Juliette et Laura, étudiantes du parcours franco-chinois de l'ICD, devant la Fudan University à Shanghai.
Qu'est-ce qui peut bien pousser de jeunes Français de 18 ans à choisir juste après le bac un cursus commercial si spécifique et si exigeant ? C'est la question que je pose d'entrée à Juliette, 20 ans, et Laura, 24 ans, deux étudiantes du parcours franco-chinois proposé par l'ICD, l'école de commerce international du groupe IGS.
"Moi j'habitais à Belleville à Paris, donc dans le quartier chinois, explique Juliette, et j'ai fait du chinois en LV2. Après le bac, je voulais continuer et quand j'ai vu que l'ICD proposait un parcours comportant deux ans en Chine, et dans la Fudan University, je n'ai pas hésité. En plus j'ai fait un bac ES et je voulais faire une école de commerce".
Le parcours de Laura est plus atypique puisqu'elle a d'abord fait deux ans de droit... "Mais un jour un ami de retour d'un voyage en Chine m'a parlé de ce pays de telle façon que j'ai été attirée. J'ai découvert le parcours franco-chinois et j'ai voulu tenter l'aventure !"
"Moi j'habitais à Belleville à Paris, donc dans le quartier chinois, explique Juliette, et j'ai fait du chinois en LV2. Après le bac, je voulais continuer et quand j'ai vu que l'ICD proposait un parcours comportant deux ans en Chine, et dans la Fudan University, je n'ai pas hésité. En plus j'ai fait un bac ES et je voulais faire une école de commerce".
Le parcours de Laura est plus atypique puisqu'elle a d'abord fait deux ans de droit... "Mais un jour un ami de retour d'un voyage en Chine m'a parlé de ce pays de telle façon que j'ai été attirée. J'ai découvert le parcours franco-chinois et j'ai voulu tenter l'aventure !"
D'abord l'apprentissage du chinois intensif
Il faut dire qu'au départ, l'aventure est d'abord linguistique puisque durant les deux premières années d'école en France (à Paris ou Toulouse), les étudiants du parcours font l'apprentissage intensif du chinois. "On l'étudie 10 heures par semaine, sans compter les séminaires intensifs de juillet durant lesquels c'est 8 heures par jour durant un mois"...
Avantage : "A ce rythme, on progresse beaucoup et rapidement, expliquent les étudiantes. Et d'ailleurs, c'est ce que nous demande l'école : i faut atteindre en deux ans un niveau permettant de se débrouiller à Shanghai en 3ème année". Mission accomplie pour Juliette et Laura qui ont validé le niveau "HSK4", correspondant à la connaissance de 2500 caractères !
Les étudiants du parcours franco-chinois (PFC) suivent par ailleurs les cours d'économie et de géopolitique de l'ICD, et passent comme leurs camarades des autres parcours trois mois et demi à Dublin en 1ère année. Parce qu'il s'agit de maîtriser le chinois et l'anglais bien sûr.
Avantage : "A ce rythme, on progresse beaucoup et rapidement, expliquent les étudiantes. Et d'ailleurs, c'est ce que nous demande l'école : i faut atteindre en deux ans un niveau permettant de se débrouiller à Shanghai en 3ème année". Mission accomplie pour Juliette et Laura qui ont validé le niveau "HSK4", correspondant à la connaissance de 2500 caractères !
Les étudiants du parcours franco-chinois (PFC) suivent par ailleurs les cours d'économie et de géopolitique de l'ICD, et passent comme leurs camarades des autres parcours trois mois et demi à Dublin en 1ère année. Parce qu'il s'agit de maîtriser le chinois et l'anglais bien sûr.
Les autres programmes de l'ICD
A côté du programme franco-chinois, l'ICD propose également :
- un parcours franco-allemand, qui s'étend de la 1ère à la 5ème année postbac ;
- un parcours international classique.
Les étudiants de 3ème et 4ème année peuvent aussi vivre un "semestre multiculturel itinérant" (SMI) qui les conduit à Paris, San Diego, Pékin, Shanghai, Hong Kong et Hanoï. Dans chaque ville, ils suivent des cours sur les pratiques commerciales locales, prennent des contacts et remplissent des missions export pour des entreprises françaises.
L'arrivée à Shanghai : un énorme choc culturel
Et puis, c'est le grand départ pour Shanghai en troisième année de cursus. Au moment de notre rencontre, Juliette et Laura achèvent cette première année en Chine.
Alors, impressions ? "Quand on arrive, on est totalement perdus ! Trouver un appartement pour une colocation à Shanghai est très compliqué, on a dû se faire aider par un étudiant de l'année supérieure qui nous parraine"... Comme quoi la connaissance du chinois ne remplace aucunement l'expérience terrain. "Les Chinois sont très gentils, mais il y a tout de même un énorme choc culturel"...
Par exemple ? "Même si à Fudan les étudiants sont plus occidentalisés que d'autres, ils vivent différemment de nous. Ils passent toutes leurs soirées à travailler dans leurs dortoirs et ne sortent pas. Par contre ils font beaucoup de sport".
Nouer des amitiés n'est donc pas si simple : "Dans la culture chinoise, l'amitié se vit surtout dans l'échange de services et de cadeaux, remarque Laura. Et puis nous aurons sans doute plus de contacts avec les étudiants chinois en étant en cours avec eux, en 4ème année."
Alors, impressions ? "Quand on arrive, on est totalement perdus ! Trouver un appartement pour une colocation à Shanghai est très compliqué, on a dû se faire aider par un étudiant de l'année supérieure qui nous parraine"... Comme quoi la connaissance du chinois ne remplace aucunement l'expérience terrain. "Les Chinois sont très gentils, mais il y a tout de même un énorme choc culturel"...
Par exemple ? "Même si à Fudan les étudiants sont plus occidentalisés que d'autres, ils vivent différemment de nous. Ils passent toutes leurs soirées à travailler dans leurs dortoirs et ne sortent pas. Par contre ils font beaucoup de sport".
Nouer des amitiés n'est donc pas si simple : "Dans la culture chinoise, l'amitié se vit surtout dans l'échange de services et de cadeaux, remarque Laura. Et puis nous aurons sans doute plus de contacts avec les étudiants chinois en étant en cours avec eux, en 4ème année."
Avec les étudiants chinois sur les bancs de la Fudan School of Economics
En effet en troisième année, les étudiants français du PFC ne suivent à Fudan que des cours de langues. En 4ème année par contre, à partir de 2016-2017, ils doivent rejoindre les bancs de la Fudan School of Economics, un cursus d'économie réputé où les cours sont dispensés en anglais et en chinois...
Alors d'ici là, il leur faut encore progresser en chinois, à raison de 20 heures de cours par semaine réparties sur toutes les matinées, les après-midi restant consacrées aux cours d'économie de l'ICD.
Une belle charge de travail au final : "J'aime le chinois, dit Juliette, mais il faut reconnaître que c'est parfois dur. On doit apprendre beaucoup de choses en peu de temps, on a beaucoup de pression..." "Il est vrai que c'est cette pression qui nous a conduit jusque-là", ajoute-t-elle.
Diaporama : Sur le campus de la Fudan University à Shanghai
Alors d'ici là, il leur faut encore progresser en chinois, à raison de 20 heures de cours par semaine réparties sur toutes les matinées, les après-midi restant consacrées aux cours d'économie de l'ICD.
Une belle charge de travail au final : "J'aime le chinois, dit Juliette, mais il faut reconnaître que c'est parfois dur. On doit apprendre beaucoup de choses en peu de temps, on a beaucoup de pression..." "Il est vrai que c'est cette pression qui nous a conduit jusque-là", ajoute-t-elle.
Diaporama : Sur le campus de la Fudan University à Shanghai
Crédit photos : reussirmavie.net
Un parcours qui prépare à des postes commerciaux en Asie
En ligne de mire en effet, le parcours franco-chinois de l'ICD veut faire de ses diplômés des experts du développement commercial Europe-Asie, aptes à converser mais aussi à faire du business avec la Chine.
"Ce sont nos partenaires chinois qui nous ont suggéré de créer ce programme long en 2005, explique Serge Guarino, responsable du PFC à l'ICD. Ils voulaient que les Français maîtrisent les règles du management à la chinoise".
"On découvre cela peu à peu, dit Laura, grâce aux cours que nous propose l'ICD et aux témoignages d'entrepreneurs. Il est vrai que les Chinois sont durs en affaires, il est difficile de les faire changer d'avis". "Ici le rapport à l'argent est différent, ajoute Juliette, l'argent n'est pas tabou, on demande très naturellement aux gens combien ils gagnent".
"Ce sont nos partenaires chinois qui nous ont suggéré de créer ce programme long en 2005, explique Serge Guarino, responsable du PFC à l'ICD. Ils voulaient que les Français maîtrisent les règles du management à la chinoise".
"On découvre cela peu à peu, dit Laura, grâce aux cours que nous propose l'ICD et aux témoignages d'entrepreneurs. Il est vrai que les Chinois sont durs en affaires, il est difficile de les faire changer d'avis". "Ici le rapport à l'argent est différent, ajoute Juliette, l'argent n'est pas tabou, on demande très naturellement aux gens combien ils gagnent".
Des débouchés dans l'industrie, le commerce, le conseil, l'entrepreneuriat
Apparemment, le parcours franco-chinois atteint son but puisque nombre d'anciens diplômés débutent leur vie professionnelle en Chine ou dans le commerce international en Asie.
"La plupart ont été recrutés dans des groupes de luxe, d'autres dans l'automobile, la grande distribution, le commerce du vin...", indique Serge Guarino.
Diplômé du parcours franco-chinois de l'ICD en 2011, Homéric de Sarthe, lui, a évolué dans le conseil : "Jai été recruté dès la sortie de l'école pour un cabinet franco-chinois de conseil en ressources humaines spécialisé sur la Chine. Moins d’une année après mon recrutement, il m’a été confié la responsabilité d’ouvrir un nouveau bureau à Shenzhen".
D'autres encore créent leur entreprise, comme Gérard Melvin, diplômé de l'ICD en 2006. Après avoir travaillé pour Auchan Shanghai dans l'achat de meubles, il a créé sa propre structure, MGC Factory Finder, qui conseille les entreprises occidentales voulant faire fabriquer ou acheter du mobilier en Chine.
"La plupart ont été recrutés dans des groupes de luxe, d'autres dans l'automobile, la grande distribution, le commerce du vin...", indique Serge Guarino.
Diplômé du parcours franco-chinois de l'ICD en 2011, Homéric de Sarthe, lui, a évolué dans le conseil : "Jai été recruté dès la sortie de l'école pour un cabinet franco-chinois de conseil en ressources humaines spécialisé sur la Chine. Moins d’une année après mon recrutement, il m’a été confié la responsabilité d’ouvrir un nouveau bureau à Shenzhen".
D'autres encore créent leur entreprise, comme Gérard Melvin, diplômé de l'ICD en 2006. Après avoir travaillé pour Auchan Shanghai dans l'achat de meubles, il a créé sa propre structure, MGC Factory Finder, qui conseille les entreprises occidentales voulant faire fabriquer ou acheter du mobilier en Chine.
Chinois lu et parlé : une compétence qui fait la différence
Pour l'heure, Juliette et Laura ont encore le temps de cerner leur projet, même si Juliette viserait bien un poste chez L'Oréal en Chine. La cinquième année, qui s'effectue en France en alternance, doit encore leur permettre d'acquérir des compétences, par exemple dans l'import-export, les achats, ou d'autres métiers du commerce international.
Une chose est sûre : "Quand les recruteurs nous demandent ce qui nous distingue des autres candidats, c'est facile de leur dire que nous, nous parlons chinois !" Une compétence synonyme de grosse capacité de travail qui fait mouche : "En 1ère année, malgré le nombre de candidats, je l'ai eu mon stage de vente à la Fnac", dit fièrement Juliette.
Pour en savoir plus :
www.icd-ecoles.com/
Une chose est sûre : "Quand les recruteurs nous demandent ce qui nous distingue des autres candidats, c'est facile de leur dire que nous, nous parlons chinois !" Une compétence synonyme de grosse capacité de travail qui fait mouche : "En 1ère année, malgré le nombre de candidats, je l'ai eu mon stage de vente à la Fnac", dit fièrement Juliette.
Pour en savoir plus :
www.icd-ecoles.com/