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Etudiants à Sciences Po : les IEPiens racontent



Les Instituts d'études politiques (IEP) attirent chaque année bien des candidats mais que fait-on, qu'apprend-on à "Science Po" ? Et quelle est l'ambiance, le style des études ? Rien de mieux que de laisser parler les étudiants eux-mêmes. Cours, débouchés, spécialités... Ils vous livrent les dessous du cursus Sciences Po, sans concessions !




Etudiants de l'IEP de Rennes / photos : IEP Rennes, Fabien Fougères
Etudiants de l'IEP de Rennes / photos : IEP Rennes, Fabien Fougères
Tous les quatre ont choisi cette formation d'excellence. Marius, Sophie, Rémi et Diane sont actuellement étudiants dans l'un des neuf IEP français.

Leur projet professionnel ou leurs hésitations témoignent bien de l'extrême diversité de l'enseignement et des débouchés offerts. Si certains, comme Marius, ont déjà leur idée à l'entrée, la plupart des IEPiens construisent leur projet au fil des cinq années d'études postbac, notamment au moment du choix du master, à bac+3. Et pour beaucoup, Science Po n'est qu'un début, comme Sophie qui pense poursuivre ses études jusqu'au doctorat. Mieux vaut donc être prêt à se lancer dans des études longues !

Marius, en 2ème année à l'IEP de Lille : "Des cours passionnants pour acquérir une solide culture générale".

Marius : "Les cours sont beaucoup moins scolaires qu'en prépa".
Marius : "Les cours sont beaucoup moins scolaires qu'en prépa".
"Au lycée je faisais du cyclisme à haut niveau. J’ai eu mon bac en 4 ans et j'étais trop occupé pour passer le concours des IEP à bac+0", explique le jeune homme. "Je suis entré directement en deuxième année à l’IEP de Lille, après une prépa B/L que j’ai effectuée à Paris". A la suite de ses deux ans de prépa, il s'est naturellement tourné vers Sciences Po. "Le commerce ne m’intéressait pas, ni les concours de l’ENS. Comme je pense me diriger vers le journalisme sportif, j’ai choisi l’IEP de Lille pour sa proximité avec l’école de journalisme".
 
Un choix qu’il ne regrette pas. "On fait de l'économie, des sciences politiques, de l'histoire... La sélection des matières me plaît beaucoup. On acquiert une culture générale très large". Après le rythme soutenu des "années prépa", Marius trouve quand même que certains concepts sont moins approfondis. "On apprend beaucoup de choses rapidement. Certains professeurs vont vite. En arrivant, j’étais content d’avoir déjà quelques bonnes notions d’économie par exemple. Ca m’a bien aidé".
 
Autre bon point pour le jeune homme, "les cours sont moins scolaires qu’en prépa. D’autres qualités personnelles sont mises en valeur comme la curiosité, l’aisance à l’oral". S’il ne regrette pas son choix, l’IEP reste proche selon lui du modèle de la fac, avec peu d'encadrement des élèves : "On est parfois livré à soi-même et on peut facilement décrocher si on ne travaille pas assez".
 
Prochaine étape pour Marius, son année d'un an de mobilité aux Etats-Unis. Une perspective alléchante pour le sportif : "Les infrastructures sportives y sont superbes, un stade de 80 000 places sur les campus, ça fait rêver".

Sophie en 4ème année à l’IEP de Toulouse : "Le déclic pour une carrière dans la recherche".

"Je suis en master communication et production des savoirs", explique la jeune Toulousaine qui est entrée à Sciences Po presque par hasard. "Après le bac, j’hésitais entre une prépa et l’IEP. J’ai passé le concours sans vraiment le préparer et je l’ai eu !".
 
Pour Sophie, la richesse des matières enseignées est également un point fort du cursus. "C’est vraiment une formation pluridisciplinaire. Moi qui étais nulle en éco, j’ai maintenant de très bonnes bases. La science politique, le droit, la sociologie. C’est très intéressant". La sociologie, une matière à laquelle elle se destine aujourd’hui. "J’aimerais devenir professeur, et donc, après Sciences po, je vais me tourner vers un doctorat".
 
Une formation qui n’est cependant pas parfaite pour la jeune femme. "Je trouve qu’il n’y a pas assez d’entrainements à l’oral. Il y a beaucoup d’examens écrits et trop peu d’oraux", regrette l’étudiante. "C’est dommage surtout quand on pense à la soutenance du mémoire de cinquième année ou aux entretiens professionnels que l’on passera plus tard".
 
Attention également à rester concentré sur les études. "On n’est pas vraiment poussé à travailler. Pour moi qui suis parfois tentée de décrocher, ce n’est pas toujours évident de se motiver. Il y a très peu de sanctions, les absences sont peu contrôlées" insiste l’étudiante. "Il est facile de se relâcher, surtout lorsque l’on vient du lycée".
 
Si Sciences Po est un cursus en 5 ans, pour Sophie, les études vont continuer au delà. "L’IEP pour moi c’est n’est pas la fin, c’est l’ouverture vers le doctorat". En 5ème année, elle souhaite suivre le parcours SOPOREC (Master de recherche en sociologie politique des représentations et expertise culturelle) proposé par son établissement. "Ca me permettra de faire mon stage de fin d’études dans un laboratoire de recherche et ensuite continuer vers le doctorat".

Rémi, en 5ème année à l’IEP de Bordeaux : "Sciences Po est un tremplin vers des formations prestigieuses".

Rémi : "L'année de mobilité, pour moi, c'est la meilleure !"
Rémi : "L'année de mobilité, pour moi, c'est la meilleure !"
"J’ai choisi d'entrer dans un IEP car j’aimais beaucoup la politique", affirme le jeune homme. "Le côté généraliste de la formation m’a aussi attiré, ça permet de retarder le moment où l’on choisit son métier". Utile quand on hésite encore après le bac. "Je pensais au journalisme dès le lycée mais je ne voulais pas me bloquer dans cette voie, c’est pour cela que j’ai choisi sciences Po". Il entre à l’IEP de Bordeaux après une année de prépa hypokhâgne.

"Après une prépa, le rythme est moins soutenu, les cours parfois moins profonds. Par contre cela apporte une très grande culture générale". Un solide bagage qui lui a permis d’intégrer en parallèle de Sciences Po une prestigieuse école de journalisme, le CFJ. Il y effectue sa 5ème année grâce à des accords passés entre les deux établissements.

Comme beaucoup d’IEPiens, Rémi garde un excellent souvenir de son année de mobilité. "Avant même d'entrer à l'IEP, je pensais déjà à cette année, j'avais hâte". Il opte alors vers une année universitaire en Angleterre. "J’ai passé un an à Londres. Partir, ça apprend la vie, c’est enrichissant", insiste le jeune homme. Il garde également à l'esprit ses camarades de Bordeaux. «A Sciences po on apprend beaucoup des gens que l’on rencontre. Ils on en général les mêmes centres d’intérêt, des parcours très intéressants"

Pour le jeune homme, l'IEP n'est pas une fin en soi. "Avoir le diplôme de Sciences po ne fait pas tout. Pour moi, c'est un très bon tremplin vers d’autres formations, surtout si on est prêt à faire des études longues".

Diane, en 3ème année à Sciences Po Paris : "c'est un peu notre deuxième maison".

Diane : "Sciences po, on appelle ça notre maison".
Diane : "Sciences po, on appelle ça notre maison".
Lors de sa rentrée à Sciences po, Diane fut avant tout déconcertée : "C’était vraiment très différent de ce que je m’étais imaginée. Je pensais que c’était plus littéraire". Comme pour les autres IEP, les deux premières années sont généralistes. "En fait il y a beaucoup plus d’économie et de droit que ce que l’on pense".
 
Cette surprise, Diane l’explique facilement. "On n’est pas assez informé. On connaît le nom de Sciences Po mais il faut vraiment savoir ce qu’il y a derrière, aller aux journées portes ouvertes, se rendre sur le site internet de l'IEP", conseille l‘étudiante.
Autre surprise, le rythme des cours. "Je trouve que la charge de travail est moins soutenue qu’au lycée mais cela permet d’avoir une vie à côté des études, de se forger une culture différente, en allant aux expos par exemple".  
 
Actuellement en stage à l'ambassade de France en Suède, la jeune femme va devoir choisir son master à son retour. "C'est le choix le plus important du cursus. Moi j’y pense depuis la première année. Je penche plutôt pour le master Affaires publiques car il est assez général et rigoureux donc cela ne me ferme pas de portes".
 
"La famille Sciences Po", pour Diane, c'est une évidence. "Science Po ce n’est pas juste une école. Il y a une grande proximité avec l’administration. On a pas envie que ça se termine" ajoute Diane. Si elle n’a pas encore d’idée précise de l’après IEP, l’étudiante veut profiter pleinement de ses années, peut-être même après avoir quitté la rue Saint-Guillaume. "Ca ne me dérangerait pas de continuer mes études après Sciences Po et de me spécialiser dans une grande école de commerce par exemple".

Vendredi 7 Juin 2013


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