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Grandes écoles : l'insertion des jeunes diplômés en léger repli durant l'année Covid



Réalisée début 2021, la 29è enquête insertion de la CGE montre que les jeunes diplômés des grandes écoles n'ont pas échappé au ralentissement de l'emploi. Leur taux net d'emploi à six mois est en recul mais reste à un niveau élevé.





Grandes écoles : l'insertion des jeunes diplômés en léger repli durant l'année Covid
Fluctuat nec mergitur ("Battue par les flots, elle ne sombre pas") . La célèbre devise de la ville de Paris pourrait assez bien s'appliquer à l'insertion professionnelle des jeunes diplômés des grandes écoles en 2021.

La 29è enquête insertion de la Conférence des grandes écoles (CGE) tombe en effet à pic pour mesurer l'impact de la crise sanitaire sur l'emploi des jeunes les plus diplômés.

Réalisée entre décembre 2020 et mars 2021, dans une période de ralentissement économique et de fortes incertitudes pour les entreprises, elle montre  que l'insertion des nouveaux diplômés n'a pas échappé à la crise.

Le taux net d'emploi six mois après la sortie de l'école en recul

En effet, face à un recul des offres d’emploi sans précédent, le taux net d’emploi à moins de 6 mois des jeunes diplômés a diminué de 9 points : il est de 79,1% début 2021contre 88,1% début 2020 (la 28ème enquête ayant été réalisée juste avant le premier confinement).

Les ingénieurs ont été particulièrement marqués par ce recul (-10,1 points), ainsi que les nouveaux diplômés de 2020 (l'enquête concernant toujours les trois dernières promotions) : chez eux, la part de diplômés en activité professionnelle descend à 64,5%.

Le repli est donc net, mais à relativiser après des années, de 2016 à 2019, où les taux d'insertion étaient excellents et en croissance constante. Ce qui fait que le taux net d'emploi observé en 2021 en pleine crise Covid est tout même supérieur au taux d'emploi observé en 2010 après la crise financière.
Source : Enquête insertion 2021 .© CGE
Source : Enquête insertion 2021 .© CGE

Un impact réel mais moins fort que ce qu'on aurait pu craindre

Sans surprise, les jeunes diplômés interrogés dans l’enquête 2021 indiquent que c'est la baisse du volume des offres d’emplois, citée sept fois sur dix (73,9 %) qui leur a posé problème, devant le manque d’expérience professionnelle (62,4 %) ; jusque-là, c'était le manque d'expérience qui arrivait en tête.

De fait, 17,7% des effectifs de la promotion 2020 sont en recherche d'emploi au moment de l'enquête, contre 10,2% à la même époque un an auparavant.

"Cependant l’impact est moins fort que nous ne l’avions craint, indique la Conférence des grandes écoles. La part des CDI reste élevée : elle recule de seulement 4 à 5 points. Elle se maintient au-dessus de 81% pour les managers et 78,2% pour les ingénieurs".

Les grandes écoles font aussi remarquer que le délai de recrutement reste inférieur à deux mois pour plus des trois quarts des diplômés (77,7%). Pour une grande part, le contrat était signé avant l’obtention du diplôme.

Le diplôme d'une grande école joue donc toujours un rôle protecteur fort, même en période de crise exceptionnelle. 

Des stages de fin d'études plus difficiles à trouver... et en télétravail !

A une question posée spécifiquement en 2021 sur les impacts de la crise Covid sur leur vie pro, les jeunes diplômés ont bien sûr cité le télétravail, mais aussi des difficultés pour trouver le stage de fin d'études (16,6% des diplômés).

Des difficultés qui se sont peu à peu résorbées dans les semaines qui ont suivi l'enquête selon plusieurs directeurs d'établissement.

"Globalement, les étudiants ont pu faire leur stage car les écoles se sont mobilisées pour les aider avec leur réseau d'alumni, assure Anne-Lucie Wacq, présidente de la CGE et directrice générale de l'Institut Agro. Ils les ont simplement démarré parfois un peu plus tard, car au début les entreprises étaient dans l'incertitude".
Source : Enquête insertion 2021 © CGE
Source : Enquête insertion 2021 © CGE

Poursuite d'études ou de stage : des stratégies d'attente

De fait, le stage de fin d'études reste la première voie d'accès à l'emploi (pour 27,7% des diplômés), même si les conditions particulières de 2021, avec des stages vécus à 100% en télétravail, semblent avoir retardé l'entrée sur le marché de l'emploi.

"Dans les écoles de management, on observe que 40-45% des étudiants ont décidé de prolonger leur période de stage", indique Alice Guilhon, présidente du chapitre des écoles de management à la CGE.

La poursuite d'études a aussi gagné 1 point (9,9% contre 8,2%), une façon sans doute pour les étudiants de repousser leur entrée sur le marché du travail à l'ère post-Covid.
En revanche, la part des emplois à l’étranger recule de 1,3 point. Le choix de l'entrepreneuriat, lui, reste stable. 

L'apprentissage confirme son rôle de passeport pour l'emploi

Autre enseignement fort de cette enquête 2021, pour les diplômés issus de l’apprentissage, la part en activité professionnelle est supérieure de 4,5 points à celle de l’ensemble des diplômés (respectivement 69 % contre 64,5 %) !

Moins de 6 mois après l’obtention du diplôme, le taux net d’emploi des apprentis atteint 81,7%, alors qu'il est de 79,1% pour l’ensemble des diplômés de la promotion 2020.
 
"Ces bons chiffres montrent que l'apprentissage est un facteur de résilience pour l'insertion. Le dispositif est pertinent et robuste, même en pleine crise", commente Anne-Lucie Wack. Cela encourage les grandes écoles à poursuivre le développement de l'apprentissage dans le supérieur en consolidant le cadre vertueux qui s’est instauré".

Des perspectives de reprise très encourageantes

Et demain ? En publiant son enquête en juin 2021 alors que les signes de reprise se confirment, la CGE se dit très optimiste pour l'insertion de ses futurs diplômés.

"L’année 2021 se présente sous de bien meilleurs auspice que 2020, indique Laurent Giovachini, président de la Fédération Syntec et directeur général adjoint de Sopra Steria. Des tensions sur le recrutement apparaissent déjà dans certains domaines (numérique notamment) et la "guerre des talents " est sur le point de reprendre !"

Le secteur du conseil - qui crée habituellement 60 000 emplois nets par an - devrait donc offrir à nouveau de belles perspectives aux jeune diplômés des grandes écoles.

Pour consulter l'intégralité de l'enquête : www.cge.asso.fr



Rédigé par le Mardi 15 Juin 2021

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