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Entrepreneuriat social : les jeunes de plus en plus mobilisés



La crise sanitaire n'a pas entravé l'attrait des jeunes pour les entreprises à impact positif, bien au contraire. En 2021, des programmes comme Entrepreneur for Good, Enactus ou Jeunes reporters pour l'environnement connaissent un succès croissant.





Dès le premier confinement, au printemps 2020, l'appel à projets Entrepreneur for Good a déjà vu sa cote monter : près de 500 dossiers ont été présentés par des moins de 30 ans souhaitant bénéficier de ce programme d'accompagnement gratuit d’un an. 

Et l'appel à projets 2021 (qui s'achève le 21 juin) semble confirmer cette envie d'entrepreneuriat positif. "La jeunesse est de plus en plus mobilisée, analyse Christophe Conceicao, directeur général délégué de l'association Live for Good qui porte le programme. Les jeunes ont envie de passer à l'action, soit en militant, soit en créant une entreprise à impact".
Les jeunes porteurs de projet lors d'une session Entrepreneurs for Good. © Live for Good
Les jeunes porteurs de projet lors d'une session Entrepreneurs for Good. © Live for Good

La transition sociale et écologique en tête

Les projets liés à la préservation de l'environnement et à l'urgence climatique arrivent toujours en tête, beaucoup pariant sur le recyclage ou l'économie circulaire pour limiter pollutions et gaspillage.

Le programme Entrepreneur for Good - qui entame sa 4ème promotion - a ainsi aidé à l'éclosion de la startup FabBRICK, qui transforme des déchets textiles en briques décoratives, ou à celle de Fil & Fab, qui récupère les filets de pêche usagés pour en faire un nouveau matériau.

C'est encore un projet anti-gaspi qui a remporté l'Enactus Festival le 3 juin 2021 : Anaïs et Manon, étudiantes de l'école d'ingénieurs EPF Montpellier ont été distinguées pour leur projet PimpUp : une start-up qui propose des paniers de produits frais, locaux et de saison comme le font déjà couramment les Amap, mais en utilisant des produits "hors-normes", c’est-à-dire imparfaits, comme des aubergines courbées ou des courges tâchées.

Le pitch des fondatrices de PimpUp


Plus de 5000 entreprises à impact créées chaque année !

Certes, tous les projets ne débouchent pas sur une entreprise pérenne. Ceux accompagnés par l'ONG Enactus France ont d'abord un objectif pédagogique : durant un an, les étudiants montent leur projet en bénéficiant d'un statut d'entreprise sociale hybride, puis ils laissent place à d'autres.

Mais depuis quelques années, l'économie sociale et solidaire (ESS) sort de la sphère humanitaire ou pédagogique pour inspirer de solides projets entrepreneuriaux. Souvent soutenus par des programmes d'incubation, ou grâce au statut d'étudiant-entrepreneur, de plus en plus de jeunes diplômés montent directement leur startup à la sortie de l'école.

"Les moins de 30 ans veulent concilier job et impact, confirme Christophe Conceicao de Live for Good ; et il se crée au moins 5000 entreprises chaque année dans le domaine de la transition écologique et sociale". 

L'innovation technologique emboite aussi le pas

Même le 5ème salon VivaTechnology, grande vitrine de l'innovation et de la tech, qui s'est tenu du 16 au 19 juin 2021 avait cette année pour thème : "la technologie au service de la planète".

L'Institut Mines-Télécom, grande école d'ingénieur, y présentait ainsi 7 projets de startups technologiques à dimension écologique ou solidaire :

Par exemple, Capsit, lancée sur le campus de Nantes, qui a développé et breveté la première machine compacte et connectée de capsules de café : elle permet aux artisans torréfacteurs écoresponsables de produire leurs propres capsules sans passer par des sous-traitants en conditionnement.

Ou GoodFloow, qui automatise le suivi et la gestion des emballages réutilisables, ce qui permet de diviser par deux la durée de passage des emballages en carton jetables aux contenants réutilisables. 

Ou même, Mémentop, un projet d'application numérique pour lutter contre l'isolement des personnes âgées !
 

Face à la crise sanitaire, un monde à réinventer

En avivant certains problèmes (comme la précarité étudiante, l'isolement, l'inégalité des chances), la crise sanitaire a aussi incité des jeunes à lancer de nouveaux projets à dimension sociale.

En 2020, le programme Entrepreneur for Good a ainsi accompagné l'ONG Tirelires d'Avenir qui propose une aide à des jeunes en rupture familiale et sans ressources.

Ebranlés par les circonstances exceptionnelles, beaucoup ont aussi décidé de se réorienter, ou de quitter le confort d'une grande entreprise pour rejoindre un projet plus conforme à leurs valeurs.

C'est le cas de Pierre, qui a fondé avec Clémence "Le Jouet simple", des jouets éco-conçus, consignés et recyclables. "En cette année 2020 où tout a été bouleversé, on s'est dit qu'il y avait des choses à réinventer, écrit-il sur son site. On a beaucoup pensé, imaginé et observé cette nouvelle réalité avec l'envie de participer à ce que l'on voudrait voir changer".



Des jeunes sensibilisés dans tous les milieux et à tout âge

Cet attrait pour l'entrepreneuriat social touche-t-il tous les jeunes ou seulement les plus favorisés ? "Les étudiants et les jeunes diplômés sont les plus nombreux à lancer leur entreprise, convient Christophe Conceicao. Mais nous organisons aussi des ateliers de sensibilisation pour inciter d'autres jeunes à s'engager."

L'association rappelle ainsi que d'ici 2030, 1 million d'emplois seront à pourvoir dans les métiers verts !  Il devrait donc être de plus en plus aisé de trouver un travail qui ait du sens, comme les entreprises sociales concilient rentabilité et éco-responsabilité.

Et puis, le service civique (et bientôt le Service national universel) permet de faire découvrir l'économie sociale et solidaire à de plus en plus de jeunes.
Et les lycéens ont aussi de plus en plus d'opportunités de monter des projets (par exemple sur la plateforme Wweeddoo), ou en participant à différents concours.

Un nouveau prix Enactus Lycéens

Entrepreneuriat social : les jeunes de plus en plus mobilisés
En 2021, Grande nouveauté, Enactus France a ainsi décerné un prix lycéen à des élèves de seconde et première (majoritairement issus de lycées professionnels de quartiers défavorisés) ayant vécu l’expérience Enactus Lycéens tout au long de l’année.

C'est l’équipe du bac pro Sécurité du lycée Jean Moulin de Roubaix qui a remporté le premier prix pour son projet Car’Ado : ces lycéens et lycéennes ont imaginé un bus dans lequel ils pourraient sillonner les routes de leur département pour aller à la rencontre d’autres adolescents et éduquer sur les violences faites aux femmes.

Autre compétition ouverte aux plus jeunes, le concours Jeunes reporters pour l'environnement, qui invitait les 11-25 ans de toutes filières à produire un reportage (écrit, vidéo ou audio) sur des initiatives positives pour la planète. C'est un reportage de Justine Prados sur un atelier de mode durable et responsable dans le Nord qui l'a emporté...

Le journalisme de solutions, une autre façon de contribuer à la construction du monde d'après.

Téléchargez le reportage sur le Fashion Green Hub ci-dessous :



Rédigé par le Lundi 14 Juin 2021

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