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Recrutement des profs : nouveaux concours en 2010


Le ministre de l'Éducation a dévoilé le 13 octobre la réforme des concours qui permettront de devenir enseignant dans le primaire et le secondaire à partir de 2010. Grande nouveauté : les profs de demain seront sélectionnés sur leurs aptitudes pédagogiques et plus seulement sur leurs connaissances. Mais tous devront avoir un master 2, même les instits.





Recrutement des profs : nouveaux concours en 2010
On savait déjà depuis le printemps dernier que le gouvernement voulait réformer le recrutement des enseignants et en particulier celui des "professeurs des écoles". En particulier, on savait que les IUFM (qui formaient les maîtres du primaire recrutés à bac + 3) seraient supprimés et qu'il faudrait désormais un master, diplôme de niveau bac + 5, pour passer le concours. Conséquence : les enseignants seront tous formés à l'université, pendant 5 ans, et devront avoir décroché leur master pour se présenter. Il y aura :
- le concours de recrutement pour les professeurs des écoles (CRPE)
- le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES)
- le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement technique (CAPET)
- le certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive (CAPEPS)
- le concours d'accès au corps des enseignants de lycée professionnel (CAPLP)
- le concours de l'agrégation, maintenu pour ceux qui veulent enseigner en priorité dans les classes d'examen du lycée, les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), les sections de techniciens supérieurs (STS) et au premier cycle de l'université.

Des licences et des masters pour les futurs profs

Concrètement, cela veut dire que les universités vont devoir monter des licences et des masters adaptés aux étudiants qui pensent devenir enseignants. Des stages d'observation et de pratique leur seront proposés. Cela tombe bien : depuis la réforme des universités, celles-ci doivent désormais intégrer l'objectif de professionnalisation. Le plan "Réussir en licence" prévoit normalement un stage obligatoire au cours des trois premières années. De plus, l'organisation modulaire des masters, dans laquelle chaque étudiant peut construire son programme en capitalisant des ECTS, pourra permettre aux étudiants qui pensent à l'enseignement de prendre par exemple des cours sur la pédagogie, les sciences de l'éducation, ou de renforcer leur niveau en grammaire et en expression écrite si nécessaire en choisissant des cours méthodologiques (notamment en première année).

Les talents pédagogiques enfin pris en compte

Mais une des grandes nouveautés de la réforme est que les concours ne vont plus seulement sélectionner de bons spécialistes d'une discipline (histoire, française, maths, anglais), mais qu'ils vont rechercher aussi des candidats doués d'un minimum de sens pédagogique et de goût pour l'éducation. Enfin !
Trois critères guideront en effet le recrutement : la culture disciplinaire, la "capacité à planifier et organiser un enseignement", et "la connaissance du service public et de l'éducation".
Tous les concours, excepté l'agrégation, auront désormais 4 épreuves seulement : 2 épreuves écrites d'admissibilité (qui testeront votre niveau dans la matière choisie), et 2 épreuves orales où l'on demandera par exemple au candidat de faire un cours pour un niveau précis, ou de présenter un aspect du système éducatif. Autre nouveauté : les jurys accueilleront de nouveaux profils à côté des enseignants maison : des personnels de direction, des administratifs, ou des personnes de la "société civile" comprenez exerçant un métier en dehors de l'école. L'Education nationale ouvre les fenêtres pour faire rentrer à l'école l'air frais du monde et accepter d'autres regards que ceux qui ont toujours été profs...

Le concours de professeur des écoles

Prenons l'exemple du concours de professeurs des écoles. Les épreuves seraient passablement simplifiées par rapport à aujourd'hui et certaines (comme le sport ou les langues) supprimées. Il y aura :
- Deux épreuves écrites de 4 heures, coefficient 2 chacune :
  • Français et culture humaniste : à partir d'un texte de 2 à 5 pages, ou d'un dossier de moins de 10 pages portant sur un sujet de littérature, d'histoire, de géo, d'histoire des arts ou d'éducation civique, vous devrez faire une analyse du texte ou une synthèse du dossier, répondre à des questions d'orthographe, de grammaire, de vocabulaire, répondre à une question éventuelle sur l'histoire de la discipline concernée.
  • Mathématiques et culture scientifique et technologique : l'épreuve comportera 2 parties. Deux ou trois problèmes de maths à résoudre dans la première partie, un document scientifique à analyser dans la deuxième avec des réponses argumentées à faire à des questions.
Si vous réussissez l'admissibilité, vous passerez
- Deux épreuves orales d'admission (3 h de préparation, 1 h d'entretien avec le jury, coefficient 3 chacune) :
  • Un exercice pédagogique basé sur le programme de l'école primaire : il faudra tout simplement présenter une leçon comme si vous étiez face à une classe et expliquer au jury vos choix pédagogiques.
  • Un exposé sur le système éducatif à préparer à partir d'un dossier suivi d'un entretien avec le jury. Vous devez montrer que vous connaissez les valeurs et les exigences du service public et ses institutions.
D'autre part, vous devrez présenter 4 attestations : un brevet de natation de 50 m, un brevet de secourisme, le brevet informatique C2i, une attestation certifiant la maîtrise d'une langue vivante étrangère au niveau C1 du cadre européen de référence.



Rédigé par le Mercredi 15 Octobre 2008

Qu'en pensez-vous ?

1.Posté par missa le 30/10/2008 01:49
Concernant la réforme des concours, je pense que le problème n'est pas là, je pense que le vrai problème se situe au niveau de nos ministres qui n'ont pas d'exigence concernant le volume de travail des élèves on voit les résultats catastrophiques en 6e. On veut faire de plusen plus de bacheliers alors qu'on manque de métiers techniques et que le chomage augmente ...Dans la crise actuelle et compte tenu des faibles revenus de etudiants je pense que cela va dissuader pas mal de jeunes a se lancer dans l'enseignement s'il faut faire 2 ans de master en plus avant le concours . Par ailleurs on voit la difficulté croissante des enseignants dans une société ou on banalise la violence notamment a la television. Je crains fort que l'on provoque une crise des vocations et que dans quelques années on revienne en catastrophe à un recrutement à niveau inférieur pour compenser le manque de profs à ce moment la ...Les eleves ont besoin de travailler plus pour mieux réussir alors arrêtons de casser le système éducatif français et de comparer notre système à celui de nos voisins . Notre culture est differente nos traditions egalement l'organisation territoriale et la taille de notre pays egalement alors ce qui marche ailleurs ne marchera pas forcement dans un pays comme le notre . Les IUFM ont montré leur efficacité . Les ministres n'ont pas encore montré la leur ! Il est évident que les méthodes traditionnelles d'apprentissage de la lecture étaient bien plus efficaces et après 40 ans de méthode globale nos ministres n'ont pas encore réussi à comprendre que c'était une des raisons des échecs scolaire de générations entière ... Je pense qu'on devrait plutot faire passer un examen au futur ministre de l'education nationale pour verifier ses competences dans ce domaine ....

2.Posté par Nath le 25/02/2010 19:17
N'importe quoi cette réforme !! Juste pour économiser de l'argent !
Je suis étudiant IUFM et c'est la deuxième fois que je passe le CAPES de Maths.
La formation pédagogique avec cette réforme, ça va être zéro ! Nous allons improvisé la psychologie et la pédagogie et être livrés à nous mêmes alors que la violence dans les établissements secondaires augmente. Pour tous ceux qui ne savent pas de quoi ils parlent, une question : A quoi ça sert d'apprendre la théorie de l'intégration, la topologie et j'en passe et des meilleurs pour se retrouvé à enseigner le théorème de Pythagore ?? Avant pour préparer le concours, on avait une licence dans la matière scientifique, c'est vrai, mais il fallait un an pour préparé le concours, ce qui faisait Bac+4. Plus l'année de fonctionnaire stagiaire où on apprenait la pédagogie et où on avait une formation pratique progressive. Maintenant, fini ! Seulement une formation universitaire très théorique qui ne sert à rien !!

3.Posté par Claire HUSSON le 10/05/2010 09:34
Cet article est carrément mensonger concernant la "grande nouveauté" de la sélection des professeurs par rapport à la pédagogie. Sachez Mme LONGOUR q'avant d 'écrire ce qu'on vous commande d'écrire il peut être utile de vérifier ce qu'il en est véritablement. En effet plusieurs épreuves d'oral ont toujours existé en seconde partie de Concours du Professorat des Ecoles, dont une intitulée "oral professionnel" et constituée pour une part essentielle de pédagogie ("pure"), de connaissance du système éducatif ainsi que (plus récemment) d'une partie retour sur l'expérience de classe.
Je vous informe également puisqu'apparemment vous l'ignorez, que dans l'optique d'une réforme de l'I.U.F.M. (contre qui personne n'était à condition qu'elle soit sensée), les syndicats précconisaient non pas deux ans mais trois ans d'étude por les étudiants, de façon à pouvoir véritablement remonter le niveau des candidats à la fois en "savoirs scientifiques" qu'en "pratique pédagogique", niveau qui était déjà je vous l'assure pas si mauvais quand on voit la difficulté (et la longueur et la technicité) de certaine épreuves
Enfin, je doute très sincèrement de la pertinence d'une réforme plutôt assimilable à une "déforme", où l'on supprime purement et simplement l'organisme de formation des Professeurs, AVANT même d'avoir construit une compétence de formation ailleurs (en l'occurence à l'université où le transfert de formation n'a absolument pas été préparé). En effet, ce transfert aurait pu s'envisager si AU MOINS il avait été un minimum ANTICIPE, ne serait-ce qu'en créant un véritable secteur "sciences de l'éducation" , qui je vous le rappelle n'existe pas encore aujourd'hui sous la forme de Master mais seulement d'une année de Licence.
En conclusion, j'ajouterai que je trouve très préocuppant pour la France de congédier brutalement tous ces professeurs d'I.U.F.M. sans songer à les remercier pour leur long travail de formation de de transmission d'expérience et de perdre ainsi une grande partie du savoir sur les activités disciplinaires, didactiques et pédagogiques SPECIFIQUES A LA VIE EN CLASSE (qui n'était certes pas réservé aux universitaires plus axés sur les "savoirs savants"), sans même chercher à les intégrer dans le corps universitaire ou même (au moins) trouver un moyen de ne pas perdre ce témoignage essentiel de ces gens du terrain.
Je pense que c'est non seulement un irréversible gâchis mais qu'en plus cete réforme faite dans la précipitation, la pression et sans consultation ni table ronde risque d'avoir des effets délétères non complètement prévisibles à ce jour (fuite des gens compétents, augmentation de la classe aisée dans la future composition des professeurs i.e. non égalité des chances et non représentativité de la population, bascule vers les concours de C.A.P.E.S. ou d'Agrégation i.e. perte du sens de la spécificité de l'Ecole Primaire, démotivation et perte des candidats qui seront sans douteensuite utilisés "au rabais" en remplacement -minute, etc...).

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