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Plongée en mer Rouge : journal de bord



Huit jours de plongée en mer Rouge pour explorer les fonds et découvrir la faune de ces eaux bleutées ! C'est le voyage qu'a pu faire Marguerite en avril 2009, avec le Garef, une association parisienne qui rassemble des jeunes passionnés par l'océanographie pour des voyages d'étude. Son carnet de bord.





Arrivée en Egypte

Notre matériel sur le bateau
Notre matériel sur le bateau
J-1 avant notre première plongée. Débarqués tout fraîchement en Égypte, le soleil est au rendez-vous. Encore quelques minutes de car et nos pensées pourront se noyer sous une bonne douche, une bonne sieste, une bonne tête dans la piscine, un bon apéro !! 

Mais avant la détente il faut s’installer, attendre, découvrir le club, amener ses affaires, essayer le matériel, le ranger dans des caisses personnalisées.

Jeudi 16 avril : première plongée

Préparation au saut droit
Préparation au saut droit
H-1, voilà… la mer n’attend que nous. Nous allons enfin faire vraiment connaissance avec elle, plonger au coeur de ses merveilles que seules les photos nous ont laissées entrevoir jusque là. Nous nous préparons, enfilons notre combinaison, ajustons notre ceinture de plomb, nous emparons de l’artillerie nécessaire que concluent nos palmes.
La plupart de nous n’avons jamais plongé en mer encore. Nous suivons notre moniteur mais n’osons pas toujours nous jeter à l’eau les premiers. Encore quelques secondes… nous sommes prêts… en théorie… il est temps… nous sautons tour à tour.

La palanquée prête à descendre
La palanquée prête à descendre
Un saut droit nous amène à faire corps avec une eau à 23°C qui peut néanmoins surprendre et nous couper le souffle en pénétrant dans notre combinaison. Nous tentons de reprendre nos esprits mais n’y parviendrons que plus tard une fois remontés sur le bateau. Le chapitre de la plongée vient d’écrire ses premiers mots.
Nous avons alors quelques heures avant la seconde plongée pour reprendre nos esprits et surtout repenser à ce que nous avons pu voir...

Deuxième plongée : une première raie à points bleus

La raie à points bleus
La raie à points bleus
De petits exercices techniques rassurent, nous réagissons, nous nous souvenons. Ensuite, vient le temps de l’exploration… un univers incroyable, serein, que nous découvrons dans une eau claire et calme. De petits poissons viennent marquer nos esprits et notre séjour car nous les rencontrerons régulièrement : demoiselles, papillons, chirurgiens.

Cette deuxième plongée est plus profonde et plus longue. Nous cherchons toujours un peu nos repères. Nous tentons de trouver la bonne combinaison de plombs, le bon lestage. Avec notre binôme, nous profitons un peu plus de la plongée. Bilan : des regards partagés, des poissons qui foisonnent et notamment une première raie à points bleus, les premiers poissons clown en contexte naturel, et aussi une consommation importante d’air due au froid et à l’inexpérience.

Vendredi 17 avril : exploration d'une épave

Poisson faucon sur les structures du Salem Express
Poisson faucon sur les structures du Salem Express
Deuxième jour et une troisième plongée exceptionnelle se profile. Lors du briefing, le moniteur trace le trajet que la palanquée doit effectuer. Le sens de l’orientation sous-marin est un exercice qui se forge par l’expérience  !
Un niveau 1 de plongée permet rarement d'aller explorer une épave comme nous allons le faire. Le Salem Express fit naufrage en 1991 et renferme une tragédie humaine. Reliant l’Arabie Saoudite à l’Égypte, un raccourci l'amena à heurter une "patate" trop tardivement détectée. En six minutes, ce navire de 115 mètres de long coule et ses centaines de passagers périssent.

La présence de cette épave entre -15 et -30 mètres offre un spectacle fascinant. L’eau est claire, l’épave très accessible, les poissons nombreux (perroquets, banc de glassfishes ou poissons de verre, de lutjans, entre autres). Des collisions entre membres de palanquée tout juste évitées (parfois non), puisque l’attention se fait sur cette impressionnante carcasse pleine d’histoire. Il nous est parfois difficile de nous repérer.

La murène
La murène
Malgré le désir de retourner aux abords de l’épave l’après-midi, le second site de la journée a apporté de belles sensations (ou frayeurs). Encadrés par Hany, un moniteur local, nous avançons tranquillement au fond de l’eau.
Au détour d’un couloir de coraux surgit brusquement une murène. Long poisson serpentiforme aux couleurs sombres, elle vient glisser sous nos palmes en une fraction de seconde. Certains retiennent leurs cris dans le détendeur. La murène a déjà filé. Hany, le moniteur égyptien, reprend son habituelle posture, bras et jambes croisés, en apesanteur…

Samedi 18 avril : une tortue dans un halo de bulles

Tortue Caouane remontant à la surface à respirer
Tortue Caouane remontant à la surface à respirer
Chaque plongée appartient à sa palanquée, à son binôme, à son plongeur. C’est ainsi que chacune d’entre elles réservent son lot de surprises, d’attentes assouvies ou d’espoirs déçus.

La première plongée de la journée a lieu sur le site de Ras Abu Soma et cinq minutes après la mise à l’eau, nous entendons un bruit métallique, signe qu’un moniteur a découvert quelque chose et réclame l’attention de sa palanquée. Momo, un moniteur égyptien, entendant cela aperçoit une masse sombre sur des fonds coralliens à près de sept ou huit mètres de profondeur et nous demande de nous approcher, en nous faisant le signe d’une tortue.
Une tortue ! Au bout de quelques petites minutes, elle se décide à regagner la surface pour respirer. Instant magique puisque celle-ci nage à nos côtés, nous tolère et se met au-dessus de nous. La regarder dans un halo de bulles est magique.

Samedi soir 18 avril : des rascasses volantes surgissent des eaux obscures

Rascasses volantes partant à la chasse de nuit
Rascasses volantes partant à la chasse de nuit
Le temps de la plongée en milieu obscur est arrivé. Descendre le pendeur, la torche à la main, est un moment surréaliste et marquant. Nous ne voyons rien, juste des faisceaux lumineux se dirigeant dans tous les sens. L’ambiance est féerique. On nous a parlé de rascasses volantes qui pourraient s’approcher de nous car attirées par la lumière et par la même occasion, sans le vouloir, nous piquer par ses épines dorsales.

Mais à tout problème existe une solution ; il suffit de diriger sa lampe vers sa poitrine pour que le faisceau de lumière soit atténué. À douze mètres, une fois les fonds sableux atteints, nous apercevons une belle cigale de mer, tellement rare en France, que nous restons médusés à la contempler.

Dimanche 19 avril : à l'aise comme un plongeur dans l'eau

Plongée en mer Rouge : journal de bord
Ça y est, cela fait déjà quelques plongées que l’appréhension a laissé place au plaisir. Nous profitons d’un environnement exceptionnel où déposer nos premières bulles. C’est avec le temps, l’expérience, l’assurance que nous apprenons à mieux nous connaître en tant que plongeurs, à appréhender nos collègues et le milieu marin.

Des petits mouvements circulaires des chevilles aident à garder une certaine stabilité, palmer à l’horizontale permet de ne pas toucher le corail, de petites apnées sont importantes pour réguler sa
respiration et éviter de surconsommer, utiliser le poumon-ballast afin de se poser doucement et réduire les coups de palmes, se positionner sur les genoux ou vers l’avant pour s’immobiliser, quelques
vidages de masque… ces petits exercices travaillés en groupe et ensuite, de manière plus individuelle permettent de s’approprier cet environnement.


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Vendredi 7 Juin 2013
Marguerite Baranger

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