C'est parti pour le bac 2023 et pour la première fois depuis le lancement de la réforme de l'examen, les épreuves de spécialités se se sont bien déroulés en mars, selon le schéma imaginé en 2018.
Du 20 au 22 mars, les 536 081 candidats du bac général ou technologique ont planché sur les deux spécialités qu'ils ont choisi de garder en terminale. Les copies seront corrigées en ligne dans les jours suivants par 35 000 correcteurs répartis dans 2 600 centres d’examen. Et d'après les indications de France Examen, les notes seront disponibles dès le 12 avril sur le site cyclades.education.gouv.
Mais la nouveauté 2023 tient au fait que, pour la première fois, ces notes seront inscrites dans le dossier scolaire de chaque lycéen sur Parcoursup.
Du 20 au 22 mars, les 536 081 candidats du bac général ou technologique ont planché sur les deux spécialités qu'ils ont choisi de garder en terminale. Les copies seront corrigées en ligne dans les jours suivants par 35 000 correcteurs répartis dans 2 600 centres d’examen. Et d'après les indications de France Examen, les notes seront disponibles dès le 12 avril sur le site cyclades.education.gouv.
Mais la nouveauté 2023 tient au fait que, pour la première fois, ces notes seront inscrites dans le dossier scolaire de chaque lycéen sur Parcoursup.
Un outil pour redonner son sens à l'examen
Cela veut dire que ces notes pourront favoriser ou pas l'admission d'un lycéen dans une formation placée dans ses voeux.
Il y a là une nouveauté voulue par les réformateurs du bac, dont Pierre Mathiot, directeur de Science Po Lille : lier des notes du bac à l'admission dans le supérieur doit "redonner sens à l'examen".
Le large choix de spécialités offert aux lycéens en fin de seconde veut aussi permettre de personnaliser son profil en fonction de son projet d'orientation. Ainsi l'étude de ces matières au lycée n'est plus un dernier sprint vers la mention, mais un galop d'essai pour les études postbac.
Or en 2021, les deux épreuves finales de spécialités avaient été annulées à cause de la crise sanitaire, et elles avaient été repoussées en mai en 2022, donc non prises en compte dans Parcoursup.
Il y a là une nouveauté voulue par les réformateurs du bac, dont Pierre Mathiot, directeur de Science Po Lille : lier des notes du bac à l'admission dans le supérieur doit "redonner sens à l'examen".
Le large choix de spécialités offert aux lycéens en fin de seconde veut aussi permettre de personnaliser son profil en fonction de son projet d'orientation. Ainsi l'étude de ces matières au lycée n'est plus un dernier sprint vers la mention, mais un galop d'essai pour les études postbac.
Or en 2021, les deux épreuves finales de spécialités avaient été annulées à cause de la crise sanitaire, et elles avaient été repoussées en mai en 2022, donc non prises en compte dans Parcoursup.
Comment les notes de spécialité seront-elles prises en compte ?
Les épreuves de spécialités 2023 vont donc enfin donner à la réforme toute son envergure en liant le bac à Parcoursup. Mais dans quelle mesure les notes de spécialités vont-elles être prises en compte par les formations postbac ?
Tout dépend des formations, chacune ayant la liberté de recruter ses candidats selon ses modalités propres. Dans les formations sélectives (CPGE, écoles d'ingénieurs, BUT, BTS), les notes de spécialités seront d'autant plus scrutées qu'elles correspondent au coeur de la formation. Exemple : la spécialité SVT pour l'entrée en écoles nationales vétérinaires.
Mais malgré une plus grande transparence sur Parcoursup des critères de sélection de chaque formation, la part des notes de spécialités à l'intérieur des résultats scolaires n'est en général pas précisée, sans doute car les établissements n'ont encore jamais pu disposer de cet indicateur. L'onglet "Comprendre les critères d'analyse des candidatures" situe uniquement en pourcentages la part globale des résultats scolaires, celle des méthodes de travail et savoir-faire, des savoir-être, des engagements, du projet de formation motivé, etc.
Tout dépend des formations, chacune ayant la liberté de recruter ses candidats selon ses modalités propres. Dans les formations sélectives (CPGE, écoles d'ingénieurs, BUT, BTS), les notes de spécialités seront d'autant plus scrutées qu'elles correspondent au coeur de la formation. Exemple : la spécialité SVT pour l'entrée en écoles nationales vétérinaires.
Mais malgré une plus grande transparence sur Parcoursup des critères de sélection de chaque formation, la part des notes de spécialités à l'intérieur des résultats scolaires n'est en général pas précisée, sans doute car les établissements n'ont encore jamais pu disposer de cet indicateur. L'onglet "Comprendre les critères d'analyse des candidatures" situe uniquement en pourcentages la part globale des résultats scolaires, celle des méthodes de travail et savoir-faire, des savoir-être, des engagements, du projet de formation motivé, etc.
Spécialités : 32% des notes des épreuves finales
Le poids des notes de spécialités est par contre bien connu pour l'obtention du bac : en filière générale, chaque spécialité a un coefficient 16, ce qui donne aux deux notes le poids considérable de 32% des notes finales... Rappelons toutefois que les 4 épreuve finales (spécialités, philo et grand oral) ne comptent plus que pour 60% des résultats totaux, le contrôle continu représentant 40%
Au final, l'enjeu est important mais sans doute pas mortel car un raté sur une spécialité peut être atténué par une bonne note de contrôle continu.
Ci-dessous : le schéma des coefficients du bac en 2023 (source : MENJS)
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Au final, l'enjeu est important mais sans doute pas mortel car un raté sur une spécialité peut être atténué par une bonne note de contrôle continu.
Ci-dessous : le schéma des coefficients du bac en 2023 (source : MENJS)
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Des épreuves jugées selon un barème national
L'autre intérêt de ces épreuves pour les établissements d'enseignement supérieur est qu'elles sont évaluées par des enseignants extérieurs au lycée et selon des barèmes nationaux très précis. Des formateurs doivent aussi aider les correcteurs à appliquer ces critères, puis une commission d'harmonisation s'assure dans chaque centre d'examen que les notes sont "cohérentes et équitables" d'un correcteur à l'autre.
Contrairement aux notes de bulletins, les notes obtenues aux épreuves de spécialités sont donc dégagées de "l'effet lycée", et seront considérées par certains établissements supérieurs comme plus représentatives du niveau réel de l'élève. Raison pour laquelle elles seront parfois déterminantes.
Contrairement aux notes de bulletins, les notes obtenues aux épreuves de spécialités sont donc dégagées de "l'effet lycée", et seront considérées par certains établissements supérieurs comme plus représentatives du niveau réel de l'élève. Raison pour laquelle elles seront parfois déterminantes.