Bac 2014 : tout savoir sur les sujets, la fraude, les rumeurs


Tags : bac, examens, lycée

Pour le bac 2014, le ministère de l'Education nationale a mis en ligne une longue série de questions-réponses sur le règlement de l'examen, les sanctions, ce qui est autorisé ou non. L'occasion de tordre le cou à pas mal de rumeurs !





Bac 2014 : tout savoir sur les sujets, la fraude, les rumeurs
Les correcteurs sont-ils obligés de passer un temps minimum sur chaque copie ? Avoir un "0" à une épreuve du bac, est-ce éliminatoire ? Et dans les épreuves de langues, est-il vrai que les correcteurs ne mettent que trois notes : 6, 14 ou 18 ?

Examen mythique en France, le bac nourrit toutes les peurs, et toutes les rumeurs. Ajoutez à cela un examen qui implique plus de 600 000 candidats, qui produiront plus de 4 millions de copies corrigées par environ 170 000 professeurs... C'est parfois à y perdre son latin d'autant que les diverses réformes des programmes changent régulièrement le contour des épreuves.

En 2014, le ministère de l'Education s'est donc fendu sur son site internet d'une longue série de questions-réponses sur le style : on vous dit tout sur le bac !

La préparation des fameux sujets

Les sujets sont-ils liés à l'actualité ?"
"Pas vraiment", répond le ministère car ils sont préparés quasiment une année avant par une commission académique, entre septembre et décembre. "Entre décembre et janvier, chaque sujet est soumis à deux professeurs, qui donnent leur avis. Entre janvier et février, ils sont éventuellement modifiés. Mais ils sont choisis définitivement par le recteur courant mars".
Ce qui n'empêche pas de faire des pronostics et de penser, par exemple, que la guerre de 14 pourrait tomber en 2014.

Le ministère explique aussi que "des sujets de secours sont élaborés pour répondre à tout type d’incident". En cas de fuite par exemple. Ainsi, en philosophie, plus d'une cinquantaine de sujets sont préparés pour la même session.

 


Comment le ministère fait-il pour garder les sujets secrets jusqu'au jour J ?
"La confidentialité des sujets demeure une priorité" et elle est préservée "de multiples manières" : très peu de personnes connaissent les sujets qui sont aussi entourés "d'un grand nombre de précautions pour l'impression, l'envoi vers les centres d'examens et le stockage avant les épreuves". Bien sûr le ministère n'en dit pas plus !

On se souvent qu'en 2011, une fuite sur le sujet de maths du bac S (mis en ligne la veille sur internet par des jeunes) avait conduit à l'annulation d'une partie de l'épreuve.

Retard, maladie, perte de ses papiers : les galères qui font peur

Comment faire si j'oublie ma carte d'identité ?
Pas de panique : "vous devrez fournir un récépissé de la déclaration de perte ou de vol" faite au commissariat, et un autre document officiel avec photographie pour justifier votre identité.
S'il s'agit d'un simple oubli ponctuel, "le candidat peut produire provisoirement d'autres preuves d'identité" et il faudra en tout cas fournir votre pièce d'identité rapidement après l'épreuve. Mieux vaut vérifier ses affaires la veille !


Et si j'arrive en retard à une épreuve ?
Si vous avez moins d'une heure de retard, du fait d'un "événement indépendant de votre volonté", on peut vous autoriser à démarrer l'épreuve en retard "à titre exceptionnel". Mais vous n'avez droit à aucun temps supplémentaire, il faut rendre votre copie en même temps que les autres à la fin. Au-delà d'une heure de retard, vous n'avez plus le droit de faire l'épreuve !
Vous devez de toute façon prévoir d'arriver 30 minutes avant le début de l'épreuve.


Et si l'on tombe malade le jour du bac ?
C'est le seul cas dans lequel vous pouvez passer la session de remplacement qui a lieu en septembre. Attention : il faut bien sûr "adresser à votre rectorat, très rapidement, un courrier accompagné des pièces justificatives (un certificat médical par exemple)".

Permis-défendu : gare à la triche

Puis-je utiliser ma calculatrice pendant les épreuves ?
Oui, sauf mention contraire indiqué dans l'en-tête de votre sujet, une raison de plus pour bien lire son sujet. Si rien n'est indiqué, alors "toutes les calculatrices de poche (y compris les calculatrices programmables, alphanumériques ou à écran graphique à condition que leur fonctionnement soit autonome et qu'il ne soit pas fait usage d’imprimante) sont autorisées", dit le ministère. Il n'y a "pas de restriction concernant la taille des matériels autorisés".


Puis-je sortir de ma salle pour aller aux toilettes ?
C'est possible, mais seulement après la première heure d'épreuve et les candidats "n'y sont autorisés qu'un par un et accompagnés d'un surveillant". Un règlement qui veut limiter le risque de triche.


Puis-je garder mon téléphone portable pour lire l’heure ?
C'est définitivement non. Quand vous arrivez, on vous demande d'éteindre votre portable, et de le remettre au surveillant de la salle ou de le ranger dans votre sac, qu'il faut souvent déposer sur l'estrade (tout dépend des centres d'examen). Idem pour les éventuelles tablettes numériques. Le surveillant de la salle veille à ce que vous n'accédiez à aucun de ces appareils durant l'épreuve.
Il serait trop simple d'aller consulter ses cours sur son smartphone, et même de trouver sur internet la résolution de son problème, non ?

Y a-t-il un détecteur de téléphones portables dans chaque salle d’examen ?
Et oui ! "Depuis 2013, toutes les académies sont équipées de détecteurs de téléphones portables", confirme le ministère. Face à la triche au portable, l'Education nationale a serré la vis. Ces détecteurs sont répartis "de façon aléatoire dans l’académie" et ils circulent "entre les centres d’examen tout au long des épreuves", un peu comme les radars mobiles sur les routes.
Le ministère précise qu"il "ne s’agit pas de brouilleurs d’ondes, qui eux sont interdits, sauf cas particuliers".

Puis-je parler à mon voisin pour lui demander un stylo ?
Non. "Toute communication entre les candidats est interdite pendant les épreuves". Cette règle là n'est pas nouvelle. Toutes les règles sur la triche sont affichées dans chaque salle d’examen. Et on vous les lit au début de la première épreuve écrite. Avis aux candidats !

Est-ce que je risque vraiment la prison pour une fraude au bac ?
"Cela dépend de la gravité de la tentative de fraude, explique le ministère. Il existe deux types de sanctions : des sanctions administratives, qui vont du blâme (inscrit sur votre dossier) à l’interdiction de s'inscrire dans l’enseignement supérieur pour une durée maximale de 5 ans (!)".

En cas de fraudes graves (divulgation de sujet, susbtitution d'identité) vous courez aussi des sanctions pénales qui prévoient "un emprisonnement de trois ans et à une amende de 9 000 euros ou à l'une de ces peines seulement".

Les idées fausses, les rumeurs

Suis-je éliminé si j'obtiens un 0 ?
On entre là dans le long cortège des idées fausses sur le bac : "Non, un 0 au baccalauréat n’est pas éliminatoire". Par contre, cela va faire sévèrement chuter votre moyenne, et en-dessous de 8/20 de moyenne à la première partie d'épreuves, vous êtes définitivement collé.
Il n'est pas non plus interdit d'écrire au stylo rouge, mais mieux vaut éviter car cela pourrait déplaire au correcteur.

Les correcteurs d'oraux de langues notent-ils les élèves avec seulement trois notes (6-14-18)?
"Absolument pas ! Les langues vivantes font l’objet d'une évaluation très pointilleuse et utilise l’ensemble de la palette de notation, de 0 à 20", précise le ministère.

En cas de fraude, est-ce que je pourrai quand même passer mon permis de conduire ?
Bien sûr, le permis n'a rien à voir avec le bac, même si dans votre tête, ce sont deux étapes capitales à passer. "L'interdiction de passer son permis de conduire en cas de fraude est bien une légende urbaine", va jusqu'à dire l'Education nationale.

Est-ce vrai qu'un élève se serait contenté de répondre "c'est ça" au sujet philo "qu'est-ce que le courage" ? Et est-ce vrai qu'il aurait eu un 20/20 ?
"Pas du tout, c'est encore une légende". dixit le ministère.

Contester ses notes

Peut-on contester les notes ?
"Oui et non" répond le ministère qui s'explique. Vous ne pouvez pas contester votre note sur le fond (j'ai été mal noté, la note est trop sévère, le correcteur s'est trompé). Les textes considèrent en effet que "le jury est souverain, aucun recours n'est recevable contre les décisions qu'il a prises conformément aux textes réglementaires".

Par contre, les erreurs "matérielles" sont prises en compte. "Par exemple, explique le ministère, s'il y a eu un mauvais report de la note de votre copie à la collante". C'est exactement ce qui s'était produit dans un centre d'examen en Ile-de-France en 2009, avec une erreur de report des notes du bac français

Si vous avez un doute, "vous pouvez demander à votre centre d'examen une consultation de vos copies". Le ministère veut rassurer en précisant que ce type d'erreur est "très rare", le risque étant de une erreur pour 10 000 inscrits. Rassurés ?

Puis-je demander à ce que ma copie soit recorrigée ?
La réponse du ministère est claire et nette et découle de la précédente. Le jury étant souverain, "la réglementation du baccalauréat ne prévoit pas de double correction". La raison invoquée a le mérite de la franchise : la double correction "aurait un coût humain et financier trop important, et qui nécessiterait beaucoup plus de temps".

D'autres questions réponses sur le baccalauréat

La page de questions-réponses sur le baccalauréat du ministère de l'Education aborde encore bien d'autres sujets dont toutes les questions sur les notes que l'on peut garder si l'on redouble, ou les épreuves à repasser si l'on change de section, si l'on redouble en changeant de section, etc.

A consulter sur :
www.education.gouv.fr/cid60987/bac-2013-questions-reponses.html



Rédigé par le Vendredi 30 Mai 2014

Vie perso | Réussir ses études | Projet professionnel | Quel sens pour ma vie ? | Bons plans | Jobs et premier emploi | Actu | Nos sites partenaires | Les formations se présentent | Nos guides | Parents | Tests | Le site reussirmavie








Vos articles préférés !



Inscrivez-vous à la newsletter et téléchargez gratuitement le guide "La checklist pour réussir ses études"
Pour connaître mes droits sur le respect de la vie privée, je consulte les conditions générales de service.



Guides à télécharger