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Mobilité étudiante : des formules hybrides et virtuelles se développent



Alors que la moitié des étudiants ont dû reporter ou renoncer à un séjour international en 2020 du fait de la crise sanitaire, d'autres formes d'échanges apparaissent. Exemples : la mobilité hybride d'Erasmus+ ou les campus virtuels.





© https://europa.eu
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En cet automne 2020, les Erasmus Days qui se sont déroulés du 15 au 17 octobre dans 80 pays pour faire connaître et célébrer les opportunités du programme Erasmus+ avaient un petit goût de nostalgie.

Du fait de la crise sanitaire mondiale, des milliers d'étudiants qui devaient partir en mobilité internationale à la rentrée 2020 ont en effet dû renoncer, à commencer par ceux qui visaient des universités extra-européennes (aux Etats-Unis, en Australie, en Asie, en Nouvelle-Zélande) qui ont annulé les échanges.

D'autres, qui avaient décidé de repousser leur départ prévu au printemps, ont souvent vu leur projet modifié plusieurs fois, au gré de l'évolution de la pandémie dans chaque pays et des décisions de leur université d'accueil.

Des mobilités encore possibles en Europe

Pour ne pas les laisser sans solution, beaucoup de grandes écoles et d'universités françaises ont donc recentré leurs mobilités sur les destinations européennes, essayant de trouver une solution au cas par cas.

"Nous avons consulté un à un nos 350 partenaires internationaux pour voir s'ils pouvaient accueillir des étudiants à l'automne", indique Delphine Manceau, directrice générale de NEOMA Business School. Résultat : la moitié des accords d'échange de cette école ont pu avoir lieu et ces étudiants ont pu quitter la France.

A l'arrivée cependant, l'expérience n'a pas tout à fait le charme habituel : en Europe comme en France, il faut parfois suivre les cours en visio et renoncer à beaucoup d'activités festives ou extra-scolaires...

L'application Ariane : pour suivre les infos sur une destination

​Pour se tenir informés des contraintes sanitaires et des conditions d'accueil dans les différents pays, les étudiants français sont invités à télécharger l'Application Ariane  alimentée par le ministère français des Affaires étrangères.

En créant un compte et en indiquant sa ou ses destinations, on peut recevoir par mail et SMS des alertes et des infos régulières sur l'ouverture des frontières, les contraintes sanitaires (quarantaine, mesures de confinement), et les consignes de sécurité. 

Le programme Erasmus+ lance la "mobilité hybride"

Du coup, de nouvelles formes de mobilité sont mises en place. Le programme européen Erasmus + a décidé d'avancer à la rentrée 2020 une formule d'échange qui devait être lancée sur 2021-2027 : la mobilité hybride.

Il s'agit de proposer à l'étudiant ou au stagiaire de combiner "mobilité à distance" et "mobilité physique" :
- Il ou elle suit à distance en visio un programme de cours conçu spécialement par l'université d'accueil pour les étudiants internationaux.

- Il effectue un séjour dans le pays d'accueil qui doit durer deux mois au minimum pour un stage, trois mois au minimum pour une mobilité étudiante. Un "programme hybride intensif" peut aussi accepter un séjour étudiant de quatre semaines. Ce séjour peut avoir lieu avant, pendant ou après les cours à distance.

Les avantages de la mobilité hybride

Par rapport à une mobilité classique sur un semestre ou une année, les frais sont moindres et la formule peut s'articuler plus aisément à certains cursus intensifs (comme des études de médecine) ou à des circonstances exceptionnelles (comme une pandémie).

Une bourse Erasmus+ est toujours versée au moment de la mobilité physique. Enfin, ce programme est accessible dès la première année postbac (alors que la mobilité étudiante classique ne commence qu'en L2).

Pour postuler, il faut s'adresser au bureau des relations internationales de son établissement et remplir un dossier de candidature.
Erasmus+ précise que cette formule hybride n'est pas destinée à remplacer les échanges classiques mais à offrir une option de plus à ceux qui pourraient avoir du mal à partir un semestre ou un an.

La plateforme Erasmus+ Virtual Exchange : pour s'ouvrir à la différence autrement

Autre option pour permettre à ceux qui restent à la maison de s'ouvrir à la diversité du monde : la plateforme digitale Erasmus+ Virtual Exchange. Lancée en 2018, elle permet aux étudiants ou jeunes de 44 pays de s'inscrire à des groupes d'échange sur des sujets culturels ou politiques variés.

Une fois par semaine, les jeunes accèdent à leur espace d'apprentissage collaboratif : ils doivent d'abord visionner une vidéo et suivre une courte présentation du sujet, puis participer à un groupe de travail à distance composé de 8 jeunes de nationalités différentes.
Les échanges se font en général en anglais, et la participation complète à une session peut ouvrir le droit à des crédits ECTS.

Environ 20000 étudiants et enseignants y ont déjà participé et le principal atout de la formule semble être l'ouverture à d'autres cultures et façons de penser. Au passage, les étudiants développent des compétences transversales appréciées des entreprises : écoute, ouverture culturelle, capacité à débattre et à travailler en équipe...

L'heure des campus virtuels est arrivée

Le campus virtuel de l'IEP de Strasbourg. © Unistra
Le campus virtuel de l'IEP de Strasbourg. © Unistra
Mais des écoles ou des universités ont elles-mêmes inventé des solutions innovantes pour pallier l'annulation de nombreux départs.

Ainsi à l'université de Strasbourg où les départs d’étudiants prévus en Erasmus+ ont chuté de 17,4% par rapport à 2019. "Nos partenariats internationaux se poursuivent en partie en visio", explique Rachel Blessig, directrice des relations internationales (DRI).
Un accord de short term program vient ainsi d'être conclu avec une université de Corée du Sud : des étudiants coréens suivront de Séoul des cours disciplinaires strasbourgeois et échangeront à distance avec des étudiants français.

A Sciences Po Strasbourg, une solution encore plus radicale a dû être trouvée pour les étudiants de troisième année qui devaient réaliser toute leur année hors de France.

Leurs écoles n'ayant pas la place de les accueillir (!), un campus virtuel a été ouvert le 12 octobre en partenariat avec les autres IEP de région : 25 cours inédits (en anglais, français et espagnol) ont été mutualisés, et une pédagogie spécifique au distanciel mise en place. Les étudiants peuvent partager des ressources, évaluer leur progression avec des QCM, accéder aux cours à toute heure, participer à des groupes de travail...

Malgré des obstacles, la demande de mobilité ne faiblit pas

Tout ceci n'éteint pourtant pas l'envie de partir et le programme Erasmus+ continue d'ailleurs d'enregistrer de plus en plus de candidatures pour le printemps et la rentrée 2021 que ce soit au niveau étudiant ou dans le secondaire.

Ainsi, en bac pro au Lycée Gustave Eiffel de Bordeaux, les candidats au départ ont été "plus nombreux que jamais" à déposer des demandes en mai 2020, juste après le confinement. Et ces élèves ont rapidement trouvé leurs stages dans les pays de leurs choix.

Même constat pour les jeunes sous Garantie Jeunes pris en charge par les Missions Locales d’Auvergne-Rhône-Alpes : 120 jeunes sont partis le 5 octobre, soit le contingent trimestriel habituel ; et ceux dont le départ a été annulé ont souhaité reprogrammer leur mobilité.

Etonnant ? Pas tout à fait car dans un contexte difficile pour l’emploi des jeunes en France, une expérience à l'étranger permet d’ajouter une expérience internationale à son CV. S'adapter et aller de l'avant, n'est-ce pas la meilleure façon de traverser une crise ?




Rédigé par la rédaction le Mercredi 21 Octobre 2020

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