14 janvier 2011, premier week-end de soldes dans Paris et la plupart des villes de France. Alors que la foule se presse dans les grands magasins pour profiter des bonnes affaires, une quinzaine de militants du mouvement "Génération Précaire" investissent Le Printemps.
L'association a appelé à une manifestation intitulée "Flashmob soldes". "Depuis 2008, on assiste au remplacement des CDD en période de fêtes (les fameux "surcroits temporaires d’activité") par des stagiaires, explique l'association sur son site Internet. En décembre et janvier, les plus grandes enseignes, comme Darty, Boulanger, la Fnac ou Gap, recrutent des jeunes qui travaillent gratuitement à conseiller la clientèle". Il s'agirait selon elle d'une "aubaine pour les écoles qui bradent ainsi leurs élèves (et les "externalisent" deux mois pour des frais de scolarité toujours aussi élevés) et pour les enseignes, pour qui les stagiaires sont une vraie variable d’ajustement en temps de crise..."
L'association a appelé à une manifestation intitulée "Flashmob soldes". "Depuis 2008, on assiste au remplacement des CDD en période de fêtes (les fameux "surcroits temporaires d’activité") par des stagiaires, explique l'association sur son site Internet. En décembre et janvier, les plus grandes enseignes, comme Darty, Boulanger, la Fnac ou Gap, recrutent des jeunes qui travaillent gratuitement à conseiller la clientèle". Il s'agirait selon elle d'une "aubaine pour les écoles qui bradent ainsi leurs élèves (et les "externalisent" deux mois pour des frais de scolarité toujours aussi élevés) et pour les enseignes, pour qui les stagiaires sont une vraie variable d’ajustement en temps de crise..."
Des stages bidons à la place de CDD ?
Encore une fois, l'association tente donc de frapper fort avec une action spectaculaire. Masqués de loups blancs, les jeunes militants ont interpellé les clients venus pour les soldes, avant d'être reçus dans le bureau du directeur des ventes du Printemps, François Le Floch, qui leur a promis d'informer la direction des ressources humaines de leurs protestations. M. Le Floch a précisé à l'AFP qu'il n'avait pas tous les éléments pour répondre sur l'emploi des stagiaires.
"Ce sont souvent les entreprises qui ont le plus de moyens qui recrutent le plus de stagiaires", a dénoncé Ophélie, 27 ans, en annonçant à la cantonade "je sais plier des pulls" et "je postule à l'offre de stage". Selon l'association, les perdants seraient à la fois les étudiants (qui travaillent beaucoup et apprennent peu durant ces "stages"), et surtout les jeunes qui cherchent un travail ou un petit job et se voient répondre que "l'on ne prend plus que des stagiaires"... La jeune femme a exhibé la copie d'une offre de stage "conventionné" à "pourvoir en tant qu'assistant(e) de vente pour le mois de janvier à temps plein", chez Polo Ralph Lauren, offrant 30% du smic, 50% des tickets restaurant et 50% du coût de transport.
L'association s'inquiète aussi d'offres comme celle du Printemps qui cherche un stagiaire responsable d’une trentaine de vendeurs.
Créée en 2005, l'association, qui se dit "apolitique" et "sans lien avec les syndicats" avait organisé en juin 2010 un bal masqué dans un hôtel particulier du Marais, à Paris, pour réclamer une réglementation plus stricte des stages.
Rappelons que la réglementation actuelle des stages oblige les entreprises à rémunérer les stages d'une durée au moins égale à deux mois, mais à un tarif nettement inférieur au salaire minimum (environ 30% du smic).
Lire sur le même thème :
Les stages longs seront rémunérés à 30% du smic
Les droits et devoirs des stagiaires
"Ce sont souvent les entreprises qui ont le plus de moyens qui recrutent le plus de stagiaires", a dénoncé Ophélie, 27 ans, en annonçant à la cantonade "je sais plier des pulls" et "je postule à l'offre de stage". Selon l'association, les perdants seraient à la fois les étudiants (qui travaillent beaucoup et apprennent peu durant ces "stages"), et surtout les jeunes qui cherchent un travail ou un petit job et se voient répondre que "l'on ne prend plus que des stagiaires"... La jeune femme a exhibé la copie d'une offre de stage "conventionné" à "pourvoir en tant qu'assistant(e) de vente pour le mois de janvier à temps plein", chez Polo Ralph Lauren, offrant 30% du smic, 50% des tickets restaurant et 50% du coût de transport.
L'association s'inquiète aussi d'offres comme celle du Printemps qui cherche un stagiaire responsable d’une trentaine de vendeurs.
Créée en 2005, l'association, qui se dit "apolitique" et "sans lien avec les syndicats" avait organisé en juin 2010 un bal masqué dans un hôtel particulier du Marais, à Paris, pour réclamer une réglementation plus stricte des stages.
Rappelons que la réglementation actuelle des stages oblige les entreprises à rémunérer les stages d'une durée au moins égale à deux mois, mais à un tarif nettement inférieur au salaire minimum (environ 30% du smic).
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