Dans les rues de Paris le 8 mars 2012. Photo : FFO.
Alors que les étudiants en médecine se plaignent d'une trop grande restriction à l'entrée dans le métier, les ostéopathes, eux, demandent l'inverse ! 2 400 étudiants en ostéopathie, ainsi que des ostéopathes et leurs patiens ont manifesté à Paris, le 8 mars 2012, de l'Assemblé nationale au ministère de la Santé, à l'appel de la Fédération française d'ostéopathie (FFO), le Syndicat français des ostéopathes (SFDO), l'Union nationale des étudiants en ostéopathie (UNEO) et le collectif de patients.
Leur revendication : obtenir un meilleur encadrement de la formation par les pouvoirs publics. En effet si le métier est reconnu en France depuis 2002, il existe un nombre pléthorique d’écoles d’ostéopathie, plus de 70 établissements pour plus de 2 500 nouveaux ostéopathes chaque année. "Or, si toutes ces écoles sont agréées par l’Etat, explique la FFO, leur niveau est très hétérogène alors que tous les étudiants obtiennent le même titre d’ostéopathe".
Résultat : la qualité des soins proposés est très variable, sans que les patients puissent faire la différence, à première vue, sur la formation reçue par leur ostéopathe. Et pour les jeunes qui s'engagent dans des études onéreuses qui durent de trois à cinq ans (selon les écoles), les débouchés sont de plus en plus problématiques.
Leur revendication : obtenir un meilleur encadrement de la formation par les pouvoirs publics. En effet si le métier est reconnu en France depuis 2002, il existe un nombre pléthorique d’écoles d’ostéopathie, plus de 70 établissements pour plus de 2 500 nouveaux ostéopathes chaque année. "Or, si toutes ces écoles sont agréées par l’Etat, explique la FFO, leur niveau est très hétérogène alors que tous les étudiants obtiennent le même titre d’ostéopathe".
Résultat : la qualité des soins proposés est très variable, sans que les patients puissent faire la différence, à première vue, sur la formation reçue par leur ostéopathe. Et pour les jeunes qui s'engagent dans des études onéreuses qui durent de trois à cinq ans (selon les écoles), les débouchés sont de plus en plus problématiques.
Un décret pour durcir les conditions d'agrément en vue
Les étudiants et leurs ainés ostéopathes demandent donc au gouvernement de durcir les conditions d'agrément des écoles d'ostéopathie. Suite à la manifestion du 8 mars, une délégation a pu être reçue au ministère de la Santé qui a annoncé qu'il publierait un décret pour mieux encadrer les formations. "Il s’agit d’un premier pas, mais le ministère ne s’est toujours pas engagé sur une date de publication alors que la sortie des décrets était initialement prévue en octobre 2011", a commenté la Fédération française d'ostéopathe dans un communiqué. Pour Romain Dargère, son président, il est urgent que les pouvoirs publics réagissent d’ici la rentrée 2012.
Les ostéopathes tentent de profiter de la campagne présidentielle pour alerter aussi les divers partis et candidats. Ils ont ainsi obtenu le soutien explicite du MoDem et de François Bayrou.
Le Parti Socialiste ainsi que l'UMP n'ont pas encore pris position.
Les ostéopathes tentent de profiter de la campagne présidentielle pour alerter aussi les divers partis et candidats. Ils ont ainsi obtenu le soutien explicite du MoDem et de François Bayrou.
Le Parti Socialiste ainsi que l'UMP n'ont pas encore pris position.
Comment choisir une bonne école ?
En attendant, pour les étudiants qui seraient tentés par ce métier et souhaiteraient choisir une école, la Fédération française d'ostéopathie conseille de ne pas se contenter d'un établissement "agréé", mais de préférer l'une des dix écoles d'ostéopathie ayant obtenu une certification du Registre national de certification professionnelle (RNCP).
Le SFDO recommande aussi de privilégier les écoles en cinq ans qui dispensent au moins 4200 heures d'enseignement (durée conseillée par l'Organisation mondiale de la santé), et qui permettent de faire de vrais stages pratiques, c'est-à-dire de manipuler des patients par exemple dans des "cliniques d'application".
Pour en savoir plus, lire :
Ostéopathe : l'art du geste qui soulage
Le SFDO recommande aussi de privilégier les écoles en cinq ans qui dispensent au moins 4200 heures d'enseignement (durée conseillée par l'Organisation mondiale de la santé), et qui permettent de faire de vrais stages pratiques, c'est-à-dire de manipuler des patients par exemple dans des "cliniques d'application".
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