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Orientation postbac : 7 lycéens sur 10 se disent perturbés dans leurs choix par la crise



Selon un sondage de l'association Article 1, 69% des lycéens de terminale estiment que la crise sanitaire perturbe leurs choix d'orientation : leurs résultats sont en baisse et ils disent manquer d'accompagnement alors que la phase d'inscription des voeux débute sur Parcoursup.





"J'appréhende beaucoup Parcoursup, les voeux, les places, les universités que j'ai choisies, les lettres de motivation et autres... Ça me stresse beaucoup. Le temps passe super vite et j'ai peur de ne pas être assez préparé, on ne nous dit rien… !” Ce témoignage, recueilli par Article 1, dit l'anxiété croissante des élèves de terminale en cette année peu ordinaire.

A la veille de l'ouverture de la phase d'inscription des voeux sur Parcoursup, le 20 janvier, l'association a donc voulu en avoir le coeur net en faisant un sondage auprès de 2692 élèves de terminale inscrits sur sa plateforme. Parmi eux, 70% d’entre eux sont en bac général, 18% en techno et 12% en pro (1). 

Les résultats confirment ce qui était à craindre après 9 mois de crise sanitaire : cette promotion, qui devait déjà essuyer les plâtres de la réforme du lycée et du bac (en filière générale notamment), a dû encaisser le confinement du printemps 2020, l'annulation de l'épreuve de français, puis les cours "hybrides" adoptés dans de nombreux lycées depuis la Toussaint 2020... sans oublier l'incertitude qui plane encore sur l'organisation des épreuves finales du bac.

 (1) : Au niveau national, il y a environ 53% des lycéens en bac général, 19% en bac techno et 28% en bac pro (chiffres de 2019)

Des résultats scolaires en baisse pour 70% du fait des cours à distance

Selon ce sondage, 69% des lycéens interrogés par Article 1 estiment donc que le contexte sanitaire est un frein pour leur orientation vers l'enseignement supérieur.

Leur inquiétude vient à la fois de leur scolarité actuelle au lycée, et de ce qui les attend dans la vie étudiante :

- 70% d’entre eux expliquent que la crise sanitaire et le confinement ont perturbé leurs résultats scolaires de 1ère et de terminale : le passage brutal à des cours à distance a généré pour eux un manque de motivation, des difficultés de concentration, du stress… et pour certains, on le sait par ailleurs, un véritable décrochage.

Le chiffre est d'autant plus préoccupant que les dispositifs de sélection des établissements supérieur reposent de plus en plus sur l'analyse des dossiers scolaires sur Parcousup.

- D'autre part, 52% pensent que la vie étudiante sera compliquée : accès au logement, frais de scolarité, alimentation, vie sociale… Le fait est que ce qui est rapporté du malaise de leurs ainés dans l'enseignement supérieur n'a rien de très encourageant.

64% souffrent d'un manque d'accompagnement face aux choix d'orientation

Face aux choix d'orientation qu'ils doivent poser entre le 20 janvier et le 11 mars sur Parcoursup, 55% des lycéens interrogés se disent stressés, 17% se sentent totalement paniqués et 45% encore très hésitants.

“J'ai un peu peur car je trouve que c'est trop tôt ; on nous demande de faire des choix pour notre avenir mais nous sommes nombreux à être encore hésitants, à ne pas savoir ce que l'on veut faire plus tard."
"On voit beaucoup moins les professeurs principaux"

Le sondage met en lumière un point peut-être négligé parmi les nombreuses conséquences délétères de la crise sanitaire :  64% des lycéens affirment n'avoir pas été suffisamment accompagnés dans leur choix d’orientation : "Je ne sais absolument pas quoi faire, j’ai l’impression que les professeurs ne nous aident pas non plus, surtout qu’avec le système des cours hybrides, on voit beaucoup moins  les professeurs principaux".


Des professeurs moins proches du fait de la distanciation sociale

Quand on leur demande avec qui ils peuvent échanger sur leurs choix, 57% citent les parents, et 54% les amis. L'association Article 1 remarque que la crise a affaibli l'accompagnement offert par les enseignants, puisque en 2020,  57% des lycéens citaient en tête le professeur principal.

"Les règles de distanciation sociale et les prescriptions sanitaires ont une conséquence : les enseignants sont moins disponibles, alors qu’ils étaient jusqu’à présent les principaux points d’appui des lycéens pour parler de leur orientation", explique Benjamin Blavier, co-fondateur d'Article 1.

A cela s'ajoute un éloignement des sources d’informations traditionnelles : les salons virtuels de l'orientation et des journées portes ouvertes à distance n'offrent évidemment pas les mêmes possibilités de contact et d'inspiration que les événements traditionnels. 

Et puis, de nombreux lycéens évoquent la lassitude et les difficultés d'organisation face au tout-écran : "Je ne me sens vraiment pas bien, j'ai du mal à gérer les cours, les devoirs, les examens, les voeux et les lettres de motivation. Je n'arrive pas à trouver un temps où je peux m'y consacrer.”

Inquiétudes pour les bacheliers les moins favorisés

Cet isolement imposé par la crise sanitaire, tout en renforçant  le rôle de l'entourage proche, prive bien sûr les lycéens des soutiens extérieurs qu'ils pourraient trouver au lycée et sur divers événements.

"Nous craignons de lourdes répercussions pour les bacheliers les plus défavorisés, dit Benjamin Blavier. Votre milieu social, votre entourage n'est pas toujours à même de vous guider parmi les multiples options possibles, alors que les enseignants peuvent vous ouvrir des horizons."

Du coup l'association souligne l'intérêt de pouvoir contacter des "pairs étudiants" qui pourront partager leur expérience. C'est ce qu'elle propose à travers le programme d'orientation INSPIRE qui peut mettre en contact les lycéens avec 14 000 étudiants éclaireurs représentatifs de toutes les filières possibles. L'association oeuvre pour l'égalité des chances en organisant aussi des ateliers dans certains lycées et en proposant du mentorat aux élèves les plus défavorisés.

Son autre crainte est que de nombreux lycéens s'auto-censurent et s'interdisent des études supérieures ambitieuses du fait de la crise sanitaire.

Des dispositifs d'accompagnement à ne pas négliger

Pour encourager les lycéens, il faut cependant rappeler que la plateforme Parcoursup offre désormais un large panel d'outils pour les guider sur l'aspect pratique des inscriptions : FAQ, tuto vidéos, numéro vert, mail de contact. 

Beaucoup d'établissements d'enseignement supérieur offrent aussi la possibilité de contacter un "étudiant ambassadeur" pour échanger et poser des questions. Pour trouver ses coordonnées, il suffit d'aller sur la fiche de la formation sur Parcoursup où l'on trouve aussi les dates des journées portes ouvertes.

L'ONISEP organise également chaque mercredi après-mi des tchats sur l'orientation postbac, le dispositif Parcoursup, différentes filières, etc. Sans oublier les excellents guides qu'elle publie toujours sur les métiers (voir sur le site ONISEP rubrique Librairie).

Enfin, la plateforme France Univesité Numérique (FUN) met en ligne régulièrement de passionnants Moocs d'orientation sur certaines filières (Staps, Psycho, études en IUT...) ou certains métiers (métiers de l'industrie, de la transition énergétique, etc.). Il est encore temps d'en profiter.



Rédigé par La rédaction le Mardi 19 Janvier 2021

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