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Sommet de Copenhague : un accord sur le réchauffement climatique ?



Plus de 190 pays se réunissent du 7 au 18 décembre à Copenhague au Danemark à l'invitation de l'ONU pour parvenir à un accord destiné à limiter le réchauffement climatique. Explications sur les enjeux de ce sommet en cinq questions/réponses.





Quel est l'objectif du sommet sur le climat de Copenhague ?

Sommet de Copenhague : un accord sur le réchauffement climatique ?
C'est d'aboutir à un accord pour limiter collectivement le réchauffement du climat provoqué par l'activité humaine. Ce réchauffement est dès maintenant responsable de la fonte accélérée des glaciers et de la banquise aux pôles, et de certains dérèglements climatiques (tempêtes, inondations). S'il se poursuit au rythme actuel, le réchauffement pourrait provoquer des catastrophes plus graves encore comme l'élévation du niveau des mers et la disparition sous les eaux d'îles ou de zones côtières.

Pour stopper le réchauffement,  Il faut donc qu'un maximum de pays s'engagent à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), notamment de gaz carbonique (CO2). En 1997, à Kyoto, dix pays s'étaient engagés. Aujourd'hui, ce n 'est plus suffisant pour ralentir le réchauffement. Tous les grands pays développés et aussi les nouveaux pays émergents doivent participer à cet effort, c'est pourquoi l'ONU a invité 190 pays à Copenhague.


Comment peut-on réduire les émissions de gaz à effet de serre ?

Les "gaz à effet de serre" (ceux qui emprisonnent la chaleur autour de la planète et réchauffent son atmosphère) sont émis à la fois par les transports (tous les véhicules à base d'essence qui rejettent des gaz), les chauffages et les industries qui brûlent du bois, du charbon ou du fuel : toutes ces activités produisent en effet des gaz à base de carbone, notamment du gaz carbonique (CO2). A l'inverse, les forêts retiennent le carbone sur la Terre, elles fonctionnent comme des "puits à carbone". Quand on coupe une forêt et qu'on brûle les arbres (pour cultiver des terres par exemple), on accélère doublement le réchauffement : on détruit des "puits à carbone" et on rejette du carbone en brûlant le bois.

Pour restreindre les émissions de GES, les Etats doivent donc : utiliser des énergies moins polluantes, encourager l'utilisation de véhicules propres, limiter des déplacements inutiles (par exemple remplacer les voitures par des trains), développer des techniques industrielles moins "carbonées", arrêter de détruire les forêts et planter des arbres... Cela veut dire changer complètement de modèle de développement ce qui exige des sacrifices et des investissements.

Pourquoi est-ce difficile d'obtenir un accord entre pays ?

Tous les pays ne sont pas responsables dans les mêmes proportions de la pollution atmosphérique : les anciens pays industrialisés (Europe, Etats-Unis) sont les premiers responsables mais en 1997 à Kyoto, l'Europe a commencé à restreindre ses émissions alors que les Etats-Unis l'ont refusé. Depuis quelques années, les pays émergents (Chine, Inde, Brésil) qui se sont développés très rapidement en quelques années ont contribué beaucoup au réchauffement. Aujourd'hui, il leur est demandé de réduire leurs émissions aussi.

Aujourd'hui, les plus gros pollueurs sont les Etats-Unis (21,3% des émissions mondiales), la Chine (18,7%), l'Europe (13,2%), l'Inde (5,1%), la Russie (5,1%). Rapporté au nombre d'habitants, les Etats-Unis devancent encore largement la Chine : un Etatsunien rejette 24 tonnes de CO2 par an, un Chinois 4 tonnes, un Européen 12 tonnes et un Africain 0,5 tonnes !

Le problème est que la réduction des émissions a un coût : les plus pauvres ne peuvent pas le payer et les pays émergents ne veulent pas s'engager si les Etats-Unis ne le font pas non plus.

De combien faudrait-il réduire les émissions pour limiter le réchauffement ?

D'après un rapport de l'ONU publié la veille du sommet de Copenhague,  les émissions mondiales actuelles s'élèvent approximativement à 47 milliards de tonnes par an. Sans aucune réduction, elles pourraient atteindre autour de 55 milliards de tonnes ou plus d'ici à 2020.

Selon les auteurs du rapport, la communauté mondiale doit se fixer pour objectif des émissions maximum de 44 milliards de tonnes par an en 2020 afin d'avoir une chance de limiter la hausse des températures à deux degrés par rapport à l'époque préindustrielle.
Les réductions proposées actuellement par les pays développés et en développement suffiraient à limiter les émissions à 46 milliards de tonnes par an d'ici à 2020, à condition d'être rigoureusement appliquées. Ces dernières semaines, des pays comme les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Indonésie ont avancé de nouveaux objectifs. A l'ouverture du sommet, on ne semblerait donc plus si loin d'un accord !

Va-t-on arriver à un accord ?

Plusieurs éléments positifs devraient aider à trouver un accord : la bonne volonté de Barack Obama, prix Nobel de la Paix, qui contrairement à son prédecesseur, semble prêt à un engagement chiffré de la part des Etats-Unis. Mais de quel montant ?

L'Union européenne est prête aussi à s'engager à réduire ses émissions de 25 à 40% d'ici à 2020 et à aider les plus pauvres à le faire en accordant des aides.
La Chine a aussi donné des signaux encourageants. Aucun des grands pays ne veut à vrai dire prendre la responsabilité de faire échouer la conférence, mais les engagements pris par chaque pays seront-ils suffisants ? Il faudra attendre le texte final de la conférence sur le climat de Copenhague pour le dire.



Rédigé par le Dimanche 6 Décembre 2009

Qu'en pensez-vous ?

1.Posté par Orange le 07/12/2009 16:49

Bins des mails hackés du CRU, légèreté des méthodes du GIEC : un coup de froid sur Copenhague ?

C'est la question posée sur le portail suisse Pnyx.com

Après des années de montée en puissance des alertes aux accents apocalyptiques du GIEC quant au réchauffement climatique et à l'heure où s'ouvre un sommet exceptionnel, tant par sa taille (192 pays) -, que par ses enjeux (rien de moins que le modèle de gestion des activités humaines pour la survie de la planète) un grain de sable va t'il gripper cet immense évènement ?

Il y a deux semaines, des hackers ont publié des milliers de courriels et documents échangés entre des climatologues du Climat Research Unit (CRU) et leurs homologues du monde entier, dans le cadre de leurs travaux pour le GIEC. Ces données révèlent que ces climatologues estiment que leurs propres travaux ne sont pas concluants, ils discutent de la manière de dissimuler des désaccords entre eux afin de présenter une position "unifiée" du changement climatique , etc. Leur authenticité a été confirmée et Phil Jones, le directeur du CRU, a démissionné. Le Met Office (principal organisme de la science du changement climatique sur laquelle l'ONU repose son appréciation sur le réchauffement) a admis que la confiance du public, sur la réalité scientifique des causes anthropiques du réchauffement global, a été bouleversée par cette publication et prévoit de réexaminer les 160 ans de données sur la température. La nouvelle analyse des données prendra trois ans.

La question posée sur Pnyx: http://www.pnyx.com/fr_fr/sondage/449 porte sur l'éventuelle influence que vont avoir ces révélations sur les débats de Copenhague et, en relançant le débat, permet d’observer dans le détail les méthodologies déployées par les scientifiques du CRU, en donnant accès à l'ensemble des documents à l'origine de ce qu'il faut désormais appeler un "Climategate".


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