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Alcool : étudiants, comment consommer responsable ?




Un guide édité par "Campus Responsables" fait le tour des bonnes pratiques pour aider les étudiants à faire une "consommation responsable d'alcool". Souvent montrées du doigt, les écoles de commerce sont souvent à la pointe de la prévention.




Alcool : étudiants, comment consommer responsable ?
On connaissait le Guide des campus responsables, qui dresse la liste de toutes les initiatives des campus français en matière de développement durable.

Or voilà que l'association "Campus responsables" s'attaque à un terrain ô combien plus sensible, celui du bien-être des étudiants et pour commencer à leur consommation d'alcool. "En 2013, 62,1% des 18-25 ans ont déjà eu conscience d'avoir trop bu", expliquent les auteurs du guide Consommation responsable d'alcool.

Mais il est parfois plus simple de monter une action pour recycler les déchets sur un campus que de prêcher la sobriété là où alcool rime souvent avec fête et liberté.

Interdire non, encadrer et sensibiliser oui

C'est pourquoi le guide abandonne d'emblée l'idée de promouvoir toute interdiction qui "se heurte à beaucoup de réticences et d’incompréhension de la part des étudiants, reconnaissent les rédacteurs. Elle ne permet pas de réellement réduire les consommations à risque et renforce le sentiment de prohibition et donc le souhait d’enfreindre l’interdit".

À l’inverse, les expériences "d'autorisation encadrée" couplées à des actions de sensibilisation s’avèrent bien être plus efficaces pour faire passer l'idée qu'une "consommation d’alcool raisonnable" est possible.

L'intérêt du guide est donc de lister ces expériences qui font leurs preuves, dans les universités ou les grandes écoles. Plusieurs établissements ont d'ailleurs contribué : Kedge Business School, FBS, l'IESEG, le groupe Sup de Co Montpellier, les Mines de Douai, Supméca, Grenoble Ecole de management et Agro Campus Ouest.

Des outils pour tester sa consommation

C'est une des premières pistes exploitées par plusieurs expériences.

  • Ainsi le site www.addictprev.fr monté par l'université de Clermont-Ferrand propose sous la rubrique Alcool / "l'alcool et moi", un questionnaire pour auto-évaluer sa consommation. Les plus dépendants sont redirigés vers le questionnaire Audit de l'OMS. Un outil qui peut aider à regarder la réalité en face (mais non, je ne suis pas dépendant !).
    A savoir : le site AddictPrev peut être intégré et adapté au site d'une université que cela intéresserait. Il suffit de contacter l'équipe.
     
  • Autre site de prévention, leplanb.info propose un "Je me teste". Le questionnaire est assez succinct mais on peut aussi cliquer vers des "simulations" évoquant la soirée entre colocs, le week-end d’intégration, la veille d’examen et découvrir le "Bar du plan B" pour connaître les dosages des verres faits maison. Très sympa.
     
  • L'application pour smartphone "Coach SMENO" propose, elle, de calculer son taux d'alcoolémie verre après verre en renseignant différents critères : sexe, poids, nombre de verres, heure du dernier repas, etc. Et elle alerte quand le taux d'alcoolémie dépasse les 0,5g en indiquant le temps nécessaire pour revenir au taux légal et l'heure à laquelle on peut reprendre le volant. Sous smartphone Apple ou Android.
Le guide "Consommation responsable d'alcool" signale aussi :
  •  le Test AUDIT (Alcohol Use DIsorders Test) de l'OMS
  • le test FACE ou Fast Alcohol Consumption Evaluation (fichier pdf ci-dessous)
face.pdf FACE.pdf  (427.55 Ko)

La mallette kottabos : pour simuler les effets de l'alcool

Le but est de tester les effets de l'alcool sur le cerveau
Le but est de tester les effets de l'alcool sur le cerveau
Originale, cette valise de 25 kg de matériel a été conçue par l'ANPAA, une association de prévention du Nord. La "mallette kottabos" permet de réaliser 9 activités ludiques qui simulent des situations de consommation et leurs effets sur un cerveau alcoolisé : le sablier, le prix du risque, la balance, les lunettes, le champ de vision, le cerveau, la clef, le réflexiomètre et le parcours de santé.

Un guide de l’animateur expose les notions liées à chacune de ces expérimentations mais l'ANPAA peut aussi former les animateurs. La preuve par l'expérience en somme. Le jeu est à faire en groupe de 10-15 participants avec un animateur (si possible étudiant). La mallette a reçu le prix Ludimat Expo 2000, l'aval de la Mildt, et n'a qu'un défaut : son prix (3800 euros) quoiqu'une location soit possible à la semaine ou au mois.

Des idées pour monter sa soirée et bien gérer l'alcool

Ces initiatives ont déjà quelques années mais restent à faire connaître aux nouveaux étudiants responsables des BDE (bureau des élèves) chargés d'organiser des soirées étudiantes.

  • Monte ta soirée : ce projet créé par l'association Avenir et Santé propose un site (montetasoiree.com), des formations, des conseils personnalisés et un prix national montetasoiree qui valorise les bonnes pratiques des organisateurs amateurs ou professionnels (BDE, écoles, MJC, discothèques).
    On trouve sur le site beaucoup d'infos sur les produits addictifs, la réglementation, des conseils pour proposer des boissons non alcoolisées. Avec le prix montetasoiree, on peut gagner jusqu'à 2 000 euros, à utiliser pour organiser des soirées responsables bien sûr.
     
 
  • La Charte nationale "Soirée Etudiante Responsable" a été conçue par la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE). Elle vous donne des infos sur les démarches nécessaires pour préparer une soirée, des exemples d'actions de prévention et de réduction de risques liés à l'alcool et aux drogues.
    Les responsables de BDE qui signent la charte s'engagent à respecter aux moins 5 des 11 engagements proposés ; un kit d'adhésion est offert comportant un "Guide technique de l’organisateur d'évènements responsables", des affiches, dépliants, stickers, bracelets, bouchons d'oreille, etc. Le tout siglé "Soirée étudiante responsable". Rens. fage.org

Théâtre et impros pour débattre et faire réfléchir

Vous souhaitez monter un événement qui implique les étudiants et suscite le débat ? Là encore, il existe des outils "clés en main" à connaître.

  • "Ça m'soûle" est un programme proposé par l'association En'Psythéatre. Une psychologue-alcoologue et un comédien-formateur partent de situations réelles pour aborder les idées reçues, informer sur la molécule alcool, son impact sur le corps, la santé, la société.
    Il y a d'abord une formation pour les membres des BDE qui travaillent sur des scènes d'improvisation. Puis un module pour les étudiants de 1ère année, toujours avec la mise en scène de situations réelles. Rens. : camsoule.com
 
  • "Jusqu'à plus soif" Cette pièce de théâtre de la Compagnie Entrées de Jeu met en scène des situations auxquelles les étudiants peuvent être confrontés : la pression du groupe qui veut vous forcer à boire lors du week-end d'intégration, les retours de soirées, les comportements agressifs...
    A l'issue des saynètes, les spectateurs sont invités à rejouer des passages pour se mettre en situation et proposer des solutions plus responsables. Le dialogue est ouvert entre les comédiens et les étudiants. L'ESG Management School a donné la pièce en 2012, les Mines de Douai la propose aux 1ères année à chaque rentrée. Rens. : www.entreesdejeu.net/
     
Autres supports de débat :
  • la fresque "Home Party", proposée par l'ANPAA (l'assos qui fait la mallette Kottabos). Les étudiants commentent différentes saynètes. L’animateur les amène à repérer les prises de risques (contact : anpaa22@anpaa.asso.fr / 02 90 90 48 55) ;
     
  • l'oeuvre "Binge Drinking" est un dispositif audiovisuel à exposer dans un lieu de passage pour sensibiliser les étudiants du campus aux conséquences de l'alcool,et aux ivresses répétées. Peut être intégré à une semaine de la prévention, un stand d’information, etc.

Coaching d'étudiants, développement personnel

Le coaching et le développement personnel sont très tendance, d'où l'idée d'intégrer la sensibilisation à l'alcool dans un programme.

  • C'est la bonne idée que développe une école de commerce, l'IESEG, dans son programme "Manager in Vivo" : des étudiants de master sont recrutés et formés pour coacher des étudiants de 1ère et 2ème année sur la communication, le networking, le bien-être et... la prévention des addictions. Les coachs ou "étudiants MIV" reçoivent une formation à l'utilisation de différents outils : mallette Kottabos, picolomètre, etc. La mission n'est pas seulement "humanitaire" ou conviviale... elle leur rapporte 4 crédits ECTS en master car ils doivent rédiger un rapport sur les apports managériaux et humains du programme. Les étudiants coachés, eux, obtiennent 1/2 crédit.

    L'initiative séduit puisque sur les campus IESEG de Lille et Paris, en moyenne 110 étudiants de master postulent pour être coach, et 55 sont retenus !
     
  • La Kedge management School, elle, a carrément créé son "Wellness center" : dans cet "espace bien-être" aménagé dans une salle de l'école, on peut à la fois se détendre dans de moelleux fauteuils, trouver beaucoup d'informations mais aussi une oreille attentive pour se confier... L'école a en effet formé six membres de son personnel pour accompagner les étudiants sur les questions de santé et d'addictions. La confidentialité est garantie par une indépendance totale par rapport à l'administration. L'opération comporte un site internet dédié, des workshops, des formations pour les présidents d'association, des softs offerts à chaque soirée, etc.

Qui a dit que les écoles de commerce ne se souciaient pas des comportements et notamment de la consommation d'alcool de leurs étudiants ?

Le guide "Consommation responsable d'alcool"

Alcool : étudiants, comment consommer responsable ?
Le guide "Consommation Responsable d'alcool" (à télécharger ci-dessous) réalisé par l'équipe de Campus Responsables comporte aussi d'autres conseils destinés notamment aux étudiants ou membres de campus qui souhaiteraient impulser une action.

Un questionnaire permet d'évaluer la situation de son campus par rapport à l'alcool. Il fournit aussi des informations synthétiques sur la réglementation, et ce qu'il faut savoir sur les volumes de consommation.

Un très beau travail, qui prouve que si les excès demeurent, les initiatives ne manquent pas. Comme dit le proverbe, un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse.




Voir aussi notre rubrique Addictions


Vendredi 21 Février 2014

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