Clotilde Reiss, enfin libre. Photos: Elysée
Souriante et enfin libre, Clotilde Reiss a sans doute été soulagée lorsque l'avion militaire qui la ramenait de Téhéran a atterri le 16 mai à l'aéroport de Villacoublay.
L'étudiante sera restée plus de dix mois sous contrôle judiciaire en Iran, dont 47 jours en prison. On connaît son histoire : diplômée de l'IEP de Lille, passionnée d'histoire et de culture persane, elle avait obtenu début 2009 un poste de lectrice de français à l'université d'Ispahan. Beau poste d'observation qui lui permettait d'achever le mémoire de fin d'études qu'elle avait entrepris à l'Institut français de recherche en Iran (IFRI).
En juin 2009, elle est encore en Iran lorsque des milliers de manifestants, dont de nombreux étudiants, envahissent les rues pour protester contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. Elle assiste à la répression, prend des photos et les envoie à ses proches par mail. Le 1er juillet 2009, alors que la jeune universitaire rentre en France, elle est arrêtée à l'aéroport, accusée d'espionnage et emprisonnée !
L'étudiante sera restée plus de dix mois sous contrôle judiciaire en Iran, dont 47 jours en prison. On connaît son histoire : diplômée de l'IEP de Lille, passionnée d'histoire et de culture persane, elle avait obtenu début 2009 un poste de lectrice de français à l'université d'Ispahan. Beau poste d'observation qui lui permettait d'achever le mémoire de fin d'études qu'elle avait entrepris à l'Institut français de recherche en Iran (IFRI).
En juin 2009, elle est encore en Iran lorsque des milliers de manifestants, dont de nombreux étudiants, envahissent les rues pour protester contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. Elle assiste à la répression, prend des photos et les envoie à ses proches par mail. Le 1er juillet 2009, alors que la jeune universitaire rentre en France, elle est arrêtée à l'aéroport, accusée d'espionnage et emprisonnée !
Aucune contrepartie ?
On connaît la suite. Malgré les protestations de la France et l'absence de preuves, l'Iran persiste et organise un procès pour espionnage contre Clotilde Reiss . Il apparaît vite que Téhéran veut utiliser la jeune Française comme "monnaie d'échange", en réclamant la libération de prisonniers iraniens détenus en France.
Finalement le 16 août 2009, elle est libérée sous caution, peut quitter la prison mais doit rester sous surveillance à l'ambassade de Téhéran. Il faudra attendre mai 2010 pour que les négociations aboutissent. La contrepartie ? Une caution de plus de 200 000 euros annonce officiellement la France. Des observateurs soupçonnent toutefois que cette libération a été obtenue en échange de celle de deux ingénieurs iraniens. "Il n'y a eu aucune contrepartie, a assuré Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères".
Finalement le 16 août 2009, elle est libérée sous caution, peut quitter la prison mais doit rester sous surveillance à l'ambassade de Téhéran. Il faudra attendre mai 2010 pour que les négociations aboutissent. La contrepartie ? Une caution de plus de 200 000 euros annonce officiellement la France. Des observateurs soupçonnent toutefois que cette libération a été obtenue en échange de celle de deux ingénieurs iraniens. "Il n'y a eu aucune contrepartie, a assuré Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères".
''Les détenus m'ont traitée comme une soeur''
Clotilde Reiss, reçue à l'Elysée, remercie pour sa libération mais rend hommage aux opposants iraniens
Reçue à l'Elysée le dimanche 16 mai, Clotide Reiss a exprimé sa gratitude à Nicolas Sarkozy. "Il a défendu mon innocence", a-t-elle déclaré.
Elle a aussi voulu rendre hommage aux détenus iraniens qu'elle a croisés dans les geôles de la prison d'Evin à Téhéran. "Ils m'ont traitée comme une soeur, a-t-elle dit. Deux d'entre eux ont été exécutés, je suis bouleversée par leur histoire."
Des propos qui remettent au centre la question de la démocratie et des atteintes aux droits de l'homme en Iran, tandis qu'en France, la polémique sur les conditions de la libération de l'étudiante a pris de l'ampleur.
Nicolas Sarkozy a de son côté remercié les présidents sénégalais et syriens pour "leur rôle actif" dans la libération de Clotilde Reiss.
Elle a aussi voulu rendre hommage aux détenus iraniens qu'elle a croisés dans les geôles de la prison d'Evin à Téhéran. "Ils m'ont traitée comme une soeur, a-t-elle dit. Deux d'entre eux ont été exécutés, je suis bouleversée par leur histoire."
Des propos qui remettent au centre la question de la démocratie et des atteintes aux droits de l'homme en Iran, tandis qu'en France, la polémique sur les conditions de la libération de l'étudiante a pris de l'ampleur.
Nicolas Sarkozy a de son côté remercié les présidents sénégalais et syriens pour "leur rôle actif" dans la libération de Clotilde Reiss.