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Université : faut-il davantage de cours en anglais ?


Tags : université

Un article du projet de loi réformant l'enseignement supérieur fait débat : c'est celui qui veut augmenter la part des cours en anglais dans les universités françaises pour mieux attirer les étudiants étrangers. Geneviève Fioraso persiste et signe.





Geneviève Fioraso défend l'article 2 de sa loi à l'Assemblée le 15 mai.
Geneviève Fioraso défend l'article 2 de sa loi à l'Assemblée le 15 mai.
C'est le type de débat qui passionne le monde intellectuel français. Oui ou non faut-il offrir davantage de cours en anglais dans les universités françaises pour attirer davantage d'étudiants étrangers et booster notre recherche ? C'est ce que prévoit l'un des 69 articles du projet de loi élaboré par la ministre Geneviève Fioraso qui est discuté à l'Assemblée à partir du 22 mai 2013. Et c'est celui-là qui fait polémique, même s'il ne fait que prendre acte d'un fait déjà acquis dans les grandes écoles et la plupart de formations internationales.

Que prévoit donc cet article 2 ? Que l'on élargisse les exceptions dans lesquelles des cours à l'université française peuvent être dispensés en anglais en y incluant ainsi les cursus qui donnent lieu à des échanges avec des universités étrangères et les programmes soutenus par l'Union européenne. Car la loi Toubon de 1994 stipule que la langue d'enseignement de nos facs doit rester le trançais, hormis les cours de langues (ouf) et les situations où l'enseignant est étranger.

Ils sont contre : les académiciens et les défenseurs de la francophonie

Aussitôt promulgué, l'article 2 du projet de loi s'est attiré les foudres des gardiens de la langue au premier rang desquels les membres de l'Académie française, quelques défenseurs de la francophonie ou des personnalités comme Bernard Pivot. Selon eux, laisser plus de place à l'anglais à l'université revient à condamner le français à la régression...

Même une quarantaine de députés socialistes sont montés au créneau pour demander qu'on renonce à cet article. Du coup, en commission, un compromis a été trouvé et l'article stipule maintenant que les étudiants qui suivent des cours en anglais devront aussi se voir proposer des cours d'apprentissage du français. Un amendement a également été ajouté : il précise qu'un enseignement ne pourra être proposé que partiellement en langue étrangère.

Ils sont pour : les chercheurs et les scientifiques

Les praticiens de l'université et des scien­ti­fiques renom­més ont eux tendance à soutenir le projet de Geneviève Fioraso. Ainsi le mathématicien Cédric Villani, Serge Haroche ou la chercheuse Françoise Barré-Sinoussi ont-ils signé une tribune dans le Monde du 8 mai où ils rappellent que "les scientifiques du monde entier utilisent l'anglais pour communiquer".

"L'anglais est choisi pour l'immense majorité des publications scientifiques et des conférences internationales, expliquent-ils. En conséquence les étudiants en thèse dans les laboratoires doivent très vite maîtriser l'écriture scientifique, l'expression orale dans cette langue et sa compréhension".

Conclusion de ces chercheurs, la polémique est selon eux totalement "décalée" par rapport à la réalité.

De l'hypocrisie selon Geneviève Fioraso

De fait, il existe déjà un grand nombre d'enseignements en anglais à l'université et dans les grandes écoles, qui visent à s'internationnaliser. Dans ces lieux, la proposition de cours en anglais est plutôt vue comme un atout, d'abord pour les étudiants français qui tiennent à maîtriser l'anglais, exigé en entreprise.

La ministre a donc défendu son projet à la veille de la discussion, rappelant que les cours en anglais à la fac ne concer­ne­ront qu'1% de l'ensemble des cours. Elle a aussi dénoncé "une for­mi­dable hypo­cri­sie puisque depuis quinze ans, dans les [grandes] écoles, on contre­vient à la loi Toubon sans que per­sonne ne trouve à y redire".
"Je veux que les étudiants réus­sissent à l'université, qu'ils aient les mêmes atouts que dans les [grandes] écoles où il y a des for­ma­tions par­tiel­le­ment en anglais sans que per­sonne n'y trouve rien à y redire", a-t-elle dit.

Concours de circonstances ? Le même jour, deux grandes écoles, Toulouse Business School et l'Ecole nationale d'aviation civile (Enac) qui forme des ingénieurs aéronautiques ont annoncé le lancement de quatre nouveaux double-diplômes d'ingénieur-manager aéronautique et d'un bachelor orienté dans le management de l'aérien. Des formations qui seront dispensées entièrement en anglais, langue de l'aéronautique par excellence.

D'autres points de réforme à ne pas oublier

Rappelons tout de même que les autres articles du projet de loi prévoient des réformes importantes pour les étudiants comme l'introduction d'un quota minimum de bacheliers technologiques et professionnels en STS et IUT, ou l'idée d'une spécialisation progressive en licence. Des points dont nous avons déjà longuement parlés.

Lire sur ce thème :
Davantage de places en BTS et en IUT pour les bacs technos et pros
Enseignement supérieur : les nouvelles réformes envisagées pour les étudiants
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Rédigé par la rédaction le Mardi 21 Mai 2013

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