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Cigarette électronique : le Haut conseil de la santé publique rend un avis mitigé



Le haut conseil de la santé publique (HCSP) a publié son avis sur l'e-cigarette. Si la cigarette électronique a des vertus pour ceux qui veulent arrêter de fumer, elle risque de rendre des non-fumeurs addicts à la nicotine. Notamment des adolescents.





Cigarette électronique : le Haut conseil de la santé publique rend un avis mitigé
En 2013, la cigarette électronique sans tabac a fait une percée fulgurante en France : 18% des Français l'ont essayée, et entre 1,1 et 1,9 million de personnes l'utilisent au quotidien selon l'enquête Etincel-OFDT.

Or bien qu'elle vise à prendre la place des cigarettes classiques, on ignore encore si ses bienfaits supposés sont réels, et surtout, si son usage ne comporte pas de nouveaux risques pour la santé. Par précaution, la France a interdit en mars 2014 la vente d'e-cigarettes aux mineurs, et déconseille son usage aux femmes enceintes.

Mais les pouvoirs publics ont voulu en savoir plus, et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) a chargé  le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) de donner un avis.

Publié au printemps 2014, l'avis du HCSP est plutôt mitigé, tout en reconnaissant que les enquêtes sur le sujet seront à poursuivre. En résumé, tout dépend de la catégorie de consommateur à qui s'adresse l'e-cigarette.

Chez le fumeur : elle réduit les risques du tabagisme

Chez le fumeur, l'e-cigarette - avec ou sans nicotine - pourrait être considérée comme un outil de réduction des risques du tabagisme, si le fumeur de tabac utilise la cigarette électronique pour arrêter de fumer.

En effet, rappelons que la cigarette électronique ne contient pas de tabac, mais divers liquides qui sont transformés en vapeur et que le "vapoteur" inhale. "Il est alors moins exposé aux goudrons, aux carcinogènes et autres produits toxiques du tabac", reconnaît le HCSP.

Et si à terme ce vapoteur parvient à ne plus rien fumer du tout, ni tabac, ni e-cigarette, "cela sera un succès".

Au passage, le HCSP rappelle que pour des fumeurs "présentant des niveaux d’addiction modérée au tabac, le niveau d'efficacité de l'e-cigarette dans le sevrage" est de 5% à 7% d'après les études disponibles. Soit à peu près le même taux que pour les patchs.

Quand le vapoteur devient un adepte ou un vapofumeur

Mais si ce scénario est celui que mettent en avant les vendeurs de cigarettes électroniques, le Haut conseil de la santé publique rappelle que ce n'est pas le seul.

Le fumeur peut en effet devenir un adepte de l'e-cigarette, le plus souvent dépendant à la nicotine, "produit terriblement addictogène". En ce cas, il supprime les inconvénients du tabac (risques de cancer du poumon), mais conserve ceux de la nicotine : or le HCSP rappelle que la nicotine elle-même augmente le stress, favorise la dépression, les troubles de l'humeur, coupe l'appétit, et selon une étude américaine, la nicotine diffusée dans la vapeur pourrait favoriser la croissance de cellules cancéreuses.

Enfin, troisième possibilité, l'adepte de la cigarette électronique peut devenir un "vapofumeur" : il peut fumer en parallèle les deux types de cigarette, électronique et au tabac. Il conserve alors "les risques du tabac associés aux risques potentiels de l'e-cigarette" dit l'avis du HCSP. Il consomme certes moins de tabac, mais ne va pas jusqu'au sevrage : or c'est le sevrage, davantage que la réduction de la quantité fumée, qui est le plus efficace pour réduire les risques de cancer.

Le problème est qu'on ignore encore quel scénario va l'emporter chez les vapoteurs : la e-cigarette va-t-elle être utilisée en grande majorité par des gens qui veulent arrêter de fumer totalement ? Ou va-t-elle ajouter une variante de plus aux nombreuses addictions qui nous guettent ?

Un risque pour le non-fumeur, surtout adolescent

Pour les non-fumeurs en particulier, le rapport avantages/risques de la cigarette électronique devient clairement négatif.

Le scénario est le suivant : vous n'avez encore jamais fumé, mais la cigarette électronique, que nombre de vos amis adoptent, vous tente.

Le problème est que la plupart des cigarettes électroniques comporte un certain taux de nicotine. Sans y prêter garde, vous risquez donc de devenir dépendant à ce produit... et finalement de vous mettre à fumer de "vraies" cigarettes, dès que le besoin de nicotine se fera sentir.

"Ce risque est particulièrement élevé chez les jeunes", souligne le HCSP comme le montrent déjà plusieurs enquêtes qui prévient : "Collectivement, c'est la "re-normalisation" de l'usage de nicotine et du tabagisme qui est à craindre". La cigarette pourrait en effet devenir une "porte d'entrée dans le tabagisme", là où nous pensions trouver une porte de sortie.

Gare au marketing des fabricants de tabac

D'autant que la plupart des grands industriels du tabac ont commencé à racheter les marques de cigarettes électroniques.

Dès lors, les fabricants auraient une corde de plus, l'e-cigarette promue par un marketing séduisant, pour nous amener ou nous ramener au tabac.

Le HCSP souligne d'ailleurs le lancement, en avril 2014, de la cigarette "Ploom", fort médiatisée : se rapprochant de la cigarette électronique, elle propose cette fois la vaporisation... de tabac. Un design élégant, un effet de nouveauté, pour nous faire consommer tabac et nicotine, cela ne vous rappelle rien ?

Fort prudemment, le Haut Conseil de la santé publique conclut en encourageant à poursuivre toutes les enquêtes. Et déconseille aux non-fumeurs de se mettre à vapoter.



Rédigé par la rédaction le Lundi 2 Juin 2014

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