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Réforme du collège : ce qui change à la rentrée 2016



Sur les 12 millions d'élèves qui font leur rentrée le 1er septembre 2016, plus de trois millions vont inaugurer le "nouveau collège". La réforme très contestée arrive dans les classes, de la 6ème à la 3ème. Alors, quoi de neuf ?





La ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, présente les nouveautés de la rentrée, le lundi 29 août 2016.
La ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, présente les nouveautés de la rentrée, le lundi 29 août 2016.
C'est parti pour une nouvelle année scolaire ! En cette rentrée 2016, c'est le collège qui est sous le feu des projecteurs avec l'entrée en vigueur d'une réforme très débattue et encore contestée.

De la 6ème à la 3ème, les élèves et leurs professeurs vont d'abord découvrir de nouveaux programmes, comme d'ailleurs en primaire. Ceux de la classe de sixième ont été conçus dans le prolongement des classes de CM1 et CM2, pour aider les jeunes à s'adapter en douceur au collège. Les "enseignements fondamentaux" - français et maths - sont renforcés. 

En fin de troisième, les nouveaux programmes vont déboucher sur un brevet des collèges rénové : les collégiens auront désormais une épreuve orale en plus des écrits et une épreuve de sciences supplémentaire. Le contrôle continu entrera toujours dans la note finale.

Des heures réservées à un accompagnement personnalisé

Conscient de la diversité des collégiens, le ministère veut mettre le paquet sur "l'accompagnement personnalisé". En 6ème surtout, l'emploi-du-temps va réserver trois heures par semaine à cette aide. Libre à chaque établissement de l'organiser comme il l'entend : en petits groupes, par matière, de façon transversale à plusieurs matières, avec plusieurs professeurs, etc.

De la 5ème à la 3ème, l'accompagnement personnalisé représentera 1 à 2 heures par semaine.

La nouveauté des EPI, enseignements pratiques interdisciplinaires

Autre nouveauté qui a fait couler beaucoup d'encre, les collèges devront réserver 2 à 3 heures par semaine à des "enseignements pratiques interdisciplinaires" (EPI) qui seront dispensés en commun par des professeurs de diverses matières. Ces EPI veulent favoriser le travail de groupe, aider les jeunes à relier les connaissances entre elles et décloisonner un peu les sacro-saintes disciplines.

Un collège doit choisir six EPI parmi huit thèmes proposés : langues et cultures de l'Antiquité, langues et cultures étrangères/régionales, transition écologique et développement durable, science technologie et société, corps-santé-bien-être et sécurité, information-communication et citoyenneté, monde économique et professionnel, culture et création artistique.

"Ces enseignements pratiques interdisciplinaires viennent non pas se substituer aux enseignements disciplinaires, mais les renforcer, en alternant à la fois les enseignements en cours et la pédagogie de projet, a expliqué Najat Vallaud-Belkacem dans son discours de rentrée. Parce que savoir travailler en groupe, cela aussi s'apprend. Et s'investir dans un projet, c'est une autre façon de renforcer les connaissances, en les croisant, en les contextualisant pour mieux en comprendre le sens, et donc, in fine, pour mieux les maîtriser.

Interdisciplinarité : tout ce qui coince 

Sur le papier, tout le monde vante les mérites de l'interdisciplinarité et du travail d'équipe. Sur le terrain, c'est autre chose... 

C'est d'abord que la mise en place dans les emplois-du-temps des EPI n'est pas simple. Plutôt que de prévoir des heures pour ces projets chaque semaine, certains collèges pourraient choisir de regrouper les heures d'EPI sur une semaine avant chaque période de vacances. Cela permettra-t-il aux élèves de monter leur projet dans le temps ?
D'autre part, les élèves risquent de ne pouvoir choisir leurs EPI, contrairement à l'esprit de la réforme. Sans adhésion et donc motivation, tireront-ils profit des ces heures de travail interdisciplinaire ?

Enfin, sujet de grogne pour certains profs : le temps dégagé pour les EPI a forcément été pris sur certaines disciplines : les cours de latin, de technologie... (voir les horaires de chaque classe dans le projet de réforme du collège).

Surtout, le mécontentement vient du fait que la réforme a été imposée à tous les collèges. Malgré les formations dispensées aux enseignants l'an dernier, tous ne sont pas emballés par cette "interdisciplinarité" forcée. Pour montrer leur mécontentement, les syndicats ont donc appelé à la grève dès le jeudi 2 septembre, le lendemain de la rentrée !

Une deuxième langue dès la 5ème

L'un de plus gros volets de la réforme concerne l'enseignement des langues : désormais, on débutera la deuxième langue en 5ème et non plus seulement en 4ème. Cela pour élever le niveau global de langues étrangères des jeunes Français dans un monde où ces compétences deviennent centrales.

Pour faire cela avec son effectif de profs de langues, le ministère a supprimé un certain nombre de classes "bi-langues" ou européennes qui démarraient les deux langues dès la 6ème. Au départ, toutes les classes bi-langues devaient être supprimées, mais face à l'opposition de professeurs (notamment d'allemand) et de parents, le gouvernement a finalement choisi d'en maintenir certaines (voir la nouvelle carte de France de l'enseignement des langues). 

Le débat a été d'autant plus vif qu'il est soustendu par un choix politique et éducatif : les classes bi-langues étaient souvent prises d'assaut par les meilleurs élèves, issus de familles culturellement plus favorisées (enfants d'enseignants notamment). Le gouvernement a plutôt choisi d'élever le niveau de tous les collégiens, dans la philosophie toujours maintenue du "collège unique".

Pour savoir quelles langues on peut apprendre dans une ville, on peut utiliser le moteur de recherche géolocalisé de l'ONISEP

Le résumé des principales nouveautés au collège
Source : ministère de l'Education nationale
Source : ministère de l'Education nationale

Cap sur le numérique

La rentrée 2016 marque aussi un nouveau pas dans la mise en place du "collège numérique". Concrètement, les collégiens vont peu à peu être dotés de tablettes (dans 25% des collèges en 2016). Les éditeurs scolaires musclent aussi leur offre de livres numériques en complément des manuels papier (tous nouveaux en 2016 au collège du fait de la réforme). Les établissements mettent en place des "espaces numériques de travail" (ENT) permettant aux enseignants, à l'administration et aux familles de communiquer...

Tout ceci reste cependant soumis aux choix budgétaires et techniques des collectivités locales et des établissements. Et puis, à quoi va servir cet équipement si les enseignants ne s'en servent pas pour innover ? L'Education nationale met donc gratuitement à la disposition de enseignants et des élèves des banques de ressources gratuites du CM1 à la 3ème : contenus multimédias, idées d'activités, etc. à découvrir sur http://ecolenumerique.education.gouv.fr/brne/


Les Twictées : les réseaux sociaux au secours de l'orthographe

Sur le terrain, le numérique est déjà très utilisé dans certaines classes pour mieux impliquer les élèves, comme l'a prouvé le colloque Ludovia rassemblant plusieurs centaines d'enseignants à Ax-les-Thermes en août 2016 autour du numérique éducatif.

Un exemple ? L'initiative de la Twictée, une nouvelle méthode pour enseigner l'orthographe qui utilise le réseau social Twitter. Comment ça marche ? Les enseignants de plusieurs classes choisissent ensemble de travailler la même règle dans leur classe (première nouveauté), puis ils inventent une dictée qu'ils font tous faire à leurs élèves. Ensuite, les élèves d'une classe corrigent la dictée de leurs camarades d'une autre classe (autre innovation) ! A chaque faute trouvée, ils postent un tweet expliquant la faute avec des hashtags rappelant la règle. Chaque classe a son compte Twitter et cela forme la communauté des Twictonautes. Les élèves adorent et les profs sont heureux.

Orientation : le parcours Avenir complété

Pour aider les collégiens à s'orienter, le parcours Avenir déjà lancé en 2015 va être complété. Il veut aider les jeunes à découvrir peu à peu les univers professionnels et à réfléchir à leurs goûts.

Au cours de sa scolarité, l’élève doit a minima avoir visité une entreprise, rencontré un professionnel (exemple : venue d’un professionnel d’un secteur dans l’établissement pour parler de son métier), participé à un projet (exemple : projet de mini-entreprise), et effectué un stage en classe de troisième.

C’est également dans le cadre du parcours Avenir que sont organisées des Journées de découverte des métiers et du monde professionnel et que sont présentées les formations professionnelles en apprentissage.

Parmi les nouveautés lancées en 2016 :
• la création, au lycée professionnel, d’une semaine de préparation à l’arrivée dans le monde professionnel pour tous les élèves de seconde professionnelle, avant leur départ pour leur premier stage en alternance (période de formation en milieu professionnel) ;
• l’utilisation de l’application Folios pour consigner et conserver les expériences vécues dans un espace numérique individuel pour chaque élève ;
• la poursuite du développement des pôles de stages, pour les collèges et les lycées professionnels, pour aider les élèves qui n’ont pas de réseau personnel à trouver un stage de qualité (339 pôles de stages à la rentrée 2016).

Bonne rentrée à tous !



Rédigé par le Jeudi 1 Septembre 2016

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