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Le projet de réforme des universités dévoilé


La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a présenté le 19 juin 2007 son avant-projet de réforme de l'université et déjà, cela fait quelques vagues. Les universités volontaires pourront être plus autonomes pour gérer leur budjet, faire appel au privé et décider des critères d'entrée en master. Les étudiants vont-ils y gagner ?





Le projet de réforme des universités dévoilé
Depuis le 23 mai 2007, la nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur a multiplié les entretiens et les contacts avec tous les acteurs du monde universitaire : syndicats d'étudiants, enseignants, présidents d'université. Cette concertation devait s'achever vendredi 22 juin, mais voilà que dès le 19, le ministère a fait connaître son avant-projet de réforme.

La Conférence des présidents d'universités pourra réagir lundi 25, juste avant la présentation du texte au Conseil des ministres mercredi 27 juin. Des points peuvent encore bouger, mais le rythme est rapide et certains se demandent si leur point de vue a bien été pris en compte.
Nicolas Sarkozy, pressé d'avancer vite comme on le sait, pense en effet que cette réforme sera l'une des plus importantes de ces prochaines années pour stimuler la compétitivité des universités françaises.

Des universités autonomes : pour quoi faire ?

La grande idée est de laisser les facs plus autonomes par rapport à l'Etat pour leur permettre de nouer des partenariats avec le secteur privé (sponsors, entreprises), créer des fondations, recruter des enseignants dans le monde économique. L'enjeu est en effet de permettre aux universités françaises de trouver les moyens financiers qui leur manquent cruellement. La France dépense 7 000 euros par an par étudiant, soit près de la moitié de ce que font les Etats-Unis.
Autre enjeu : mieux préparer les étudiants à l'insertion professionnelle, et pour cela, créer des liens bien plus forts avec les entreprises. Les objectifs de la réforme font à peu près l'unanimité, reste à savoir comment les atteindre.

Les propositions : des présidents d'université plus libres et plus puissants

L'avant-projet de réforme propose d'abord une réforme de la direction des universités. Pour gagner en efficacité, le conseil d'administration de chaque université passerait à vingt membres (au lieu de cinquante actuellement environ) dont trois étudiants. Il serait dirigé par un président élu pour quatre ans renouvelables. Ce président aurait donc plus de pouvoirs. Il pourrait recruter des enseignants non universitaires, parmi le monde professionnel par exemple, ou attribuer des primes aux personnels comme le fait un chef d'entreprise. Il pourrait aussi recruter des étudiants eux-mêmes pour des taches de tutorat ou de service en bibliothèque.
Les universités volontaires pourraient même gérer leur budget de façon autonome, devenir propriétaires de leurs locaux, ou créer des fondations pour recueillir des fonds privés.
Les présidents d'université qui avaient demandé que les 85 universités françaises aient le même statut d'autonomie n'ont donc pas été suivis. Nicolas Sarkozy a préféré garder l'idée du volontariat. Du coup, de nombreux observateurs se demandent si l'on ne risque pas d'avoir des facs à "deux vitesses" : les plus dynamiques et les plus riches d'un côté, qui se débrouilleront bien pour attirer les budgets de recherche et les meilleurs étudiants, et les autres, qui continueront à tirer le diable par la queue en gérant leurs maigres crédits. A voir.

La sélection va-t-elle être introduite à l'entrée en fac ?

Concernant l'accueil des étudiants, l'avant-projet précise que "tout étudiant est libre de s'inscrire dans l'établissement de son choix". Toutefois, l'inscription des bacheliers en première année de fac devra être soumis à un système de pré-inscription comme celui qui a été testé en 2006-2007 dans un certain nombre d'universités. Comment ? Le texte ne le dit pas.
Par contre, il indique que chaque université pourra établir ses "conditions" d'entrée en master, c'est-à-dire au niveau bac + 4. Aussitôt, les syndicats d'étudiants, en particulier l'UNEF, se sont alarmé en craignant l'introduction d'une sélection des étudiants à ce niveau.
La question de la sélection en université est depuis des années un sujet chaud : traditionnellement, les mouvements et les syndicats de gauche y sont opposés car ils souhaitent permettre à tout étudiant d'accéder à l'université. L'échec et le manque de débouchés repose toutefois périodiquement la question et la mise en place d'une pré-inscription en première année était moins un processus de sélection qu'une aide à une meilleure orientation.
Très remontés en tout cas, certains syndicats d'étudiants ont annoncé qu'ils se mobiliseraient à la rentrée prochaine. "Ce projet nous fournit l'argumentaire pour mobiliser pour mobiliser nos étudiants s'il reste en l'état", a déclaré Bruno Julliard, le président de l'Unef. La réforme commencera-t-elle pour une nouvelle grève étudiante à la rentrée ?



Rédigé par le Jeudi 21 Juin 2007

Qu'en pensez-vous ?

1.Posté par Lécuyer le 21/11/2007 15:16
Cette réforme est d'une nécessité impérieuse à l'heure ou le système universitaire s'effondre sous les coups de butoir des écoles de commerce, d'ingénieurs et autres écoles privées.
Il faut être réaliste et admettre qu' aujourd'hui déjà les disparités d'un point de vue économique entre les différentes universités françaises sont patentes, et que le système d'administration empreint d'autonomie tel qu'il est proposé par ce projet peut être un moyen sinon de les résorber, à tout le moins d'améliorer les performances de certaines universités de Province.
L'enseignement tel qu'il est dispensé dans les facultés est bien trop rigide, et enferme les étudiants dans une vision purement théorique, éloignée de la vie de l'entreprise, ce qui explique leur très faible compétitivité sur le marché du travail.
Enfin nul ne peut éluder la corrélation existante entre l'absence de sélection à l'entrée et la dévalorisation du diplôme. Ca peut choquer mais c'est irréfutable malheureusement.
Cette réforme est un bien nécessaire, et je trouve cela édifiant qu'elle soulève une nouvelle levée de bouclier. La majorité des français (au rang de laquelle je ne figure pas) a fait le choix de porter à la tête de notre pays un président incarnant des valeurs libérales; en tant que représentant du peuple souverain, nous n'avons pas le droit, sauf à faire fi ostensiblement des principes démocratiques, de nous opposer de cette manière à l'action du gouvernement. Les socialistes doivent également incarner ces valeurs libérales et non pas des pseudo-valeurs de solidarisme qui cherchent à dissimuler notre indigence et notre anti-sarkozysme primaire.
Monsieur Julliard, vous qui êtes, j'en suis certain, un socialiste convaincu et qui incarnera (je le crains) très prochainement une nouvelle défaite du parti que je soutiens, obtenez enfin votre diplôme de troisième cycle, quittez cet espace qui vous sert de cocon pour enfin vous confronter à la réalité économique de notre pays. Le socialisme n'est pas circonscrit à l'anti-racisme primaire (et dans le fond très pernicieux) à l'anti-sarkozysme mais bien au contraire repose sur de vraies valeurs, une conception du contrat sociale plus égalitaire qu'il ne faut pas perdre de vue.
Ouf... désolé pour la petite leçon de morale lol!

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