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Infections sexuellement transmissibles (IST) : quels risques ? Quels symptômes ? Quels traitements ?



"Chaude pisse", hépatite B, herpès génital, syphilis… Ces maladies infectieuses se transmettent par les rapports sexuels et certaines IST sont en augmentation tandis que d'autres, qui avaient disparu, ont resurgi. Face aux IST, mieux vaut donc s'informer et être responsable.




Infections sexuellement transmissibles (IST) : quels risques ? Quels symptômes ? Quels traitements ?
Chaque jour, près d'un million de personnes dans le monde contractent une infection sexuellement transmissible (IST). Ces chiffres de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) font froid dans le dos. Certaines de ces maladies seraient d'ailleurs en augmentation selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France du mois de novembre 2016.

C'est, par exemple, le cas de "la chaude pisse", dont le nom scientifique est la gonorrhée et qui serait, à l'heure actuelle, en pleine explosion en France. Selon ce bulletin scientifique : "Les cas ont augmenté de 100% chez les hommes homosexuels ou bisexuels, de 32% chez les femmes hétérosexuelles et de 8% chez les hommes hétérosexuels entre 2013 et 2015 en France."

Quant à la syphilis, elle a resurgi au début des années 2000. Selon le site internet de l'assurance maladie : "Dans les pays développés, les IST et leurs complications font partie des cinq motifs les plus fréquents de consultation chez les adultes."

VIH : où en est-on ?

Infections sexuellement transmissibles (IST) : quels risques ? Quels symptômes ? Quels traitements ?
Concernant le VIH (le virus qui transmet le Sida), en France, les chiffres de la contamination stagnent depuis 2011. Mais pas chez les plus jeunes, chez qui les chiffres de nouvelles contaminations ont tendance à augmenter. Chaque année, environ 6 000 personnes découvrent leur séropositivité́.

D'une façon générale, les spécialistes constatent, ces dernières années, un retour de certains comportements à risques comme l’absence d’utilisation du préservatif et la multiplication des partenaires sexuels. Les traitements des personnes séropositives sont en effet moins lourds qu'auparavant, mais cela ne doit pas faire oublier qu’il s’agit d’une maladie grave et chronique.

Chez les jeunes, ces progrès médicaux ont laissé penser, à tort, que l’on pouvait désormais guérir du sida. Un sondage Ifop pour l'association Sidaction réalisé en 2016, dévoile que 24% des jeunes de 15-25 ans estiment ne pas craindre le sida contre 17% en 2015.

Ce sentiment s’accompagne, selon la même étude, d’un manque d’informations et de la circulation de fausses informations sur le sujet : "Embrasser une personne, s’asseoir sur les toilettes publiques, boire dans le verre d'une autre personne ; de nombreuses fausses idées sur les modes de transmission du virus non seulement persistent mais sont en augmentation par rapport à 2015. 30% des jeunes interrogés ont des représentations faussées de la maladie et de ses modes de transmission."


Comment peut-on les attraper ?

Infections sexuellement transmissibles (IST) : quels risques ? Quels symptômes ? Quels traitements ?
C'est lors d'un acte sexuel non protégé que l'on peut attraper une de ces nombreuses infections. Et cela même s’il n'y a pas de pénétration. Le simple contact des parties génitales peut, dans certain cas, être suffisant. Car l'agent infectieux peut se transmettre par le vagin, l'anus, l'urètre et le pénis.
 
Un virus comme l'herpès peut être transmis par la bouche, lors de contacts oraux-génitaux : il suffit que l'un des partenaires ait un herpès labial (un bouton de fièvre) pour transmettre le virus qui prendra une forme génitale.
 
L'hépatite B et le SIDA ne peuvent être transmis par la bouche que si celle-ci porte une plaie (une coupure) : la transmission se fait alors par le sang, comme cela peut arriver aussi si l'on utilise des seringues usagées, ou du matériel mal désinfecté pour des tatouages et des piercings.
 
La mère peut aussi transmettre certaines maladies à son enfant durant la grossesse ou lors de l'accouchement : herpès, chlamydia, syphilis, hépatite B, SIDA...
 
Contrairement à certaines idées reçues, ces maladies ne peuvent s'attraper sur le siège des WC. Elles ne se transmettent que directement d'une personne à une autre.

Cependant, dans le cas de l'herpès, il est recommandé de ne pas utiliser le même linge de toilette qu'une personne contaminée par le virus. Un parasite, le trichomonas, peut aussi survivre plusieurs heures sur des objets de toilette, par exemple une serviette ou un maillot de bain mouillé, car l'humidité favorise sa multiplication.

Quelles sont les maladies les plus fréquentes ?

Affiche d'une campagne de prévention.
Affiche d'une campagne de prévention.
Il existe aujourd’hui en France une trentaine d’infections sexuellement transmissibles. Mais voici les plus fréquentes :
 
- La blennorragie gonococcique : on parle aussi de gonococcie ou de "chaude-pisse" chez l'homme car elle le brûle lorsqu'il urine. Le diagnostic se fait par prélèvement local.
 
- La syphilis : c’est une maladie infectieuse dont les premiers signes sont dermatologiques (bouton, chancre, ganglions). Elle est en augmentation.
 
- Les chlamydioses, dues à la bactérie "chlamydia" qui peut provoquer une inflammation chronique de l’appareil génital. Selon le site internet de l’Assurance Maladie : "Ce sont les infections les plus fréquentes entre 15 et 25 ans chez les femmes, et entre 15 et 34 ans chez les hommes."
Les signes sont discrets mais les complications peuvent provoquer des infections des trompes chez la femme et provoquer une infertilité.
 
- L'hépatite B : il s’agit d’un virus (VHB) particulièrement contagieux. Il est présent dans le sang, le sperme, les sécrétions vaginales. Ce virus s'attaque aux cellules du foie. On le diagnostique grâce à une prise de sang. Dans les formes aigües, mais rares, de la maladie, elle peut nécessiter une greffe d’urgence.
 
- L'herpès génital : il existe deux formes de virus de l’herpès. Le premier est responsable d’infection sur la partie supérieure du corps tel que le bouton de fièvre. Le second donne, quant à lui,  des infections sur la partie basse du corps, il est favorisé par les pratiques bucco-génitales et particulièrement répandu.
 
- Les papillomavirus (HPV) : il s’agit de virus particulièrement contagieux. Il en existe différentes formes. Certaines peuvent rester longtemps dans l’organisme et de façon dormante, d’autres vont se manifester sous formes de condylomes, de petites verrues qui se fixent sur les parties génitales. Certaines formes de ces virus nécessitent une surveillance accrue car elles risquent d’entrainer des lésions pré-cancéreuses, voire des cancers, particulièrement du col de l’utérus. On peut détecter d'éventuelles lésions grâce aux frottis, d'où l'importance pour les femmes de faire pratiquer régulièrement, tout au long de sa vie, cet examen gynécologique. 
 
- Les infections par mycoplasmes ou la trichomonase : la première infection est liée à la présence d’une bactérie, la seconde à un parasite. Si elles ne sont pas dépistées et traitées, elles peuvent menacer la fertilité.  
 
- Le SIDA : malgré les avancées médicales, la mise au point de la trithérapie, le sida transmis par le VIH reste une maladie grave et chronique. Elle s’attaque aux cellules du système immunitaire et affaiblit les défenses de l’organisme.

Comment sait-on qu'on est atteint ?

Dessin : Lampron
Dessin : Lampron
Les signes sont parfois discrets voire inexistants :

-  Pour la chlamidia, la femme peut ressentir quelques picotements urinaires, des douleurs au bas-ventre, l'homme éventuellement des brûlures urinaires. Idem pour la blennoragie chez la femme : les signes sont inapparents dans 70% des cas. De même, l'hépatite B peut passer inaperçue car elle peut ne provoquer que quelques nausées et un peu de fièvre. On peut donc transmettre ces infections en ignorant qu'on est atteint(e).
 
Plusieurs maladies provoquent des atteintes dermatologiques au niveau des organes génitaux :

- les condylomes, aussi appelés "verrues génitales" ou "crêtes de coq" se manifestent par des excroissances de peau sur la vulve ou le vagin, ou le col de l'utérus ou l'anus chez la femme, sur la verge ou l'anus chez l'homme.

- L'herpès se manifeste aussi par des vésicules sur les organes génitaux chez l'homme comme la femme. Il peut aussi entraîner de la fièvre (sorte de grippe).

- Le trichomonas provoque chez la femme une inflammation du vagin, l'homme ne ressentant rien.

- La syphilis primaire se manifeste par un "chancre" : un bouton ou une petite plaie sur les organes génitaux ou la langue, les lèvres, l'anus.
 
D'une manière générale, si l'on observe une fièvre, des douleurs abdominales, des écoulements vaginaux anormaux (pertes verdâtres ou malodorantes, saignements), des douleurs en urinant, des brûlures, des vésicules anormales sur la peau ou les organes génitaux, il faut tout de suite en parler à son médecin qui fera des analyses.

Si vous n'osez pas en parler à votre médecin traitant, vous pouvez aller dans un centre de dépistage des IST

Quelles sont les conséquences des infections sexuellement transmissibles ?

Elles sont plus ou moins graves, selon la maladie et la rapidité du traitement.

- Il peut s'agir d'une simple infection qui disparaît rapidement grâce à un traitement antibiotique.

- Certaines infections, en se compliquant ou en récidivant, peuvent être la cause de stérilité chez l'homme ou la femme, ou favoriser des grossesses extra-utérines (qui conduisent toujours à la perte de l'embryon et souvent à l'ablation des trompes donc à la stérilité) : chlamidia, gonocoque, trichomonas.

- En cas de grossesse, le foetus peut être infecté : herpès, chlamidia, gonocoque, syphilis, sida.

- L'herpès et les condylomes peuvent favoriser l'apparition chez la femme d'un cancer du col de l'utérus.

- Enfin, certains maladies comme le SIDA, l'hépatite B, (ou dans ses formes ultimes la syphilis), peuvent provoquer des maladies graves (cancers) qui mettent la vie en danger.

Comment les éviter ?

- Si vous n'avez jamais eu de relations sexuelles. Tant que vous êtes vierge et que vous n'avez pas de relations sexuelles, vous ne courez aucun risque.

Cependant, en France et dans les pays d'Europe, les médecins proposent désormais aux jeunes filles vierges un vaccin préventif (Gardasil ou Cervarix) afin de les empêcher d'attraper certains types de Papilloma Virus (HPV) lorsqu'elles démarreront leur vie sexuelle. Le HPV peut en effet favoriser ensuite un cancer du col de l'utérus. 

A savoir : Ce vaccin n'est pas obligatoire et a fait l'objet de plaintes de la part de jeunes filles chez qui il aurait favorisé l'apparition de graves maladies auto-immunes. Ce sont des cas très rares, mais mieux vaut le savoir pour en discuter avec son médecin. Tout dépend en effet de vos choix de vie et de vos projets concernant votre sexualité.
 
La multiplication des partenaires augmente beaucoup les risques

 - Si vous avez déjà des relations sexuelles ou que vous pensez en avoir. L'usage d'un préservatif masculin ou féminin s'impose. Il fait en effet office de barrière entre les sécrétions génitales des deux partenaires. Attention : on peut être contaminé dès le premier rapport sexuel. Il faut donc utiliser le préservatif dès le premier rapport, et cela même si vous prenez la pilule : la pilule contraceptive évite la grossesse, mais n'empêche pas la transmission d'une IST.
 
- Concernant le VIH, il existe désormais, pour les personnes particulièrement à risques (notamment homosexuelles ou toxicomanes), un traitement prophylactique pour prévenir la contamination.
 
- Enfin, sachez que la multiplication des partenaires augmente beaucoup les risques de contracter une infection et qu'à l'adolescence, l'organisme est plus fragile (la muqueuse vaginale est encore immature).

- A l'inverse, deux personnes vierges qui restent fidèles, c'est-à-dire n'ont pas de relations sexuelles avec d'autres personnes - notamment dans le cadre du mariage - ne peuvent contracter d'IST. 

De façon générale, l'existence des IST et les risques qu'elles induisent invitent à vivre sa sexualité de façon responsable : si l'on a des relations sexuelles, mieux être conscient de toutes leurs conséquences possibles ; cela permet de se protéger et d'être plus respectueux de son corps et de celui de l'autre. 

Pour aller plus loin :

- Le site internet de l'Assurance maladie sur les IST.
- Découvrez le site internet INFO IST de Santé Publique France.
- Sida Info Service : 0800 840 800 (24h/24 appel confidentiel, anonyme et gratuit).  - Hépatites Info Service  0800 845 800   (appel gratuit et confidentiel)

la rédaction

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