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Langues : l'enseignement de l'anglais se transforme



Une étude du British Council sur l'avenir de la langue anglaise montre qu'elle va rester la plus parlée au monde mais à côté d'autres langues. L'IA et les nouvelles technologies vont transformer l'apprentissage sans faire disparaitre les enseignants.





Des étudiants internationaux © The Future of English, Global Perspectives / British Council
Des étudiants internationaux © The Future of English, Global Perspectives / British Council
L'anglais devrait rester en tête des langues les plus parlées dans le monde pour les dix ans à venir et même au-delà. 

C'est l'un des premiers constats de l'étude "The Future of English : Global perspectives" menée par le British Council, et publiée le 20 avril 2023 dans le cadre d'un vaste projet de recherche.

Ce premier résultat, à vrai dire sans surprise, recouvre des réalités très diverses en constante évolution : si 31% de la population du monde parle anglais (chiffres de 2018), les "native-speakers" dont c'est la langue maternelle sont moins de 6% et ceux qui parlent l'anglais en plus d'une autre langue plus de 25% !
 

Une langue véhiculaire de communication internationale

L'anglais ne vient donc pas supplanter d'autres langues mais se superposer à elles, dans un monde de plus en plus multilingue et multiculturel. Langue officielle de 67 pays, l'anglais est devenu un outil de communication internationale, ce que le British Council appelle une "lingua franca" ou langue "vernaculaire".

Il est ainsi utilisé pour le commerce international, le monde des affaires, la recherche scientifique et l'enseignement universitaire avec des particularités selon les pays : au Ghana, c'est la langue des affaires, et au Nigéria, la langue des débats parlementaires. L'anglais est aussi la langue technologique et dominante sur le web et les réseaux sociaux.

Dans de nombreux pays du monde, l'enseignement scolaire est donné en anglais alors que ce n'est pas la langue maternelle des élèves ! 
 


Une méthode à l'écoute de toutes les régions du monde

L'un des grands intérêts de cette étude sur l'avenir de l'anglais est d'avoir pris le pouls du monde entier. Pour cela, le British Council a organisé de juin à décembre 2021 des tables rondes dans diverses parties du monde. Ces tables rondes ont rassemblé 92 décideurs impliqués dans les politiques d'éducation, et des experts des langues ou de la culture de 49 pays, ainsi que des professionnels des réseaux du British Council.

Les résultats de ces tables rondes ont été consolidés avec des données supplémentaires recueillies à partir de recherches documentaires et d'enquêtes.

Vidéo :  Les auteurs de l'étude Future of English


Un monde multilingue où les langues locales et régionales se renforcent

Mais "il y a du changement dans l'air" indique le rapport du British Council. Dans plusieurs pays du monde, les gouvernements ou les peuples veulent renforcer les langues locales au régionales. Ainsi au Pakistan, il y a une montée de la langue Penjabi, à côté de l'urdu (langue officielle) au détriment de l'anglais.

En Afrique du Sud, comme dans d'autres pays, l'anglais pâtit de son passé de langue coloniale. Dans les pays du Golfe, les familles commencent à craindre que les enfants ne maîtrisent pas suffisamment l'arabe et le ministère de l'Education du Qatar vient de renforcer la place de l'arabe dans les programmes. Dans certains pays du Moyen-Orient et d'Asie du sud, le chinois et le coréen gagnent en popularité.

L'apprentissage de l'anglais se transforme

Conséquence : la demande mondiale d'apprentissage de l'anglais reste très forte, mais dans un but "utilitaire". Environ 92% des personnes interrogées à travers les enquêtes rassemblées par le British Council considèrent la maîtrise de l'anglais indispensable pour le travail, et 86% pour faire des études .

L'enseignement de l'anglais doit donc s'adapter aux besoins des apprenants qui cherchent moins à parler la langue de Shakespeare comme des Anglosaxons qu'à pouvoir utiliser cette "lingua franca" dans un but et un contexte précis (université, travail, échanges commerciaux en ligne, etc.).

Et il doit aussi s'adapter à un environnement culturel multilingue, dans lequel coexistent une grande diversité de langues et d'adaptations de l'anglais. Parfois aussi l'anglais devra perdre son statut de langue d'enseignement à l'école, surtout là où l'anglais n'est pas la langue maternelle et n'est pas du tout parlé en famille, situation problématique pour les acquis des enfants de moins de 6 ans, rappelle le British Council.
 

Les nouvelles technologies : un potentiel qui risque de creuser les inégalités

Vu les enjeux d'apprentissage, toutes les tables rondes consultées par le British Council ont mentionné l'intérêt des nouvelles technologies pour aider un plus grand nombre d'élèves à apprendre des langues. Et la pandémie de Covid-19 a souvent permis une accélération de leurs usages.

Mais de nombreuses populations du monde n'ont pas encore une bonne connexion à internet ou l'équipement numérique qui permettrait d'en profiter ! Au lieu de mettre l'anglais à la portée de tous, les nouvelles technologies risquent donc de creuser le fossé entre les personnes qui y ont accès et celles qui ne l'ont pas.

De même, dans de nombreux pays comme le Brésil, c'est le secteur privé qui répond à la demande croissante d'écoles bilingues, alors que le public, qui reçoit les jeunes les plus pauvres, peine à leur enseigner l'anglais. Le rapport "The Future of English" recommande donc "une plus grande collaboration entre les prestataires publics et privés" pour que l'anglais ne soit pas un facteur qui aggrave les inégalités.

 


L'IA, incontournable pour l'enseignement des langues

Les progrès de l'intelligence artificielle (IA) devraient tout de même permettre d'économiser des ressources d'enseignement par exemple à travers les outils d'apprentissage et de certification en ligne.

Ces applications peuvent permettre d'adapter l'enseignement à un contexte particulier, par exemple à un univers professionnel. Autre atout : aujourd'hui des tests peuvent évaluer non seulement les compétences passives (Listening & Reading), mais aussi actives (Speaking & Writting) afin de préparer à la pratique concrète de la langue.

Les grands tests standardisés de langues (comme l'IELTS du British Council ou le TOEIC et le TOEFL de l'organisme américain ETS) devraient donc garder leur suprématie, mais pourraient être concurrencés aussi dans l'avenir par des tests produits par certains pays comme par exemple le General English Proficiency Test (GEPT) produit à Taïpei déjà reconnu par 50 institutions.

Mais les enseignants ne vont pas disparaitre

Pour autant, l'étude du British Council affirme que dans toutes les régions du monde, on va continuer à recruter des enseignants. Il faudra simplement que ceux-ci adaptent leur pédagogie aux nouvelles technologies et qu'ils soient capables de guider les étudiants sur ces outils.

L'enseignement de l'anglais devrait donc perdurer et même offrir une plus grande palette de débouchés spécialisés : dans des établissements scolaires, mais aussi la préparation de tests standardisés, la formation professionnelle des adultes, le traitement automatisé des langues, le Content and Langage Integrated Learning (CLIL) c'est-à-dire l'enseignement d'autres disciplines en anglais, etc.

The Future of English : un programme de recherche qui se poursuit

Langues : l'enseignement de l'anglais se transforme
Après cette publication, le British Council indique qu'il va continuer à collecter des données à l'échelle mondiale pour suivre les évolutions de ce rapport.

Des subventions Future of English vont être attribuées à différents programmes de recherche notamment pour suivre de près l'évolution des compétences et de l'enseignement de l'anglais dans le monde.


- Téléchargez le rapport complet sur www.britishcouncil.org/future-of-english  ou la version résumé ci-dessous :



 

Une heure de moins pour le TOEFL

Autre nouvelle importante pour les étudiants, la durée du TOEFL, test conçu par ETS Global, va être raccourcie : "A partir du 26 juillet 2023, annonce ETS, les candidats pourront ainsi bénéficier d’un test TOEFL iBT plus court qui durera moins de deux heures (1h 56), contre trois heures auparavant (2h56)"

Ce gain de temps a été obtenu grâce à : 
  • Des améliorations dans la navigation,
  • Une section plus moderne, intitulée "Writing for an Academic Discussion", qui remplace la rédaction indépendante. Plutôt que de répondre à une question en faisant un essai, l'étudiant doit ajouter un avis motivé et personnel à une discussion sur internet. 
  • Une section de compréhension écrite écourtée,
  • La suppression de toutes les questions de test non notées.
Les candidats qui étaient déjà inscrits pour passet le TOEFL avant le 26 juillet ont la possibilité de repousser gratuitement (d'ici le 30 avril) leur date de test s'ils souhaitent bénéficier de ce nouveau format. S'ils devaient passer après le 26 juillet mais préfèrent  plancher sur le format actuel, ils peuvent aussi avancer leur date de passage (gratuitement jusqu'au 30 avril).

Toutes les versions du test blanc gratuit et les kits d’entraînement du test TOEFL iBT ont été mises à jour sur le site du TOEFL. 


 



Rédigé par le Lundi 24 Avril 2023

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