"Après le lycée je me suis inscrit à la faculté de droit, mais c'était surtout pour faire plaisir à mes parents, raconte Nadir. En réalité, j'ai tout de suite su que je voulais faire autre chose."
Passionné par le codage informatique qu'il avait appris en autodidacte, Nadir a donc abandonné les études de droit pour devenir développeur web en freelance. Puis son frère ayant une société faisant des lavabos en béton ciré, il s'est passionné pour la création artisanale. La rencontre d'un ami qui fabriquait des lampes l'a conduit à créer French Vikings, une marque d'objets d'artisanat en béton...
Comme quoi le diplôme n'est pas un sésame obligé pour créer son entreprise. Et l'emploi salarié n'est pas la seule façon de travailler et de gagner sa vie.
C'est en faisant ce constat que les Missions locales d'Ile-de-France ont lancé fin 2017 le dispositif Créabiz pour les 18 à 25 ans qui veulent créer ou reprendre une activité. Tous les jeunes accompagnés par l'une des 75 Missions locales franciliennes peuvent en bénéficier. De quoi s'agit-il ?
Passionné par le codage informatique qu'il avait appris en autodidacte, Nadir a donc abandonné les études de droit pour devenir développeur web en freelance. Puis son frère ayant une société faisant des lavabos en béton ciré, il s'est passionné pour la création artisanale. La rencontre d'un ami qui fabriquait des lampes l'a conduit à créer French Vikings, une marque d'objets d'artisanat en béton...
Comme quoi le diplôme n'est pas un sésame obligé pour créer son entreprise. Et l'emploi salarié n'est pas la seule façon de travailler et de gagner sa vie.
C'est en faisant ce constat que les Missions locales d'Ile-de-France ont lancé fin 2017 le dispositif Créabiz pour les 18 à 25 ans qui veulent créer ou reprendre une activité. Tous les jeunes accompagnés par l'une des 75 Missions locales franciliennes peuvent en bénéficier. De quoi s'agit-il ?
Créabiz : un dispositif lancé par les Missions locales d'Ile-de-France
Quand vous poussez la porte d'une Mission locale, vous êtes en général sans emploi ni formation. Un conseiller vous aide alors à cerner votre projet. Jusqu'à présent, il s'agissait surtout de trouver un emploi salarié. Désormais, en Ile-de-France, le conseiller vous proposera dès le début de chercher un emploi ou de créer une activité.
Si l'option de créer une entreprise vous intéresse, vous pouvez suivre un parcours en trois étapes :
- 1/ Je m'informe : pour trouver des réponses à toutes les questions que vous vous posez (que faire, comment, avec qui, avec quel argent, etc.), vous pouvez accéder à la rubrique créer son activité sur le site de l'ARML-IdF (Association des Missions locales d'Ile-de-France). Cela vous évite de devoir rechercher une information éparpillée sur des centaines de sites.
- 2/ Je teste ma motivation et la maturité de mon projet
Pour cela, un conseiller vous fait remplir un questionnaire qui permet de cerner la pertinence de votre projet. Vous pouvez vous rendre compte qu'il vaudrait mieux achever votre CAP, votre bac pro ou votre BTS avant de créer votre entreprise. Ou bien, au contraire, le questionnaire peut montrer que vous êtes motivé(e) et assez mûr(e) pour vous lancer. Vous passez alors à l'étape 3.
- 3/ Je suis orienté vers des experts de ma région qui vont m'aider dans mon projet
En fonction de votre (éventuelle) idée et de vos besoins, votre conseiller de Mission locale vous oriente vers les experts de votre région qui pourront vous aider : incubateur, syndicat professionnel, réseau de créateurs d'entreprise...
Très précieux : votre conseiller vous aidera à prendre les rendez-vous. Pas de raison de trembler pour vous présenter. Vous êtes un entrepreneur(e) en herbe !
L'ARML-IdF s'est fixé pour objectif d'accompagner 10 000 jeunes par an vers la création d'entreprise à l'horizon 2020, cela grâce à l'aide de la Fondation Accenture.
Si l'option de créer une entreprise vous intéresse, vous pouvez suivre un parcours en trois étapes :
- 1/ Je m'informe : pour trouver des réponses à toutes les questions que vous vous posez (que faire, comment, avec qui, avec quel argent, etc.), vous pouvez accéder à la rubrique créer son activité sur le site de l'ARML-IdF (Association des Missions locales d'Ile-de-France). Cela vous évite de devoir rechercher une information éparpillée sur des centaines de sites.
- 2/ Je teste ma motivation et la maturité de mon projet
Pour cela, un conseiller vous fait remplir un questionnaire qui permet de cerner la pertinence de votre projet. Vous pouvez vous rendre compte qu'il vaudrait mieux achever votre CAP, votre bac pro ou votre BTS avant de créer votre entreprise. Ou bien, au contraire, le questionnaire peut montrer que vous êtes motivé(e) et assez mûr(e) pour vous lancer. Vous passez alors à l'étape 3.
- 3/ Je suis orienté vers des experts de ma région qui vont m'aider dans mon projet
En fonction de votre (éventuelle) idée et de vos besoins, votre conseiller de Mission locale vous oriente vers les experts de votre région qui pourront vous aider : incubateur, syndicat professionnel, réseau de créateurs d'entreprise...
Très précieux : votre conseiller vous aidera à prendre les rendez-vous. Pas de raison de trembler pour vous présenter. Vous êtes un entrepreneur(e) en herbe !
L'ARML-IdF s'est fixé pour objectif d'accompagner 10 000 jeunes par an vers la création d'entreprise à l'horizon 2020, cela grâce à l'aide de la Fondation Accenture.
Les groupements de créateurs : pour faire émerger son idée et se former
D'autres dispositifs peuvent vous aider par exemple le réseau des groupement de créateurs. Un groupement de créateurs peut accueillir des jeunes déscolarisés, des personnes sans emploi ou des habitants de quartiers prioritaires. Il y en a 15 dans diverses régions de France (à découvrir sur l'Annuaire des groupements de créateurs).
Ce groupement vous aide d'abord à faire émerger votre projet, par des entretiens et la participation à des ateliers collectifs. "Le fait d’être en groupe m’a permis d’avancer et d’oser prendre des initiatives car je sais maintenant que j’ai un réseau derrière moi, il y a des gens qui sont là pour nous écouter", témoigne Martine.
Cette "phase d'émergence" aide à préciser son idée, mais aussi à mieux se connaître comme on le voit ici au Groupement de créateurs de Marne-la-Vallée.
Ce groupement vous aide d'abord à faire émerger votre projet, par des entretiens et la participation à des ateliers collectifs. "Le fait d’être en groupe m’a permis d’avancer et d’oser prendre des initiatives car je sais maintenant que j’ai un réseau derrière moi, il y a des gens qui sont là pour nous écouter", témoigne Martine.
Cette "phase d'émergence" aide à préciser son idée, mais aussi à mieux se connaître comme on le voit ici au Groupement de créateurs de Marne-la-Vallée.
Ensuite un groupement de créateurs peut vous proposer de faire une formation pour acquérir des notions d'entrepreneuriat et de gestion. En effet, si aucun diplôme n'est requis pour lancer son entreprise, en revanche, il faut des compétences et quelques connaissances.
Point postif : cette formation est accessible sans le bac ! Elle est gratuite et se déroule souvent dans une université (en général un IUT). Et elle débouche sur un Diplôme d'université de créateur d’activité (DUCA) et une certification professionnelle d’Entrepreneur TPE. Un beau coup de pouce que l'on décide au final de créer ou pas son entreprise.
Point postif : cette formation est accessible sans le bac ! Elle est gratuite et se déroule souvent dans une université (en général un IUT). Et elle débouche sur un Diplôme d'université de créateur d’activité (DUCA) et une certification professionnelle d’Entrepreneur TPE. Un beau coup de pouce que l'on décide au final de créer ou pas son entreprise.
Des résultats positifs souvent inattendus
Une étude publiée en 2016 montre que l'accompagnement des groupements de créateurs a des effets positifs... mais ce ne sont pas forcément ceux que l'on pense :
- Deux ans après, les jeunes bénéficiaires sont moins nombreux que les autres à mener une activité indépendante (2,9% contre 7,9%) ! Alors à quoi sert l'action du groupement de créateurs ? En réalité, l'accompagnement montre souvent que l'on n'est pas tout à fait prêt ou que le projet doit mûrir. Par contre, il y a d'autres effets positifs.
- Les jeunes accompagnés par les groupements de créateurs prennent leur parcours en main, notamment en se tournant d’abord vers la formation dans l’année qui suit (86% de plus que les jeunes non-bénéficiaires), puis en décrochant plus facilement un emploi salarié dans les deux ans (23% de plus que les non-bénéficiaires).
- Enfin, deux ans après, ils perçoivent des revenus d'activité plus importants que les non-bénéficiaires (+22%) et, par conséquent, dépendent moins des allocations sociales (35,7% contre 43,2% des jeunes n'ayant pas bénéficié du dispositif).
Source : Enquête réalisée par le CREST, avec le laboratoire de recherche sur la pauvreté (JPAL) de l'Ecole d'économie de Paris et Sciences pour le Groupement des créateurs.
Une étude publiée en 2016 montre que l'accompagnement des groupements de créateurs a des effets positifs... mais ce ne sont pas forcément ceux que l'on pense :
- Deux ans après, les jeunes bénéficiaires sont moins nombreux que les autres à mener une activité indépendante (2,9% contre 7,9%) ! Alors à quoi sert l'action du groupement de créateurs ? En réalité, l'accompagnement montre souvent que l'on n'est pas tout à fait prêt ou que le projet doit mûrir. Par contre, il y a d'autres effets positifs.
- Les jeunes accompagnés par les groupements de créateurs prennent leur parcours en main, notamment en se tournant d’abord vers la formation dans l’année qui suit (86% de plus que les jeunes non-bénéficiaires), puis en décrochant plus facilement un emploi salarié dans les deux ans (23% de plus que les non-bénéficiaires).
- Enfin, deux ans après, ils perçoivent des revenus d'activité plus importants que les non-bénéficiaires (+22%) et, par conséquent, dépendent moins des allocations sociales (35,7% contre 43,2% des jeunes n'ayant pas bénéficié du dispositif).
Source : Enquête réalisée par le CREST, avec le laboratoire de recherche sur la pauvreté (JPAL) de l'Ecole d'économie de Paris et Sciences pour le Groupement des créateurs.
Le programme Créajeunes de l'Adie
Pour créer votre activité, vous pouvez aussi vous tourner vers l'Association pour le développement de l'initiative économique (Adie). Depuis 1989, l'Adie aide les porteurs de projets à démarrer en leur accordant des microcrédits... tout particulièrement ceux qui ont du mal à convaincre les banques, notamment les jeunes. Et elle accompagne aussi les créateurs.
Ainsi, l'Adie propose aux jeunes de 18 à 32 ans un programme d'accompagnement appelé Créajeunes. Il comprend :
- Une formation gratuite de 4 à 6 semaines pour concrétiser votre projet.
Elle se déroule en groupe, à raison de 3 à 5 demi-journées par semaine lors desquelles vous voyez comment trouver des clients, choisir votre statut juridique, faire un plan financier, etc.
- Un accompagnement individuel
Vous rencontrez en parallèle un conseiller qui vous aide à concrétiser et à avancer, accompagnement qui peut se poursuivre après la formation.
- Une mise en réseau
Vous êtes invité(e) à des rencontres de micro-entrepreneurs qui peuvent vous donner des contacts utiles. Depuis 1989, l'Adie a aidé des centaines de milliers de personnes à se lancer et elle a 120 antennes en France.
- Un accès à des financements
Si nécessaire, vous pouvez faire une demande de microcrédit auprès de l'Adie ou être orienté vers d'autres sources de financement.
Ainsi, l'Adie propose aux jeunes de 18 à 32 ans un programme d'accompagnement appelé Créajeunes. Il comprend :
- Une formation gratuite de 4 à 6 semaines pour concrétiser votre projet.
Elle se déroule en groupe, à raison de 3 à 5 demi-journées par semaine lors desquelles vous voyez comment trouver des clients, choisir votre statut juridique, faire un plan financier, etc.
- Un accompagnement individuel
Vous rencontrez en parallèle un conseiller qui vous aide à concrétiser et à avancer, accompagnement qui peut se poursuivre après la formation.
- Une mise en réseau
Vous êtes invité(e) à des rencontres de micro-entrepreneurs qui peuvent vous donner des contacts utiles. Depuis 1989, l'Adie a aidé des centaines de milliers de personnes à se lancer et elle a 120 antennes en France.
- Un accès à des financements
Si nécessaire, vous pouvez faire une demande de microcrédit auprès de l'Adie ou être orienté vers d'autres sources de financement.
Créajeunes en pratique :
- Où ? CréaJeunes existe à Amiens, Angoulême, Asnières, Bordeaux, Brest, Cayenne, Évry, Fort-de-France, Grenoble, Lille , Lyon, Marseille, Nice, Nouméa, Paris, Pointe-À-Pitre, Poitiers, Rennes, Saint-Denis (93), Strasbourg, Toulouse.
- Quand ? Des promotions démarrent toutes les 4 à 6 semaines
- Rens. : https://www.adieconnect.fr ; Postuler en appelant le : 0 969 328 110.
- Où ? CréaJeunes existe à Amiens, Angoulême, Asnières, Bordeaux, Brest, Cayenne, Évry, Fort-de-France, Grenoble, Lille , Lyon, Marseille, Nice, Nouméa, Paris, Pointe-À-Pitre, Poitiers, Rennes, Saint-Denis (93), Strasbourg, Toulouse.
- Quand ? Des promotions démarrent toutes les 4 à 6 semaines
- Rens. : https://www.adieconnect.fr ; Postuler en appelant le : 0 969 328 110.
Entreprendre en franchise quand on n'a pas des millions
Pour ceux qui voudraient monter leur boite mais n'ont pas encore trouvé l'idée du siècle, il y a bien sûr la solution de la franchise : vous ouvrez votre agence, votre magasin, ou votre restaurant en utilisant un concept connu et qui a fait ses preuves, et vous bénéficiez d'un accompagnement.
Seul problème : le droit d'entrée et les frais d'installation peuvent monter à plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d'euros.
Déjà spécialiste du microcrédit, l'Adie a donc lancé en 2015 le concept de micro-franchise solidaire qui permet de se lancer en franchise avec moins de 10 000 euros d'apport personnel. L'Adie a négocié cette offre avec trois franchiseurs : Chauffeur&Go (transport de particuliers), O2 Home service (petit jardinage) et MonAssistant Numérique (pour l'aide informatique à domicile).
Rens. : https://www.adieconnect.fr
Seul problème : le droit d'entrée et les frais d'installation peuvent monter à plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d'euros.
Déjà spécialiste du microcrédit, l'Adie a donc lancé en 2015 le concept de micro-franchise solidaire qui permet de se lancer en franchise avec moins de 10 000 euros d'apport personnel. L'Adie a négocié cette offre avec trois franchiseurs : Chauffeur&Go (transport de particuliers), O2 Home service (petit jardinage) et MonAssistant Numérique (pour l'aide informatique à domicile).
Rens. : https://www.adieconnect.fr
Encore d'autres lieux qui peuvent vous aider
- Le réseau BGE Appui aux entrepreneurs (ex Boutiques de gestion) propose un accompagnement individualisé et sur-mesure aux porteurs de projet (de tout âge).
Rens. : http://www.bge.asso.fr/
- Le dispositif public Nacre est maintenant géré par les régions : c'est un accompagnement long (au moins 3 ans) accordé à des demandeurs d'emploi ou des jeunes qui veulent créer ou reprendre une entreprise. Se renseigner auprès de Pôle Emploi et de la préfecture de votre région.
Rens. : www.service-public.fr
Rens. : http://www.bge.asso.fr/
- Le dispositif public Nacre est maintenant géré par les régions : c'est un accompagnement long (au moins 3 ans) accordé à des demandeurs d'emploi ou des jeunes qui veulent créer ou reprendre une entreprise. Se renseigner auprès de Pôle Emploi et de la préfecture de votre région.
Rens. : www.service-public.fr