Des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de Hong Kong ce week-end, défiant les forces de police qui ont tenté de les disperser avec des gaz lacrymogènes. Parmi eux, des centaines d'étudiants, qui ont été les premiers à descendre dans la rue dès le 26 septembre.
Ce mouvement est d'autant plus étonnant que les étudiants asiatiques ont réputation d'être particulièrement studieux et dociles. Mais ce serait oublier le particularisme de Hong Kong, cette ancienne colonie britannique passée sous tutelle chinoise en 1997 en contrepartie d'un respect de sa démocratie. Le territoire bénéficie en principe d'une large autonomie en vertu du modèle "un pays, deux systèmes".
Or Pékin ne cesse d'augmenter sa main-mise politique sur son "satellite". Il a annoncé en août que le futur chef de l'exécutif local serait bien élu au suffrage universel dès 2017, mais que seuls deux ou trois candidats sélectionnés par un comité pourraient se présenter.
C'est cette mesure contre laquelle les étudiants se sont mobilisés dès le 22 septembre, en démarrant une grève des cours, ainsi que des sit-in durant lesquels des enseignants et des leaders politiques viennent leur parler politique.
Vendredi 26 septembre, le mouvement a pris une tournure plus offensive, les étudiants ayant investi un des bâtiments officiels du gouvernement.
Ce mouvement est d'autant plus étonnant que les étudiants asiatiques ont réputation d'être particulièrement studieux et dociles. Mais ce serait oublier le particularisme de Hong Kong, cette ancienne colonie britannique passée sous tutelle chinoise en 1997 en contrepartie d'un respect de sa démocratie. Le territoire bénéficie en principe d'une large autonomie en vertu du modèle "un pays, deux systèmes".
Or Pékin ne cesse d'augmenter sa main-mise politique sur son "satellite". Il a annoncé en août que le futur chef de l'exécutif local serait bien élu au suffrage universel dès 2017, mais que seuls deux ou trois candidats sélectionnés par un comité pourraient se présenter.
C'est cette mesure contre laquelle les étudiants se sont mobilisés dès le 22 septembre, en démarrant une grève des cours, ainsi que des sit-in durant lesquels des enseignants et des leaders politiques viennent leur parler politique.
Vendredi 26 septembre, le mouvement a pris une tournure plus offensive, les étudiants ayant investi un des bâtiments officiels du gouvernement.
Le mouvement fait tâche d'huile
Devant la mobilisation estudiantine, le parti démocrate le plus en vue, Occupy Central, a rejoint le mouvement dimanche 28. Occupy Central réclame "le retrait" de la décision de Pékin et "une relance du processus de réformes politiques".
Le chef du gouvernement Leung Chun-ying a demandé aux protestataires de rentrer chez eux afin de "ne pas perturber la vie quotidienne des Hongkongais", une injonction qui n'a pas fait bouger les manifestants.
Résultats : les affrontements du week-end entre police et manifestants ont été assez violents. Ils auraient fait 41 blessés qui ont dû être hospitalisés d'après une radio hongkongaise. Au total, 78 personnes auraient aussi été arrêtées.
Le chef du gouvernement Leung Chun-ying a demandé aux protestataires de rentrer chez eux afin de "ne pas perturber la vie quotidienne des Hongkongais", une injonction qui n'a pas fait bouger les manifestants.
Résultats : les affrontements du week-end entre police et manifestants ont été assez violents. Ils auraient fait 41 blessés qui ont dû être hospitalisés d'après une radio hongkongaise. Au total, 78 personnes auraient aussi été arrêtées.
La crainte d'une intervention chinoise
D'autre part les grèves se sont étendues et les échauffourées ont conduit à l'arrêt des transports et à la fermeture de nombreux commerces : plus de 200 lignes d'autobus ont été suspendues ou déviées, la circulation des tramways était perturbée et des stations de métro fermées. De nombreuses écoles ont gardé portes closes, de même que bon nombre d'entreprises.
Lundi 29 septembre au lever du jour, les manifestants étaient toujours des milliers à rester mobilisés dans les rues. La crainte que le gouvernement fasse appel à l'armée chinoise courait sur les réseaux sociaux, quoique le Premier ministre ait écarté cette éventualité.
Lundi 29 septembre au lever du jour, les manifestants étaient toujours des milliers à rester mobilisés dans les rues. La crainte que le gouvernement fasse appel à l'armée chinoise courait sur les réseaux sociaux, quoique le Premier ministre ait écarté cette éventualité.