Reussir ma vie

 
Suivez-nous sur
Facebook
Twitter
RSS





Je me sens inférieur aux autres !



Comment communiquer en évitant de s'effacer ou, au contraire, de s'imposer ? Se sentir inférieur ou supérieur ne favorise pas le dialogue ni l'épanouissement... alors, entre "hérisson" et "paillasson", à moi de trouver la position d'équilibre !




Au moment de se défendre à un concours, lors d'un entretien de recrutement ou d'une prise de parole devant un groupe, Camille hésite, se ferme, perd ses moyens. Pourtant, elle possède de multiples talents ; intelligente et sensible, elle sait écouter et orienter ; persévérante, travailleuse, elle possède les compétences nécessaires pour réussir.

Pourquoi cette peur face au jugement d'autrui ? Et pourquoi m'arrive-t-il, à moi aussi, de perdre mes ressources au moment où j'en ai besoin ?
Je me sens inférieur aux autres !

Es-tu OK ?

En Analyse transactionnelle, un système psychologique qui analyse les situations de communication, la "position" de Camille serait appelée OK-/OK+ : un discours intérieur qui ressemblerait à "je suis nulle, je ne vais pas convaincre, je n'en sais pas assez", face à un groupe à qui Camille dirait "vous êtes intelligents, vous comprenez mieux les enjeux, vous êtes plus cultivés", etc. Camille risque de partir battue d'avance, sa position est soumise et déprimante.

D'autres choix sont possibles pour Camille. Dans la "position de vie" OK+/OK-, elle se considérerait comme supérieure au groupe, face à des personnes plus jeunes par exemple, et se montrerait éventuellement agressive, arrogante... ou au contraire condescendante. Pire, elle pourrait être OK-/OK- : ni vous ni moi n'avons de la valeur, il est vain de s'investir dans quoi que ce soit... Cette fois elle aurait probablement renoncé à venir ! Enfin, quand elle est en famille, dans un groupe ou une équipe où elle se sent bien et collabore volontiers, Camille est OK+/OK+. C'est la position idéale, la plus saine : celle de la coopération !
 

Je me sens inférieur aux autres !
Ce quadrant des «OK» a été créé par Franklin Ernst, auteur comportementaliste : une position implique en effet une façon de se confronter aux autres, un comportement social, une vision de la vie. Une personne "bien dans ses baskets" ne se dévalorise pas elle-même et ne dévalorise pas non plus les autres. Assertive et souple, elle accepte la réalité et sait défendre ses droits si nécessaire : "ni hérisson, ni paillasson"... un des secrets des relations de qualité avec les autres. En management, c'est aussi l'attitude la plus fructueuse, que l'on appellerait gagnant-gagnant  !

Croire en notre égalité fondamentale... et commencer par soi

Si Camille prenait un peu de distance, elle se souviendrait peut-être du 1er article de la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui affirme : "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits". En tant que membre de la famille humaine, je ne peux considérer personne comme inférieur ou supérieur à moi. Les personnes humaines sont égales en dignité. Oui, je manifeste un respect plus marqué envers certaines personnes du fait de leur âge, de leur expérience, de leur responsabilité sociale... mais je ne suis pas inférieur(e) à eux, certainement pas ! Et je ne peux pas non plus mépriser une personne au regard de son origine ethnique, de ses convictions religieuses, de sa situation sociale ou culturelle. Quelles que soient nos différences, aucune personne n'a plus de valeur qu'une autre.

"Liberté, égalité, fraternité" : c'est bien beau, mais est-ce réaliste ? En tous cas, c'est un objectif, et une condition de la paix entre les peuples ! Vaste programme qui commence par moi. En effet, ma "zone d'influence", c'est d'abord ma petite personne. Ma position de vie sociale reflète souvent ma position de vie existentielle, c'est-à-dire la valeur que je m'accorde, l'estime que j'éprouve pour moi-même, le sentiment d'être ou de ne pas être "quelqu'un de bien", que j'ai intégré quand j'étais petit enfant. Comment ai-je l'habitude de me situer ? Plutôt inférieur aux autres, égal, supérieur... indifférent ?

Agir en adulte, un objectif !

La première étape, c'est de positionner en adulte. En effet, je peux me comporter naturellement en enfant (soumis ou rebelle), ou bien traiter les autres en enfants, ou encore avoir déjà la maturité de l'adulte... Dans l'analyse transactionnelle :

Je me sens inférieur aux autres !
- 'Être dans son Enfant', c'est se comporter comme nous nous comportions dans le passé face à un adulte : c'est cette part de fantaisie, de rêve, d'irréalité aussi ('Enfant créateur') ou de spontanéité, de naturel parfois déplacé (« Enfant libre » ou « spontané »). C'est à d'autres moment ce qui nous paralyse, nous pousse à respecter des normes rigides, ou à continuer à apprendre ('adapté soumis'), ou encore ce qui nous pousse d'instinct à la rébellion (« adapté rebelle »). Nous nous y posons parfois en victime.

- 'Être dans son Parent', c'est traiter les autres en enfants, poser des limites, adopter une attitude parfois moralisatrice ou autoritaire («Parent normatif»), respecter les règles et faire son devoir, réagir de façon automatique et efficace à une situation, voir les événements de façon binaire ; à l'inverse, ce peut être une attitude surprotectrice ("Parent nourricier'): assister les autres, les aider sans en vérifier la nécessité, cocooner, se sacrifier pour les autres.

- "Être dans son 'Adulte", enfin, c'est effectuer une synthèse raisonnable de ce que nous avons appris enfant, savoir se situer : respecter les opinions des autres et les règles quand elles sont justes, affirmer nos convictions, collaborer, ne pas ignorer ou fuir les conflits, être responsable, avec une objectivité capable de prendre en compte la complexité des situations. Ce peut-être une certaine lenteur à décider, aussi !

La position OK+/OK+, qui favorise un véritable épanouissement, implique d'être le plus souvent dans l'état du moi "Adulte" : dans notre Adulte", nous dialoguons, nous négocions, nous cherchons vraiment à trouver des solutions qui permettent d'avancer ensemble (gagnant-gagnant)
 

Conseils pour trouver la bonne position

Pour conclure, quelques attitudes positives à cultiver dans les conversations :

- Écouter vraiment. L'attention portée à l'autre est une façon de lui faire sentir qu'il est « OK », que nous l'acceptons tel qu'il est, que nous accordons de l'importance à ses pensées et à ses désirs. En contrepartie, savoir demander aussi une écoute attentive : choisir le moment de la conversation pour n'être pas dérangé, et refuser une ambiance ou notre besoin d'expression n'est pas reconnu.
- Poser des questions, ouvertes ou fermées (oui/non), mais neutres, qui n'induisent pas une réponse forcée ou influencent la réponse : "Tiens, Maxime, que penses-tu de cette proposition ?" au lieu de "c'est génial, cette proposition, hein Maxime, t'es d'accord ?"
- Clarifier une réponse incomplète ou détournée, éviter les non-dits par des relances opportunes (la Communication non-violente peut ici être utile !)

Encore une fois, il s'agit de mieux se connaître, d'être conscient de notre dignité fondamentale et de celle des autres, pour nouer des amitiés authentiques et enrichissantes... au lieu de nous fatiguer à jouer un personnage. C'est apprendre à s'aimer soi-même pour être à notre tour capable d'aimer.

Pour en savoir plus

- Le site www.analysetransactionnelle.fr   offre une présentation générale de l'AT, les outils d'analyse des comportements relationnels élaboré par Éric Berne.


- Ce test vous aidera à situer votre position de vie dominante : http://www.clown-enfant.com/ouimais/test.htm.

Lire aussi :

Avoir confiance en soi, pourquoi, comment ?
Grandir dans la confiance en soi
Accepter le regard des autres
Relation aux autres : bas les masques, soyons vrais !
 

Mardi 10 Mai 2016

Qu'en pensez-vous ?

1.Posté par Inconnue le 05/02/2015 16:49
Bonjour,
Je suis une personne qui a une mauvaise estime de soi et je ne sais pas comment voir les choses autrement. Je me sens inferieure à beaucoup de gens de mon collège. Comment pourrai-je me sentir plus forte au quotidien?

Merci de m'aider

2.Posté par KARINE le 18/05/2016 21:11
cet article ne répond pas à la question ! "on est tous égaux selon la loi", "il suffit d'être dans un rôle de parent", etc... facile à dire, si le sentiment est là il est là, même si la loi dit qu'on est tous égaux. "se positionner en adulte" : c'est jouer la comédie si ce n'est pas ce que l'on ressent en soi. Pour ma part, je pense qu'il faut aller à la source, retrouver et reconnaître les blessures à l'origine (ex : mauvaise estime de soi car parents dévalorisants, etc). On ne peut pas faire semblant, et puis il y a la "petite voix" intérieure qui est pour la plus grosse partie inconsciente et qui nous sabote à notre insu, on ne peut pas se faire croire qu'on a de belles pensées et s'infliger un discours intérieur de pensée positive, ça ne sert à rien puisque le discours est négatif dans l'inconscient... bref, votre outil est très formel et apparaît comme une technique (de plus...) qui nous dit quoi et comment faire.... du pur rationnel ! Alors je dirai vive la vie intérieure, l'écoute des émotions, l'authenticité, etc...

Nouveau commentaire :

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Psycho | Corps et sexualité | Amour | Couple | Un bébé ? | Addictions










Inscrivez-vous à la newsletter et téléchargez gratuitement le guide "La checklist pour réussir ses études"
Pour connaître mes droits sur le respect de la vie privée, je consulte les conditions générales de service.