La reprise va être très partielle et souvent limitée aux travaux dirigés ou en petits groupes. © Conférence des présidents d'université / Université Bretagne Sud
Condamnés à suivre tous leurs cours à distance depuis début novembre 2020, les étudiants ont poussé un "ouf" de soulagement à l'annonce, le 21 janvier, d'une possible reprise des cours en présentiel, dans le respect d'une jauge de 20% d'occupation des locaux, dès le début du deuxième semestre.
La Conférence des présidents d'université (CPU) s'est félicitée de cette décision qui répondait, selon elle, à une "nécessité pour sauver le second semestre". Depuis plusieurs semaines, la CPU alertait sur l'urgence d’apporter des réponses à la précarité et à la détresse psychologique des étudiants, mais aussi à l'inquiétude de toute la communauté universitaire.
Les annonces de reprise partielle des cours "peuvent ouvrir un horizon plus stable pour les étudiantes et les étudiants sur le semestre en cours, indique la CPU, et contribueront à maintenir la qualité des diplômes délivrés par nos établissements et l’employabilité de nos diplômés."
La Conférence des présidents d'université (CPU) s'est félicitée de cette décision qui répondait, selon elle, à une "nécessité pour sauver le second semestre". Depuis plusieurs semaines, la CPU alertait sur l'urgence d’apporter des réponses à la précarité et à la détresse psychologique des étudiants, mais aussi à l'inquiétude de toute la communauté universitaire.
Les annonces de reprise partielle des cours "peuvent ouvrir un horizon plus stable pour les étudiantes et les étudiants sur le semestre en cours, indique la CPU, et contribueront à maintenir la qualité des diplômes délivrés par nos établissements et l’employabilité de nos diplômés."
Une reprise complexe et très partielle dans les universités
Mais encore les établissements doivent-ils décider quels cours peuvent reprendre en présentiel et quand, alors que la pandémie reste à niveau élevé et que 20% seulement de tout le campus peut être occupé.
Les étudiants de première année, eux, restent prioritaires, et pourront toujours participer aux travaux dirigés en demi-jauge. Pour les autres, le retour sur le campus risque d'être très limité.
Ainsi, à l'université Sorbonne Nouvelle (Paris 3), tous les cours magistraux qui devaient avoir lieu en amphithéâtre vont être maintenus à distance. Pour "rompre l'isolement", l'université va cependant mettre à la disposition des étudiants des salles où ils pourront "se retrouver, travailler ou suivre des visio", et cela à raison de 1 jour par semaine baptisé "Ma journée à la fac" !
Dans les IUT où les promotions sont moins nombreuses, la reprise se fait souvent en demi-groupe, comme on le voit ci-dessous.
Les étudiants de première année, eux, restent prioritaires, et pourront toujours participer aux travaux dirigés en demi-jauge. Pour les autres, le retour sur le campus risque d'être très limité.
Ainsi, à l'université Sorbonne Nouvelle (Paris 3), tous les cours magistraux qui devaient avoir lieu en amphithéâtre vont être maintenus à distance. Pour "rompre l'isolement", l'université va cependant mettre à la disposition des étudiants des salles où ils pourront "se retrouver, travailler ou suivre des visio", et cela à raison de 1 jour par semaine baptisé "Ma journée à la fac" !
Dans les IUT où les promotions sont moins nombreuses, la reprise se fait souvent en demi-groupe, comme on le voit ci-dessous.
La reprise à l'IUT de Lorient
Rotation et tests antigéniques sur le campus de Montpellier Business School
La règle et les contraintes sont les mêmes dans les grandes écoles : à Montpellier Business School, les étudiants de première année ont fait leur retour sur le campus le 1er février.
Les autres devraient suivre à partir du 8, mais selon un système de rotation, pour suivre les enseignements une semaine sur deux, afin de respecter la jauge de 50% pour l'occupation des salles, et le taux de 20% de la capacité totale du campus. Des tests antigéniques avec diagnostic en 15 minutes sont par ailleurs proposés sur le campus.
"La période que nous traversons tous est extraordinairement difficile, particulièrement pour les étudiants. Nous sommes donc soulagés de pouvoir à nouveau les accueillir en présentiel, avec un protocole sanitaire strict et une permanence de tests sur le campus", dit André Deljarry, président de Montpellier Business School
Les autres devraient suivre à partir du 8, mais selon un système de rotation, pour suivre les enseignements une semaine sur deux, afin de respecter la jauge de 50% pour l'occupation des salles, et le taux de 20% de la capacité totale du campus. Des tests antigéniques avec diagnostic en 15 minutes sont par ailleurs proposés sur le campus.
"La période que nous traversons tous est extraordinairement difficile, particulièrement pour les étudiants. Nous sommes donc soulagés de pouvoir à nouveau les accueillir en présentiel, avec un protocole sanitaire strict et une permanence de tests sur le campus", dit André Deljarry, président de Montpellier Business School
Ecoles d'ingénieurs : un retour sur les campus à petits pas
Du côté des écoles d'ingénieurs, la reprise des cours va aussi être très progressive : "Nous allons nous saisir des possibilités de retour en présentiel avec mesure pour ne pas prendre de risques de diffusion du virus", indique Jacques Fayolle, président de la Conférence des directeurs d'écoles et formations d'ingénieurs (CDEFI).
La reprise en présentiel va commencer dès le 8 février "à petits pas", de préférence sur des demi-journées pour éviter le problème des pause-repas. "Nous pouvons par exemple organiser un TD à effectif normal dans une salle assez grande pour n'être utilisée qu'à 20% de ses capacités", a suggéré Jacques Fayolle.
"En utilisant toutes les modalités à notre disposition, que ce soit les TP, les TD ou les petits groupes, nous devrions être en mesure d'accueillir tout étudiant un jour par semaine", a précisé de son côté Sophie Mougard, directrice de l'Ecole Paris Tech.
Là encore, il y aurait urgence, car la CDEFI dit avoir repéré des "signaux de décrochage" chez certains étudiants.
La reprise en présentiel va commencer dès le 8 février "à petits pas", de préférence sur des demi-journées pour éviter le problème des pause-repas. "Nous pouvons par exemple organiser un TD à effectif normal dans une salle assez grande pour n'être utilisée qu'à 20% de ses capacités", a suggéré Jacques Fayolle.
"En utilisant toutes les modalités à notre disposition, que ce soit les TP, les TD ou les petits groupes, nous devrions être en mesure d'accueillir tout étudiant un jour par semaine", a précisé de son côté Sophie Mougard, directrice de l'Ecole Paris Tech.
Là encore, il y aurait urgence, car la CDEFI dit avoir repéré des "signaux de décrochage" chez certains étudiants.
Des mesures de soutien pédagogique et psychologique
Pas sûr toutefois qu'une reprise si partielle permette de raccrocher ceux qui peinent à se motiver et à travailler efficacement. Plusieurs universités et écoles ont donc musclé leur offre de tutorat : des étudiants en fin de cursus proposent leur aide aux plus jeunes et plus fragiles.
A Paris Sorbonne Nouvelle, des "étudiants ressources" vont être disponibles sur certains créneaux pour accompagner les étudiants de L1 et L2 qui le souhaitent. Le ministère avait déjà annoncé la création de 20 000 emplois de "tuteurs étudiants" durant la crise du Covid...
D'autre part il a été annoncé le 21 janvier 2021 que pour les étudiants qui en ressentent le besoin, un parcours de soins et une consultation psychologique ou psychiatrique va être ouverte dans les centres hospitaliers. Des étudiants avaient manifesté à Paris, le 20 janvier, pour demander la reprise des cours en présentiel et souligner l'impact de la crise sanitaire sur leur santé mentale.
- Pour en savoir plus sur les aides aux étudiants durant la crise, voir www.etudiant.gouv.fr
A Paris Sorbonne Nouvelle, des "étudiants ressources" vont être disponibles sur certains créneaux pour accompagner les étudiants de L1 et L2 qui le souhaitent. Le ministère avait déjà annoncé la création de 20 000 emplois de "tuteurs étudiants" durant la crise du Covid...
D'autre part il a été annoncé le 21 janvier 2021 que pour les étudiants qui en ressentent le besoin, un parcours de soins et une consultation psychologique ou psychiatrique va être ouverte dans les centres hospitaliers. Des étudiants avaient manifesté à Paris, le 20 janvier, pour demander la reprise des cours en présentiel et souligner l'impact de la crise sanitaire sur leur santé mentale.
- Pour en savoir plus sur les aides aux étudiants durant la crise, voir www.etudiant.gouv.fr