Laurent Wauquiez annonce à Bordeaux le choix des 3 premières Idex.
Souvent mises à l'index pour leurs manques de moyens et leur piètre classement mondial, les universités françaises vont-elles relever la tête ? Le gouvernement s'y emploie depuis 2007, les encourageant à sortir de leur isolement, à décloisonner les formations (notamment entre universités et grandes écoles) et à nouer des partenariats avec le monde de la recherche et de l'entreprise.
Ainsi, l'action "Initiatives d'excellence" (ou Idex) veut doter cinq à dix pôles d'enseignement supérieur et de recherche de 7,7 milliards d'euros, pour leur permettre de rivaliser avec les meilleures universités du monde ! Pour bénéficier de cette manne, 17 universités ont donc déposé leur projet d'avenir en début d'année 2011... et ce sont les trois premières "Initiatives d'excellence" qui viennent d'être retenues :
- l'Idex Bordeaux, portée par le Pres "Université de Bordeaux" rassemblant les quatre universités, l'Institut polytechnique de Bordeaux et Sciences Po Bordeaux,
- Unistra portée par l'Université de Strasbourg, unifiée en 2009 à partir des trois universités Louis Pasteur, Marc Bloch et Robert Schumann,
- Paris Sciences et Lettres (PSL) portée par une Fondation de coopération scientifique associant 13 partenaires dont le Collège de France, l'Ecole normale supérieure, l'Université Paris-Dauphine, l'ESPCI ParisTech, Chimie ParisTech, l'Observatoire de Paris, l'Institut Curie, l'Institut Louis Bachelier.
Ainsi, l'action "Initiatives d'excellence" (ou Idex) veut doter cinq à dix pôles d'enseignement supérieur et de recherche de 7,7 milliards d'euros, pour leur permettre de rivaliser avec les meilleures universités du monde ! Pour bénéficier de cette manne, 17 universités ont donc déposé leur projet d'avenir en début d'année 2011... et ce sont les trois premières "Initiatives d'excellence" qui viennent d'être retenues :
- l'Idex Bordeaux, portée par le Pres "Université de Bordeaux" rassemblant les quatre universités, l'Institut polytechnique de Bordeaux et Sciences Po Bordeaux,
- Unistra portée par l'Université de Strasbourg, unifiée en 2009 à partir des trois universités Louis Pasteur, Marc Bloch et Robert Schumann,
- Paris Sciences et Lettres (PSL) portée par une Fondation de coopération scientifique associant 13 partenaires dont le Collège de France, l'Ecole normale supérieure, l'Université Paris-Dauphine, l'ESPCI ParisTech, Chimie ParisTech, l'Observatoire de Paris, l'Institut Curie, l'Institut Louis Bachelier.
Bordeaux, Strasbourg, Paris Sciences et Lettres : des campus d'excellence
-Le projet de Bordeaux a séduit le jury international par plusieurs points : d'abord, sa signature unique "Université de Bordeaux" qui va rassembler sous un seul panache toutes les universités bordelaises avec Science Po et l'Institut polytechnique. Ensuite, un projet d'équipement numérique très ambitieux, le medialab, et autre innovation : la création d'un cursus d'ingénierie qui formera des docteurs ingénieurs mêlant la filière de la recherche universitaire avec le savoir-faire des écoles d'ingénieurs. Enfin, Bordeaux n'oubliera pas l'étudiant de base puisque l'Idex va complètement refondre les trois années de la licence.
-A Strasbourg, là encore, le jury a apprécié d'abord "une gouvernance simple et efficace" (autrement dit, un projet qui n'a qu'un pilote et sait où il va). Il a récompensé un projet universitaire très lié à la recherche de haut niveau en chimie et sciences de la vie, et un projet européen puisqu'il doit collaborer avec des universités allemandes et suisses.
-Quant à Paris Sciences et Lettre (PSL), Laurent Wauquiez, le nouveau ministre des universités a salué "un projet potentiellement révolutionnaire", à la croisée entre universités et grandes écoles avec notamment l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, Paris Dauphine et le Collège de France. "Qui eût cru il y a quelques mois, a déclaré le ministre, que vous envisageriez un jour des recrutements communs, une signature commune ? Qui eût cru que Dauphine se vendrait comme une école de management d’un ensemble plus vaste ? Que vous concevriez un accès unique aux ressources numériques par un portail Web commun, que vous présenteriez à un jury international une carte étudiante commune ?"
-A Strasbourg, là encore, le jury a apprécié d'abord "une gouvernance simple et efficace" (autrement dit, un projet qui n'a qu'un pilote et sait où il va). Il a récompensé un projet universitaire très lié à la recherche de haut niveau en chimie et sciences de la vie, et un projet européen puisqu'il doit collaborer avec des universités allemandes et suisses.
-Quant à Paris Sciences et Lettre (PSL), Laurent Wauquiez, le nouveau ministre des universités a salué "un projet potentiellement révolutionnaire", à la croisée entre universités et grandes écoles avec notamment l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, Paris Dauphine et le Collège de France. "Qui eût cru il y a quelques mois, a déclaré le ministre, que vous envisageriez un jour des recrutements communs, une signature commune ? Qui eût cru que Dauphine se vendrait comme une école de management d’un ensemble plus vaste ? Que vous concevriez un accès unique aux ressources numériques par un portail Web commun, que vous présenteriez à un jury international une carte étudiante commune ?"
Et les universités des villes moyennes ?
Si ces trois projets ont remporté la première phase des Initiatives d'excellence, les campus recalés peuvent concourir pour la deuxième vague en présentant leur dossier jusqu'au 20 septembre 2011. Des projets comme Sorbonne Universités (regroupant Paris II, IV et VI) sont sur les rangs.
Et les universités des villes moyennes, que vont-elles devenir si les milliards vont à toutes les grandes ? Le ministère fait valoir que d'autres financements seront accordés par exemple à des "laboratoires d'excellence". L'idée est aussi les campus d'excellence tirent les autres vers le haut, et que leurs idées "révolutionnaires" se répandent peu à peu partout.
Et les universités des villes moyennes, que vont-elles devenir si les milliards vont à toutes les grandes ? Le ministère fait valoir que d'autres financements seront accordés par exemple à des "laboratoires d'excellence". L'idée est aussi les campus d'excellence tirent les autres vers le haut, et que leurs idées "révolutionnaires" se répandent peu à peu partout.