliment dans le même domaine. Il est surpris et arrête tout de suite.".
Imaginons-nous en train de jouer à Takattak Trash. A tour de rôle, les joueurs tirent une des 100 cartes "piques". Exemple : "tu ressembles de plus en plus à ta mère". Pour répondre, la consigne vous demande de trouver une répartie dans une des cinq catégories existantes : auto-dérision, pirouette, insolence, vérité ou compliment.
Le premier qui répond correctement gagne la carte. "Ah non, moi je suis le portrait de mon arrière-grand-mère" !
Pour stimuler la créativité, chaque agression comporte un lot important de bonnes réponses. L'auto-dérision et la pirouette jouent souvent l'humour par l'exagération. L'insolence exige une certain entraînement, mais la vérité et le compliment vous offrent des pistes originales.
"Le compliment, c'est extraordinaire, explique Geneviève Smal. Votre interlocuteur vous casse sur un point, et vous lui faites un compliment dans le même domaine. Il est surpris et arrête tout de suite.".
Quand Takattak fait cesser l'attaque
Car c'est l'un des bienfaits du jeu : en vous exerçant à répliquer, vous prenez confiance en vous, et vous sortez du rôle de "victime" dans lequel le silence vous avait enfermé.
"A force de jouer, vous parvenez de mieux en mieux à répondre, et du coup, on vous laisse tranquille, il ne vous arrive plus grand chose", promet la créatrice des jeux takattak.
Geneviève Smal donne encore un conseil. "Quand vous arrivez dans un lieu où l'on pourrait vous agresser, mettez-vous par avance dans votre tête en mode "pirouette", "autodérision" ou "vérité", selon ce qui est le plus adapté. Ainsi, quand les piques arrivent, vous savez d'emblée comment réagir.
"A force de jouer, vous parvenez de mieux en mieux à répondre, et du coup, on vous laisse tranquille, il ne vous arrive plus grand chose", promet la créatrice des jeux takattak.
Geneviève Smal donne encore un conseil. "Quand vous arrivez dans un lieu où l'on pourrait vous agresser, mettez-vous par avance dans votre tête en mode "pirouette", "autodérision" ou "vérité", selon ce qui est le plus adapté. Ainsi, quand les piques arrivent, vous savez d'emblée comment réagir.
Pour aller plus loin
Le jeu peut aussi être utilisé par des enseignants ou des groupes souhaitant lutter contre les discriminations ou le harcèlement.
Quant à ceux qui ont encore du mal à prendre la parole et ont tendance à garder leur langue dans leur poche, ils pourront aussi acquérir de l'aisance en lisant l'ouvrage de Geneviève Smal aux éditions Eyrolles : "97 exercices décalés pour prendre la parole n'importe où, n'importe quand, avec (presque) n'importe qui".
Vous y trouverez encore beaucoup d'humour, des astuces et de nombreux exercices pour vous entraîner. Alors, vous ne resterez plus bouche bée, vous saurez mieux répliquer et même, parler en public s'il le faut.
Quant à ceux qui ont encore du mal à prendre la parole et ont tendance à garder leur langue dans leur poche, ils pourront aussi acquérir de l'aisance en lisant l'ouvrage de Geneviève Smal aux éditions Eyrolles : "97 exercices décalés pour prendre la parole n'importe où, n'importe quand, avec (presque) n'importe qui".
Vous y trouverez encore beaucoup d'humour, des astuces et de nombreux exercices pour vous entraîner. Alors, vous ne resterez plus bouche bée, vous saurez mieux répliquer et même, parler en public s'il le faut.