C'est la conséquence de la réforme du bac annoncée pour juin 2021. Les lycéens entrés en seconde en septembre 2018 ont déjà étrenné de nouveaux horaires et programmes, mais c'est surtout en première, puis en terminale que les choses évoluent, en tout cas dans la filière générale.
L'un des plus gros changements est la suppression des séries générales S, ES et L, qui structuraient les deux dernières années de lycée (1ère et terminale) depuis des années. Pour les bacs technos, en revanche, les séries (STMG, ST2D, STL, ST2S...) demeurent inchangées.
L'un des plus gros changements est la suppression des séries générales S, ES et L, qui structuraient les deux dernières années de lycée (1ère et terminale) depuis des années. Pour les bacs technos, en revanche, les séries (STMG, ST2D, STL, ST2S...) demeurent inchangées.
Des choix de spécialités d'enseignement à faire dès la seconde
Les lycéens de seconde qui veulent préparer un bac général n'ont donc plus à se demander s'ils veulent, par exemple, aller en S ou en ES.
A la place, ils doivent désormais choisir les trois spécialités d'enseignement parmi 12 (dont 7 plus courantes et 5 plus rares) qu'ils étudieront en première à raison de 4 heures par semaine. Puis en première ils devront ensuite retenir seulement deux de ces trois spécialités, qu'ils étudieront 6 heures par semaine en terminale.
Cette nouveauté vient chambouler les habitudes d'orientation et a suscité d'autant plus d'inquiétude qu'il a fallu attendre début janvier 2019 pour que les rectorats publient la liste des spécialités proposées par chaque établissement.
Tous les lycées ne proposent en effet pas les mêmes spécialités, ce que les détracteurs de la réforme ont critiqué en soulignant le risque d'inégalité.
A quoi le ministère de l'Education nationale rétorque qu'en 2018-2019, donc à la veille de la réforme, 16% des lycées publics n'offrent pas les trois séries (L, ES, et S) et 20% des établissements ont moins de 5 classes. Au contraire, selon le ministre, "la nouvelle organisation du lycée va proposer une offre d'enseignement enrichie par rapport au système actuel des séries".
A la place, ils doivent désormais choisir les trois spécialités d'enseignement parmi 12 (dont 7 plus courantes et 5 plus rares) qu'ils étudieront en première à raison de 4 heures par semaine. Puis en première ils devront ensuite retenir seulement deux de ces trois spécialités, qu'ils étudieront 6 heures par semaine en terminale.
Cette nouveauté vient chambouler les habitudes d'orientation et a suscité d'autant plus d'inquiétude qu'il a fallu attendre début janvier 2019 pour que les rectorats publient la liste des spécialités proposées par chaque établissement.
Tous les lycées ne proposent en effet pas les mêmes spécialités, ce que les détracteurs de la réforme ont critiqué en soulignant le risque d'inégalité.
A quoi le ministère de l'Education nationale rétorque qu'en 2018-2019, donc à la veille de la réforme, 16% des lycées publics n'offrent pas les trois séries (L, ES, et S) et 20% des établissements ont moins de 5 classes. Au contraire, selon le ministre, "la nouvelle organisation du lycée va proposer une offre d'enseignement enrichie par rapport au système actuel des séries".
Quelles sont spécialités possibles ?
Les 7 spécialités les plus courantes c'est-à-dire proposées par la plupart des établissements sont :
- histoire géographie, géopolitique et sciences politique ;
- humanités, littérature et philosophie ;
- langues, littératures et cultures étrangères (LLCE) qui peut se décliner en diverses langes ;
- mathématiques ;
- physique-chimie ;
- sciences de la vie et de la terre (SVT)
- sciences économiques et sociales (SES).
On retrouve donc les enseignements des anciennes séries de bac et nombre d'élèves ne manqueront pas de choisir les mêmes enseignements que ceux qu'ils auraient trouvés dans une série de bac.
C'est ainsi que selon un sondage de l'Etudiant, 62% des élèves de seconde auraient l'intention de choisi la spécialité Mathématiques, et 43% physique-chimie. Un résultat qui rappelle la prédominance de la série S.
- histoire géographie, géopolitique et sciences politique ;
- humanités, littérature et philosophie ;
- langues, littératures et cultures étrangères (LLCE) qui peut se décliner en diverses langes ;
- mathématiques ;
- physique-chimie ;
- sciences de la vie et de la terre (SVT)
- sciences économiques et sociales (SES).
On retrouve donc les enseignements des anciennes séries de bac et nombre d'élèves ne manqueront pas de choisir les mêmes enseignements que ceux qu'ils auraient trouvés dans une série de bac.
C'est ainsi que selon un sondage de l'Etudiant, 62% des élèves de seconde auraient l'intention de choisi la spécialité Mathématiques, et 43% physique-chimie. Un résultat qui rappelle la prédominance de la série S.
5 spécialités plus rares inégalement proposées
Cependant vous pouvez aussi choisir une spécialité moins courante parmi cinq :
- numérique et sciences informatiques ;
- langues, littérature et cultures de l’Antiquité ;
- sciences de l’ingénieur
- arts (danse, théâtre, musique, histoire des arts, arts plastiques ou cinéma et audiovisuel selon l'établissement).
- biologie-écologie (proposée uniquement en lycée agricole).
Ces spécialités ne sont pas proposées par tous les établissements, qui n'ont pas toujours les enseignants pour les dispenser. C'est bien compréhensible pour les plus particulières comme les arts ou même, les sciences de l'ingénieur qui nécessitent un équipement adapté.
C'est plus regrettable pour la spécialité "numérique et sciences informatiques", nouvelle matière introduite par la réforme et enseignée dès la seconde mais pour laquelle les lycées manquent d'enseignants. Un CAPES d'informatique venant d'être créé, les professeurs aptes à enseigner cette spécialité vont augmenter progressivement et l'on peut espérer une généralisation de cette "spécialité" dans les années qui viennent.
Si votre lycée ne propose pas la spécialité numérique alors qu'elle vous aurait intéressé, cela vaut la peine de persister en adoptant l'une des solutions au niveau de votre académie.
- numérique et sciences informatiques ;
- langues, littérature et cultures de l’Antiquité ;
- sciences de l’ingénieur
- arts (danse, théâtre, musique, histoire des arts, arts plastiques ou cinéma et audiovisuel selon l'établissement).
- biologie-écologie (proposée uniquement en lycée agricole).
Ces spécialités ne sont pas proposées par tous les établissements, qui n'ont pas toujours les enseignants pour les dispenser. C'est bien compréhensible pour les plus particulières comme les arts ou même, les sciences de l'ingénieur qui nécessitent un équipement adapté.
C'est plus regrettable pour la spécialité "numérique et sciences informatiques", nouvelle matière introduite par la réforme et enseignée dès la seconde mais pour laquelle les lycées manquent d'enseignants. Un CAPES d'informatique venant d'être créé, les professeurs aptes à enseigner cette spécialité vont augmenter progressivement et l'on peut espérer une généralisation de cette "spécialité" dans les années qui viennent.
Si votre lycée ne propose pas la spécialité numérique alors qu'elle vous aurait intéressé, cela vaut la peine de persister en adoptant l'une des solutions au niveau de votre académie.
Que faire si mon lycée ne propose pas la spécialité que je souhaite ?
Un changement de lycée peut bien sûr être demandé si un lycée voisin propose la spécialité qui vous intéresse. Mais on pourra parfois rester dans son lycée et aller suivre cet enseignement dans un autre établissement avec lequel votre lycée a conclu un partenariat... si tant est que les emplois-du-temps et les transports le permettent.
Enfin, certaines spécialités pourraient être suivies à distance via le Cned.
Tous ces arrangements seront bien sûr à discuter dans votre établissement, lors du conseil de classe de fin de seconde où le choix des spécialités sera entériné.
Un résumé des choix à faire en seconde
Enfin, certaines spécialités pourraient être suivies à distance via le Cned.
Tous ces arrangements seront bien sûr à discuter dans votre établissement, lors du conseil de classe de fin de seconde où le choix des spécialités sera entériné.
Un résumé des choix à faire en seconde
Comment choisir ses spécialités ?
C'est la question centrale qui va occuper cette année les élèves de seconde et leur famille. Déroutés par la disparition des séries qui structuraient le système d'orientation français, beaucoup cherchent en effet à reconstituer dans leur choix la hiérarchie des séries de bac, et notamment à choisir exactement les spécialités qu'ils auraient retrouvées dans une Première S, par exemple.
Ce qui explique le tiercé "maths, physique-chimie, SVT" des spécialités qui devraient être les plus demandées, comme l'indique le sondage cité plus haut.
Cependant si la réforme a cassé les séries, c'est pour aider les lycées à faire un choix plus personnel, en fonction de leurs centres d'intérêt, mais surtout de leur projet d'orientation postbac. Le ministère veut inciter les jeunes à réfléchir beaucoup plus tôt à leur projet, et à s'y préparer progressivement par un choix cohérent de spécialités.
Vous auriez aimé préparer un bac S, mais pour quoi faire ensuite ? Voilà la bonne question à se poser. Quel serait votre projet d'études supérieures ? C'est ce qui doit guider votre choix de spécialités.
Ce qui explique le tiercé "maths, physique-chimie, SVT" des spécialités qui devraient être les plus demandées, comme l'indique le sondage cité plus haut.
Cependant si la réforme a cassé les séries, c'est pour aider les lycées à faire un choix plus personnel, en fonction de leurs centres d'intérêt, mais surtout de leur projet d'orientation postbac. Le ministère veut inciter les jeunes à réfléchir beaucoup plus tôt à leur projet, et à s'y préparer progressivement par un choix cohérent de spécialités.
Vous auriez aimé préparer un bac S, mais pour quoi faire ensuite ? Voilà la bonne question à se poser. Quel serait votre projet d'études supérieures ? C'est ce qui doit guider votre choix de spécialités.
Des exemples de choix de spécialités en fonction du projet d'études postbac
De nombreuses filières vont en effet exiger certaines spécialités :
- La spécialité SVT va être fortement attendue par les filières PACES ou études de santé des universités.
- Pour faire une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) scientifique, l'UPS, association des professeurs de CPGE scientifiques préconise de choisir obligatoirement les spécialités maths, physique-chimie et ensuite, au choix, SVT ou Numérique et sciences informatiques ou Sciences de l'ingénieur (télécharger le document de l'UPS ci-dessous).
- De même l'UPS mais aussi les grands concours d'entrée en écoles d'ingénieurs postbac (Avenir, GEIPI, Puissance Alpha...) préconisent de choisir la spécialité optionnelle (en terminale) "mathématiques expertes". Le concours Avenir a carrément ouvert le blog "Réforme du bac 2021".
- Pour les écoles de commerce et les IEP, la spécialité "histoire géographie, géopolitique et sciences politique" parait indiquée.
On peut découvrir les "attendus" de chaque filière de formation postbac en allant sur le site parcoursup.fr dans "Formations". Cela vous donne une idée des spécialités qui seront appréciées lorsque vous présenterez votre dossier pour être admis dans une filière.
De nombreuses filières vont en effet exiger certaines spécialités :
- La spécialité SVT va être fortement attendue par les filières PACES ou études de santé des universités.
- Pour faire une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) scientifique, l'UPS, association des professeurs de CPGE scientifiques préconise de choisir obligatoirement les spécialités maths, physique-chimie et ensuite, au choix, SVT ou Numérique et sciences informatiques ou Sciences de l'ingénieur (télécharger le document de l'UPS ci-dessous).
- De même l'UPS mais aussi les grands concours d'entrée en écoles d'ingénieurs postbac (Avenir, GEIPI, Puissance Alpha...) préconisent de choisir la spécialité optionnelle (en terminale) "mathématiques expertes". Le concours Avenir a carrément ouvert le blog "Réforme du bac 2021".
- Pour les écoles de commerce et les IEP, la spécialité "histoire géographie, géopolitique et sciences politique" parait indiquée.
On peut découvrir les "attendus" de chaque filière de formation postbac en allant sur le site parcoursup.fr dans "Formations". Cela vous donne une idée des spécialités qui seront appréciées lorsque vous présenterez votre dossier pour être admis dans une filière.
Et si l'on n'a pas d'idée d'orientation ?
C'est évidemment le problème du nouveau système : pour ceux qui ne savent encore pas du tout ce qu'ils veulent faire, il y a le risque de ne pas faire le bon choix de spécialités et de ne plus pouvoir faire certaines études après le bac.
C'était d'ailleurs la raison qui poussaient beaucoup de lycéens à faire un bac S : ils souhaitaient ainsi "se laisser ouvertes toutes les portes" après le bac. En réalité, ce genre de non-choix a montré toutes ses limites : illusionnés par la sécurité offerte par leur bac, beaucoup de bacheliers scientifiques ont beaucoup de mal chaque année à trouver leur voie.
Avec le choix de spécialités à faire dès la seconde, vous êtes donc invité à réfléchir beaucoup plus sérieusement à votre orientation. Pour cela, 54 heures sont désormais réservées à l'orientation en seconde dans l'année. Vous disposez aussi d'outils d'aide inédits, comme le site d'orientation pour les secondes créé par l'Onisep.
Pour faire le bon choix de spécialités, il s'agit donc de se bouger, d'utiliser tous ces outils, de se renseigner et aussi de discuter avec ses enseignants. Comme le dit le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer à deux lycéens dans la vidéo ci-dessous, il est fréquent de ne pas savoir en début de seconde ce qu'on veut faire plus tard.
Mais plus vous réfléchirez à votre orientation, et plus les choses se préciseront.
C'était d'ailleurs la raison qui poussaient beaucoup de lycéens à faire un bac S : ils souhaitaient ainsi "se laisser ouvertes toutes les portes" après le bac. En réalité, ce genre de non-choix a montré toutes ses limites : illusionnés par la sécurité offerte par leur bac, beaucoup de bacheliers scientifiques ont beaucoup de mal chaque année à trouver leur voie.
Avec le choix de spécialités à faire dès la seconde, vous êtes donc invité à réfléchir beaucoup plus sérieusement à votre orientation. Pour cela, 54 heures sont désormais réservées à l'orientation en seconde dans l'année. Vous disposez aussi d'outils d'aide inédits, comme le site d'orientation pour les secondes créé par l'Onisep.
Pour faire le bon choix de spécialités, il s'agit donc de se bouger, d'utiliser tous ces outils, de se renseigner et aussi de discuter avec ses enseignants. Comme le dit le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer à deux lycéens dans la vidéo ci-dessous, il est fréquent de ne pas savoir en début de seconde ce qu'on veut faire plus tard.
Mais plus vous réfléchirez à votre orientation, et plus les choses se préciseront.
Un parcours en ligne pour cerner son profil
Pour vous aider à préparer vos choix de spécialité et d'orientation, le site Reussirmavie a bâti avec une coach un parcours en ligne intitulé "Bien se connaître pour bien s'orienter".
Avec des vidéos et de petits exercices, il vous propose d'avancer par étapes pour découvrir votre personnalité, vos talents, vos motivations et vos rêves, vos centres d'intérêt, puis commencer à bâtir un projet qui vous ressemble.
Le parcours est entièrement accessible en ligne au tarif étudiant de 9 euros et peut être réalisé au rythme qui vous convient. Des entretiens personnels via Skype sont proposés en option complémentaire à ceux qui le désirent.
- Découvrir le parcours Bien se connaître pour bien s'orienter
Avec des vidéos et de petits exercices, il vous propose d'avancer par étapes pour découvrir votre personnalité, vos talents, vos motivations et vos rêves, vos centres d'intérêt, puis commencer à bâtir un projet qui vous ressemble.
Le parcours est entièrement accessible en ligne au tarif étudiant de 9 euros et peut être réalisé au rythme qui vous convient. Des entretiens personnels via Skype sont proposés en option complémentaire à ceux qui le désirent.
- Découvrir le parcours Bien se connaître pour bien s'orienter