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Grand débat : Emmanuel Macron pousse les jeunes à "dire leur part de vérité"



Le président Macron a rencontré un millier de jeunes, le 7 février, dans une petite commune de Saône-et-Loire. Apprentis, lycéens ou étudiants ont pu échanger durant 4 heures avec le chef de l'Etat qui les a encouragés à apporter leur pierre au grand débat.





Emmanuel Macron lors de la rencontre avec les jeunes à Etang-sur-Arroux, dans le cadre du grand débat.
Emmanuel Macron lors de la rencontre avec les jeunes à Etang-sur-Arroux, dans le cadre du grand débat.
Est-ce parce que peu de jeunes en France participent jusque-là au "Grand débat national" lancé le gouvernement depuis le 15 janvier, qu'Emmanuel Macron a choisir d'aller lui-même à la rencontre des 15-25 ans

Ce jeudi 7 février 2019, environ un millier de jeunes de Saône-et-Loire avaient été conviés à cette rencontre inédite dans le gymnase du lycée forestier d'Etang-sur-Arroux : lycéens, apprentis, étudiants, décrocheurs ou volontaires en service civique...

Tous âgés de 15 à 25 ans et vivant ou étudiant dans cette belle région rurale, entre monts et forêts du Morvan, loin des lycées parisiens et des grandes villes, choix bien sûr inspiré par la crise des gilets jaunes comme pour les 5 autres débats auxquels s'est déjà prêté Emmanuel Macron.

Un appel à l'engagement : faites de la politique, exprimez-vous !

Sauf que cette fois-ci, ce ne sont pas les maires et les élus qu'il tentait de reconquérir, mais une génération souvent hostile voire indifférente au débat politique et institutionnel. Il fallait donc tomber la veste et donner de soi-même, ce que le président a fait dès son arrivée face aux jeunes, après un court repas à la cantine du lycée.

"Je souhaite, je veux et j'ai besoin que la jeunesse de notre pays fasse de la politique", martèle-t-il.
 
"La France dans dix, dans vingt ans qu'on va préparer, c'est la vôtre !"


Alors, nul ce débat ? Inutile ? Loin des préoccupations des jeunes ? "Mais ce qu'on va préparer, à travers ce débat, ce sera vous. La France dans dix ans, dans vingt ans, c'est la vôtre !", a d'emblée expliqué le président en les invitant donc à participer.

"J'ai besoin d’entendre vos convictions, vos doutes, vos interpellations. Je veux votre part de vérité, vos indignations, ce qui pour vous ne va pas, ce que vous ne comprenez pas, ce que vous voudriez qu'on change..."

Des questions tous azimuts sur le bac, l'orientation, le choix des spécialités

Après cette entrée en matière et ainsi "chauffée", la salle a alors pu poser ses questions. "Je veux qu’on ait l'échange le plus libre, le plus direct", avait dit Emmanuel Macron au début de l'après-midi.

De fait, durant plus de 4 heures, les mains n'ont cessé de se lever, dans une ambiance sans protocole. Certes, il y a eu les questions attendues sur les réformes contestées de l'éducation : le bac d'abord. Le ministre de l'Education, qui était de la partie, a aussi mouillé la chemise pour expliquer le sens du nouveau bac et la disparition des séries...

"Comment faire si notre lycée n'a pas la spécialité qu'on voudrait faire ?", a demandé une lycéenne. Inquiétude récurrente des jeunes ruraux ou de banlieue d'avoir moins de choix qu'en centre ville. "Aujourd'hui, déjà, les lycées n'offrent pas toutes les séries et options, a répondu Jean-Michel Blanquer. La réforme permet d'offrir davantage de choix." 

Mais comment choisir une spécialité dès la seconde ? "Choisissez ce que vous aimez !", a encouragé Emmanuel Macron.

Service national universel : explication et plaidoirie

Même pédagogie pour répondre à la question d'un lycéen d'Autun sur le service national universel (SNU) qui sera testé dès juin 2019 par 3000 volontaires.

D'abord, Emmanuel Macron explique : "Depuis la fin du service militaire on a perdu le moment de vibration nationale. Il y a une part obligatoire, elle sera dans les études. Et il y aura ensuite une part volontaire, celle-ci ne sera pas obligatoire, ce sera une part d'engagement volontaire."

Puis le président veut convaincre : "C'est une chance extraordinaire qui vous sera donnée"... et, argument ultime, il rappelle que pour ceux qui feront le SNU complet (obligatoire et volontaire), le permis de conduire sera pris en charge.

Bac pro et apprentissage : une voie qui va être développée

Autres questions abordées, celles de la réforme du bac pro et de l'apprentissage : "On encourage beaucoup les jeunes à faire des bacs pros et à être apprentis", explique Muriel Pénicaud, la ministre du Travail qui participait aussi à la rencontre et a répondu aux questions sur l'emploi des jeunes.

Revaloriser l'apprentissage pour créer des emplois locaux (dans le bois, l'agriculture, l'industrie), encore un thème sur lequel Emmanuel Macron veut convaincre.

A ce moment, un jeune de 19 ans, sans doute trié sur le volet, apporte lui-même son témoignage. Il a volontairement choisi la voie professionnelle, l'apprentissage, qui plus est dans une voie très boudée, la chaudronnerie industrielle. Mais il y a bien réussi, poursuit des études en BTS et a gagné le titre de meilleur apprenti de France !

Le témoignage aurait pu paraitre un peu "téléphoné", mais en évoquant sa dyslexie, son ami mort dans un accident de vélo, ses valeurs et sa niaque, le jeune chaudronnier a apporté son authenticité, bien loin de la "com" politique.


Harcèlement, handicap... la vie tout simpement

Dès lors, par sa longueur et par la diversité des questions, le débat a sans doute échappé aux thèmes plus "politiques" pour épouser les préoccupations des jeunes.

Ainsi, ce jeune qui a osé témoigner du harcèlement dont il a été victime à l'école.

Ou l'intervention de cette jeune volontaire travaillant dans un Epide (lieu d'insertion de jeunes décrocheurs) qui a interpellé l'assistance sans timidité aucune à propos du regard porté sur les autistes.


Un échange plutôt décomplexé... avant les conférences citoyennes

Au final la rencontre avec les jeunes a duré plus de 4 heures, les uns et les autres prenant apparemment plaisir à ce temps de parole sur leur vie et leurs soucis.

A la sortie, la plupart des jeunes interrogés ont reconnu avoir apprécié la prestation présidentielle, mais plus largement, le fait de mieux comprendre, d'échanger, de s'interpeller avec respect, de pouvoir s'exprimer sans filtre et sans consigne. 

Auront-ils pris goût au "grand débat" ? A Etang-sur-Arroux, il y aura sans doute un avant et un après. Quant à la "jeunesse" de France, catégorie purement virtuelle tant les réalités sont nombreuses et contrastées, il est encore trop tôt pour le dire. 

Emmanuel Macron a en tout cas annoncé à la fin de la rencontre du 7 février, que des 16-25 ans participeront aux "conférences citoyennes" qui se tiendront après le 15 mars 2019, dans la suite du grand débat. Les Français participants seront tirés au sort et parmi eux, des jeunes qui pourront poursuivre le débat et dire "leur part de vérité".



Rédigé par la rédaction le Vendredi 8 Février 2019

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