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La nouvelle réforme du lycée professionnel dévoilée



Le président de la République a dévoilé le 4 mai la réforme du lycée professionnel qui sera mise en place par étapes à partir de 2023-2024. Objectif : limiter le décrochage, et mieux insérer les bacheliers pro.





Emmanuel Macron présente la réforme de la filière professionnelle dans l'atelier d'un lycée à Saintes © Twitter
Emmanuel Macron présente la réforme de la filière professionnelle dans l'atelier d'un lycée à Saintes © Twitter
Annoncée depuis des mois et préparée par des groupes de travail, la réforme de la filière professionnelle en France devrait donc s'ébranler à la rentrée 2023.

C'est Emmanuel Macron qui en a dévoilé les grandes lignes lors d'un déplacement au lycée Bernard Palissy de Saintes, le 4 mai. "Le système actuel est mal fichu", a-t-il dit en rappelant que sur 100 élèves qui entrent en seconde professionnelle, 30 seulement parviennent à décrocher un bac pro ou un CAP.

Les autres échouent à l'examen ou bien ne vont même pas au bout du cursus et quittent  l'école sans formation suffisante ni diplôme. Quant à ceux qui obtiennent un diplôme, ils ne parviennent pas toujours à trouver un emploi dans leur région ou à poursuivre des études avec succès.
 

Limiter le décrochage par une pédagogie plus personnalisée

L'un des premiers objectifs de la réforme est donc de limiter le décrochage de nombreux élèves. Pour cela, une pédagogie "plus personnalisée" va être mise en place.

"Beaucoup de ces jeunes ont encore de grosses difficultés en lecture et en écriture quand ils arrivent en seconde professionnelle", a expliqué Carole Grandjean, la ministre déléguée chargée de l'enseignement et de la formation professionnels, interrogée le même jour sur France Inter. Concrètement, après une évaluation en début d'année, les élèves seront répartis en sous-groupes de niveau afin d'être mieux accompagnés.

"Mais le temps dédié aux enseignements généraux (français, maths, anglais) ne sera pas raccourci", a répété Carole Grandjean en réponse aux nombreuses critiques faites au premier projet de réforme qui voulait augmenter le temps de stages de 50% sur les trois ans au détriment de la formation générale.
 

Sortir de l'orientation par l'échec

La réforme veut aussi faire de la filière pro une "voie d'excellence". On en est cependant encore loin malgré de louables innovations, l'orientation en voie professionnelle se faisant encore très souvent par l'échec à la fin de la troisième, et non par un choix mûri et préparé par l'élève.

Mais comment permettre à des jeunes de faire ce choix en amont ? Le gouvernement annonce (encore !) de nouvelles mesures pour permettre une découverte des métiers dès la 5ème. Les groupes de travail qui ont préparé la réforme ont aussi évoqué la nécessité d'instaurer de plus en plus de passerelles pour permettre aux jeunes de pouvoir se réorienter.

Des options (cinéma, art, langues...) devraient aussi être mises en place à titre expérimental, afin d'élargir les horizons des élèves des lycées pro et de rendre ceux-ci plus attractifs.
 

Rémunérer les stages pour valoriser le travail

L'une des mesures-phares de la réforme concerne la rémunération des stages. Jusqu'à présent, les employeurs ne sont tenus de rémunérer les stages que s'ils durent au moins 44 jours, ce qui est rarement le cas en seconde ou première professionnelle.

Le gouvernement va donc prendre en charge cette rémunération. Les lycéens professionnels toucheront une "gratification" de 50 euros par semaine en seconde, 75 euros par semaine en première et 100 euros par semaine en terminale.

C'est un coup de pouce non négligeable pour les jeunes issus de famille modeste (4 lycéens professionnels sur 10 sont boursiers), mais aussi une façon de souligner la valeur de leur travail.

 

Revoir la carte des formations

L'un des axes forts de la réforme voulue par le président Macron est d'ancrer davantage les formations proposées dans les besoins actuels de compétences des entreprises.

La carte des formations et des spécialités de CAP et de bacs pros va donc être revue, région par région d'ici 2025. Certaines filières qui n'offrent pas assez de débouchés vont être fermées. D'autres vont être créées pour mieux répondre aux besoins de formation des métiers d'avenir (dans la rénovation énergétique ou le numérique par exemple). Ceci faisait déjà partie de la feuille de route de la précédente réforme de 2019.

Pour cela, les établissements sont invités à travailler encore davantage avec le tissu économique local. Les enseignants associés issus du milieu professionnel devraient être plus nombreux.

Le lycée professionnel déjà réformé en 2019

Dans l'Education nationale, les réformes se suivent souvent à rythme rapide. Dès 2018, le gouvernement avait déjà lancé une première réforme du lycée professionnel pour l'adapter aux métiers d'avenir.

Elle avait réduit le nombre de spécialités de bacs pro et retardé le choix de la spécialité à la classe de première en créant des "familles de métiers" en seconde. Des pédagogies innovantes avaient aussi été annoncées et l'épreuve du chef d'oeuvre avait été créée pour faire travailler les lycéens en "mode projet".

D'autre part des campus des métiers et des qualifications, de plus en plus nombreux, rattachent des lycées professionnels à un écosystème économique d'entreprises, d'IUT, de pépinières d'entreprises... Ces diverses initiatives, plutôt positives, n'ont pourtant pas suffi à résoudre les difficultés portées par de nombreux jeunes en filières pro, d'autant que la crise du Covid a considérablement freiné l'innovation pédagogique.

Améliorer l'insertion des élèves qui veulent travailler après le bac ou le CAP

En terminale, les élèves qui souhaitent trouver un emploi après le bac vont être mieux accompagnés : Emmanuel Macron a évoqué le 4 mai la possibilité pour eux d'être aidés par un "mentor". Ils pourraient aussi être suivis avant le bac par Pôle-Emploi.

Et ces élèves de terminale pourront alors faire 4 semaines de stage de plus à la fin de l'année, après les examens, afin de se préparer à une insertion réussie (par exemple en étant embauchés par l'entreprise où ils font leur stage). La mesure des "50% de stages en plus" a finalement été conservée pour ce groupe de lycéens.

Mieux préparer la poursuite d'études et ouvrir de nouvelles formations

La réforme prend aussi en compte les bacheliers professionnels qui souhaitent poursuivre leurs études, en général en BTS, et qui sont de plus en plus nombreux chaque année.

Eux pourront avoir en fin d'année, non pas 4 semaines de stage de plus, mais 4 semaines de soutien scolaire afin de les préparer à l'entrée dans l'enseignement supérieur.

De nouvelles formations postbac courtes, de type "mention complémentaires" ou FCIL devraient aussi aussi être ouvertes en fonction de l'activité économique et des besoins des régions.

L'ensemble de ces mesures seront mises en oeuvre progressivement, de 2023 à 2025 et donner lieu à un certain nombre d'expérimentations.
 



 




le Jeudi 4 Mai 2023

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