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A l'Ecole d'ébénisterie d'Avignon, se former au travail du bois



L'Ecole supérieure d'ébénisterie d'Avignon (ESEA) est ouverte à tous sans exigence de diplôme. Il suffit d’avoir 18 ans, d’être motivé et d’avoir un projet professionnel. Un an de formation pour apprendre les métiers du bois mais aussi pour repartir, prendre un nouvel élan et se réaliser dans son travail !




Dans le grand atelier de l'Ecole d'ébénisterie d'Avignon, des élèves réalisent leur "chef d'oeuvre".
Dans le grand atelier de l'Ecole d'ébénisterie d'Avignon, des élèves réalisent leur "chef d'oeuvre".
"On prend les élèves à zéro et on en fait des pros en dix mois, explique Magali Donnat, directrice et fille d'un des co-fondateurs de l'ESEA. Cela paraît fou à certains, mais ici on n'apprend que le métier : on fait 85% de pratique ! Pas de théorie, à part des cours de gestion d'entreprise artisanale et d'informatique, mais là encore uniquement ce qui peut servir aux élèves qui voudraient ensuite lancer leur propre entreprise."

L'ESEA donne corps à la passion du bois sous toutes ses formes. Fondée en 1983 par Louis et Alex Suau, deux frères passionnés, elle transmet de manière atypique et originale un savoir-faire unique. C'est une véritable école-atelier où prime la réalisation technique et concrète. On y travaille 38 heures par semaine dans la concentration et la bonne humeur.
Nous mettons l'humain au centre de la formation
"Certains élèves arrivent en ne connaissant même pas le nom de l'outillage ou des différentes essences de bois, et ils terminent leur cursus en ayant fait, de leurs propres mains, six meubles imposés et le 7ème, leur chef-d'oeuvre personnel qui est libre, ajoute Magali Donnat. Ce meuble final atteste de la qualification professionnelle atteinte. Ici, tout le monde a ses chances, précise-t-elle, nous mettons l'humain au centre de la formation. Chacun a un potentiel enfoui quelque part en lui et, ensemble, nous travaillons sur ce potentiel pour le mettre en valeur. "

Premier secret de la réussite : la motivation

"Je voulais travailler à la restauration du patrimoine, explique Charlotte qui a fêté ses 20 ans à l'Ecole, mais je ne voulais pas traîner trop longtemps... Alors, j'ai suivi les traces de mon frère et je suis venue là. Je m'éclate ici ! C'est concret, efficace, et on sort non seulement avec un diplôme mais avec un vrai métier de qualité."

Patrick, un des formateurs qui prodigue aide et conseils à ces ébénistes en herbe, tout en circulant d'un établi à l'autre, ajoute: "j'ai en effet formé le frère de Charlotte il y a 6 ans. Puis je l'ai aidé à s'installer et il continue parfois à nous demander conseil. L'école assure aussi le service après-vente, assure-t-il en riant. Maintenant, il nous envoie sa soeur. Nos "anciens" élèves sont fidéles, ajoute-t-il, c'est preuve qu'ils se sont réalisés et qu'ils sont contents!"

Fidèle, il l'est lui-même : ce formateur est un ancien élève. "Après avoir fait mes preuves, explique-t-il, je suis revenu m'investir ici parce qu'il n'y a aucune école semblable en Europe - peut-être même dans le monde, ajoute-t-il avec un sourire entendu. J'ai d'anciens élèves qui sont installés en Ukraine, au Canada, à Rio, en Italie... C'est vraiment une école internationale."
 

Deuxième secret : la diversité des profils et des ambitions

"Il faut faire ce qu'on aime, assure Marie tout en fignolant les finitions de la porte du vaisselier qu'elle achève. J'ai bien réussi mes études, j'ai eu mon bac S haut la main avec mention; la voie était toute tracée pour math sup et math spé. Mais je voulais compléter ce côté intellectuel par du travail manuel, au moins dans un premier temps. Mes profs m'ont tous dit que c'était dommage mais je suis jeune et je désire me réaliser pleinement.
Mes parents m'ont soutenue et accompagnée. J'ai fait une première année ici en sculpture sur bois et maintenant j'en fait une autre en ébénisterie. J'aimerais ensuite me lancer dans les décors de théâtre et de cinéma. Je suis vraiment enchantée et passionnée par ce que je fais!"
 
"Je ne voulais pas finir derrière un bureau... J'aimerais
ouvrir un atelier d'art du bois"

Maxence, qui arrive tout droit de Grenoble, renchérit : "pour moi c'est un peu la même chose. Mon bac littéraire en poche, je me suis lancée dans cette aventure car je ne voulais surtout pas finir derrière un bureau! Je ne regrette pas une seconde ce choix, je suis profondément heureuse ici. Je désire ensuite ouvrir un atelier d'art du bois", précise-t-elle tout en affinant le contour de l'oeil du visage d'ange qu'elle sculpte.

Quant à Thierry, après un BTS en informatique et de petits boulots pas très intéressants dans le domaine, il a décidé de céder à la passion du bois qui l'animait depuis toujours. "Ce que je fais maintenant me plaît énormément. Je me régale vraiment ! J'aimerais ensuite compléter cette formation par celle de verrier pour pouvoir mêler l'art du verre à celui du bois dans des créations originales et personnelles."

Des débouchés dans de petites structures artisanales

Mais parmi les élèves de l'ESEA, certains n'ont à l'arrivée ni diplôme ni formation, tandis que d'autres, jeunes ou moins jeunes, tentent une reconversion.
Peu importe : la plus grande partie des stagiaires réussissent leur rebond : "Les trois quarts travaillent dans le bois, soit en créant une entreprise artisanale, soit en trouvant un emploi salarié", assure Magali Donnat.

Certes, l'ébénisterie et la fabrication artisanale de meubles ne représentent plus qu'une "petite" activité en France, du fait de l'essor des enseignes industrielles. Mais des activités "de niche" ont survécu ou se sont créées : "la plupart de nos élèves trouvent de l'emploi dans de petites structures spécialisées dans l'ameublement de luxe, l'équipement de bateau, l'agencement d'espace", dit la directrice... D'autres s'orientent vers la menuiserie, la fabrication de meubles de cuisine, etc. Les plus "artistes" et ceux qui font la spécialité "sculpteur-doreur" peuvent devenir mouleurs, décorateurs, facteurs d'orgue, restaurateurs de monument historiques...

En 2015-2016, pour suivre l'évolution des goûts des consommateurs, la formation a intégré de nouvelles compétences dans le meubles contemporain : la table en chêne Louis XIII, l'un des six meubles à réaliser, a laissé la place à une console de style contemporain (mais toujours en chêne).


Pour tout savoir sur l'Ecole supérieure d'ébénisterie d'Avignon

  • Formation professionnelle sur 10 mois (septembre-juin), débouchant sur un titre professionnel d'ébéniste ou de sculpteur-doreur, inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) au niveau IV (CAP).
 
 
  • Ecole ouverte à tous à partir de 18 ans mais avec une motivation profonde et un projet personnel. Inscription par lettre de motivation ou sur le site mais un entretien d'1/2 journée est obligatoire pour l'admission définitive.
 
  • Les frais de scolarité s’élèvent à 12900€ (plus 300 euros de frais d’inscription) soit 8 euros de l'heure. Ils incluent l’ensemble des fournitures nécessaires à la réalisation des œuvres qui sont conservées par les stagiaires. Possibilité de subventions, se renseigner auprès de l'école : la majorité des stagiaires sont pris en charge par les régions, fongécif, faf, agefiph, etc.
 
  • Contact : ESEA 1742, route d'Orange 84250 LE THOR, tél. : 04 90 33 90 58
  • Site Web : www.esea-avignon.com

Mercredi 2 Mars 2016


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