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Santé des étudiants : des comportements qui révèlent un mal-être


Tags : santé, étudiant

Les étudiants français sont globalement en bonne santé physique mais leurs comportements révèlent du mal-être, selon la 4ème enquête santé de la LMDE réalisée en 2014 : un étudiant sur deux reconnaît une "alcoolisation ponctuelle importante" et 4 sur 10 sont anxieux ou n'ont pas le moral.





Santé des étudiants : des comportements qui révèlent un mal-être
Avec la publication de cette 4ème enquête sur la santé des étudiants réalisée depuis 2005, la LMDE, mutuelle bien connue, nous rappelle qu'elle poursuit son travail de prévention auprès des étudiants, sans doute le volet le plus positif de son action comparé à sa faillite dans la gestion de la Sécurité sociale étudiante (lire LMDE : six mois de sursis pour les remboursements des étudiants).

Cette enquête a donc été réalisée entre avril et juin 2014 auprès de 25000 étudiants : 4246 ont répondu, dont 50% avaient 20-22 ans.

Quatre grands domaines ont été explorés : l'accès aux soins des étudiants, leur consommation de substances psychoactives (cannabis, alcool), leurs comportements vis-à-vis de la contraception et des IST (Infections sexuellement transmissibles), et leur bien-être psychologique.

En bonne santé physique, mais souvent en mal-être psychologique

Sur le plan psychologique justement, les étudiants ne semblent pas "au top", et cela peut aider à comprendre d'autres points inquiétants.

- Plus de quatre étudiants sur dix (37%) sont en état de "mal-être", selon le "Mental Health 5 items", un thermomètre qui mesure la détresse psychologique avec 5 critères (nervosité, découragement, calme, tristesse, bonheur).

Les étudiantes sont plus touchées (46%) que les garçons (25%).

- Quand on les interroge sur leur confiance dans l'avenir, en particulier leur confiance en "leur" avenir professionnel, là non plus, ce n'est pas totalement satisfaisant : un étudiant sur quatre déclare ne pas avoir confiance ni en ses chances d'insertion professionnelle, ni en pensant à l’avenir.
 
Et là encore, la confiance en l'avenir apparait étroitement liée au sexe de l'étudiant et à l’établissement d'inscription : 29% des femmes déclarent ne pas être confiantes en l'avenir pour 19% des hommes, et 31% des étudiants inscrits à l'université pour 16% des étudiants inscrits en école ou en lycée.


Un étudiant sur deux adepte de "l'alcoolisation ponctuelle importante"

Du coup, cette anxiété latente peut expliquer le rapport à l'alcool et pour certains, au cannabis.

En ce qui concerne l'alcool, l'alcoolisation ponctuelle importante concerne plus d’un étudiant sur deux : plus de la moitié des étudiants (54%) déclare une alcoolisation ponctuelle importante (consommation de 6 verres ou plus en une même occasion) au cours de l’année écoulée, dont 33% au cours du dernier mois et 7% de la dernière semaine.
 
57% d’entre eux ont été ivres au moins une fois dans l'année.

 
Certes, les étudiants donnent une  dimension sociale et festive à ces consommations. Ils déclarent consommer de l'alcool pour faire la fête, et pour partager un moment de convivialité (motifs cités par 75% d’entre eux), la recherche d'ivresse n’étant évoquée que par 10% des étudiants.
Il n'en reste pas moins que l'association entre cette alcoolisation excessive et la fête pose question : la LMDE continue ainsi à intervenir en soirée dans les villes étudiantes et les initiatives pour une consommation d'alcool responsable ont encore du travail.

Cannabis : les hommes plus exposés à l'usage 'problématique'

En ce qui concerne le cannabis, la proportion d'étudiants qui présentent un risque élevé d’usage problématique de cannabis, (défini sur l'échelle du CAST ou Cannabis Abuse Screening Test) s’élève à 10%, soit 2,5% de l’ensemble des étudiants répondants.

Si 4 étudiants sur 10 ont déjà expérimenté le cannabis au cours de leur vie, la proportion de ceux qui poursuivent la consommation jusqu'à ce qu'on appelle un "usage problématique" semble donc relativement faible (comparé à l'alcool).
 
Pour autant, les hommes sont deux fois plus touchés par l'usage problématique que les femmes. Et l'on connaît les risques de cet usage : démotivation, moindres performances intellectuelles et risque de maladies psychiatriques (schizophrénie).

Sexualité : un manque d'information sur les IST

Malgré les polémiques récentes sur les effets secondaires de la pilule contraceptive, le modèle contraceptif des étudiantes reste dominé par la pilule. Pour 77% d’entre elles, il s’agit du moyen de contraception le plus utilisé.

Quant à la prévention des risques sanitaires liées aux relations sexuelles, la grande majorité des étudiants déclarent se protéger contre le VIH/SIDA et les autres IST. Mais 12% n'utilisent aucun moyen de protection. Et 39 % des étudiants estiment toujours être mal informés sur les IST et 15% sur le VIH/SIDA.

On observe aussi une banalisation du recours à la contraception d'urgence 46% des étudiantes ont déjà eu recours à la pilule du lendemain dont 28% y ont eu recours une seule fois dans leur vie et 18% plusieurs fois.
 
5%  des étudiantes déclarent avoir eu recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG) dont 2% l’ont fait par technique médicamenteuse et 2% par moyen chirurgical.

Au final, les étudiants ont une vie sexuelle assez active mais sont confrontés à des prises de risque et des stress qui viennent sans doute alimenter leur anxiété, en particulier chez les jeunes femmes.

Plus d’un étudiant sur trois renonce à des soins

Enfin, l'enquête souligne à nouveau ce qu'on savait déjà quant aux difficultés financière des étudiants : 35% d'entre eux ont renoncé à consulter un médecin au cours des douze mois précédent l'enquête, pour des raisons financières, par manque de temps ou du fait d’un report sur l’automédication.
 
Plus d’un étudiant sur quatre (27%) explique avoir renoncé à consulter un professionnel de santé et à des soins ou des traitements médicaux en raison du coût engendré. Enfin, 16% des étudiants ont renoncé à d’autres postes de dépenses pour se soigner.
 
Ces données sont à mettre en regard du fait que 9% des étudiants sont dépourvus de complémentaire santé contre 5,6% de la population générale. La LMDE se dit "favorable à la création d’un chèque santé" pour les étudiants, mais elle est sans doute bien mal placée pour donner des conseils sur ce plan, des milliers d'étudiants étant encore en attente de leurs remboursements de santé depuis de longs mois...



Rédigé par le Jeudi 2 Juillet 2015

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