Qu'est-ce que réussir sa vie professionnelle ?



Pierre-Yves Gomez est docteur en gestion et professeur de management stratégique à l’EM Lyon Business School. Cet économiste de renom nous donne quelques pistes pour atteindre un objectif de vie à la portée de tous.




Pierre-Yves Gomez, économiste et enseignant à l'EM Lyon.
Pierre-Yves Gomez, économiste et enseignant à l'EM Lyon.
Vous êtes professeur depuis de nombreuses années dans une des plus prestigieuses écoles de management en France et vous rencontrez beaucoup d’étudiants et de managers. Qu'est-ce que pour vous réussir sa vie professionnelle ?

Pierre-Yves Gomez : "D'abord, je pense que c'est une bonne chose de se poser la question, surtout lorsqu'on est jeune, au moment de son orientation, mais aussi tout au long de sa vie : est-ce que je peux imaginer "réussir ma vie" sans tenir compte de la profession que je vais exercer et du temps que je passe dans mon métier? En sens inverse, est-ce que je suis prêt à réussir professionnellement en échouant dans ma vie privée, ma vie affective, ma vie relationnelle... ?
Je rencontre beaucoup de personnes qui ont des problèmes graves parce qu'elles ne se sont pas assez posé ces questions. Elles se sont laissé aller... elles ont cru qu’on pouvait séparer la vie professionnelle de la vie privée, citoyenne ou d’autres engagements extérieurs. Et, à un moment donné, ça craque ou ça explose. Elles se rendent compte qu'elles ont tout sacrifié à leur boulot ; ou, au contraire, que leur travail ne les intéresse pas ou qu’elles travaillent dans une ambiance déprimante et qu'elles ont perdu leur temps à travailler bêtement pendant des années".

"Réussir sa vie pro, oui, mais à condition de ne pas la séparer de la vie tout court"

"On ne se rend pas compte à quel point on peut devenir malheureux à cause de cela. C'est une expérience que je constate couramment. Il faut vraiment prendre au sérieux la question de la réussite de la vie professionnelle.... Mais à condition, bien sûr, de ne pas la séparer de la vie tout court. Avoir une vie de famille solide, des enfants, des amis, une vie équilibrée dans laquelle s'intègre le travail, à sa juste place : voilà l’objectif de vie qui est à la portée de tout le monde."

''Le travail fait partie de la vie, il doit s'harmoniser avec la vie personnelle''.
''Le travail fait partie de la vie, il doit s'harmoniser avec la vie personnelle''.
Mais il n'est pas facile de combiner les aspirations personnelles avec les obligations de la vie professionnelle qui sont parfois très dures. Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui cherchent un métier ou une orientation ?

P-Y Gomez :  "Le premier conseil est de miser sur ses talents. Tout le monde a du talent. Tout le monde sait faire quelque chose un peu mieux que les autres. Il faut vraiment partir de là, se poser la question : "qu'est-ce que j'aime bien faire ?" ou "qu'est-ce que j'aimerais savoir bien faire ?".  Le désir est très important. On ne réussit pas professionnellement s'il n'y a pas un désir de bien faire qui nous anime. On peut travailler toute sa vie pour s'améliorer, mais si on n'est pas animé par un désir, on peine, on en bave, on n’est pas heureux. Alors, il faut aller chercher ses talents…

Un jeune me disait : "c'est bien gentil mais moi ce que je sais bien faire c’est jouer de la guitare avec mes copains. Alors je ne vois pas bien ce que je pourrais faire professionnellement !" Je lui ai répondu : "Évidemment, sauf à devenir guitariste professionnel, pourquoi pas, mais c’est plutôt dur… Mais as-tu réfléchi aux talents que tu exerces quand tu joues de la guitare avec tes copains ? Il n'y a pas que la musique qui est en jeu, il y a aussi ta capacité à travailler avec d'autres, à te coordonner avec eux, à organiser pour eux, à régler les conflits entre vous… Il faut aller un peu plus loin que ta musique et prendre conscience que tu sais faire beaucoup plus de choses que tu ne le penses. Et ces compétences, tu peux les mettre au service de ta vie professionnelle. Sors un peu de ton cadre et regarde-toi : tu es déjà plus talentueux qu'un simple guitariste !"

"Ce qui compte, c'est l'envie de faire quelque chose, d’être utile"

Exploiter ses talents, première étape.
Exploiter ses talents, première étape.
Au concours d'entrée de mon Ecole, je constate qu'il y a souvent des jeunes qui seront de bons managers parce qu'ils ont déjà fait des choses très précieuses avec d'autres, même si elles n'ont rien à voir avec l'entreprise : monter un groupe de musique ou de théâtre, organiser des voyages, s’investir dans un organisme ou une association, etc. Soyez donc généreux avec vous-mêmes et regardez-vous au-delà de ce que vous croyez savoir faire. En exploitant vos talents, vous allez apprendre plein de choses nouvelles."


Mais on n'est pas seul ! Il y a de la concurrence, des gens qui réussissent mieux que nous, qui sont plus talentueux, plus doués… c'est parfois perturbant, notamment lorsqu'on a l'impression de réussir moins bien, scolairement compris. 

P-Y Gomez : "Il ne faut pas trop exagérer les résultats scolaires que l'on obtient à un moment de sa vie. Ce qui compte, je le répète, c'est l'envie de faire quelque chose, de s'épanouir, de se réaliser dans sa vie professionnelle comme dans sa vie privée. Le travail fait partie de notre vie, il ne doit pas empêcher la vie privée et affective, il doit s'harmoniser avec elle. S'il y en a qui sont meilleurs, tant mieux ! Ce qui compte c'est que je sois bon dans ce que j’ai à faire. Un point c'est tout.

Et puis, on ne sait pas toujours très bien ce qui nous attend dans la vie professionnelle. C’est difficile de faire un choix.

P-Y Gomez : "Bien sûr, on ne sait pas toujours à quoi va correspondre un métier, une activité professionnelle future. C'est vrai lorsqu'on est jeune au moment de l'orientation, mais c'est vrai aussi tout au long de la vie ! Les métiers changent, les postes changent, les entreprises bougent ! On voudrait que toutes les choses soient claires, entrer dans une case et se laisser aller.... Mais non, ce n’est pas comme cela que ça marche ! Même pour des gens très expérimentés, ça bouge, ça évolue… Il faut s’adapter.
C’est pourquoi, ce qui compte, c'est d'abord l’envie de faire des choses, de s'améliorer, d’être utile. Un candidat au concours d’entrée qui explique au jury, aujourd'hui, ce qu'il veut faire vingt ans plus tard dans une entreprise, alors que nous savons très bien qu'il ne connaît rien à la vie professionnelle, n'est pas un bon candidat. En revanche, celui qui témoigne de curiosité, de talents même modestes et surtout du goût des autres, celui-là est un bon candidat : on sait qu'il s'adaptera à toutes les situations professionnelles."

''On ne fait rien de bon si on ne s'intéresse pas aux autres''
''On ne fait rien de bon si on ne s'intéresse pas aux autres''
Que voulez-vous dire par "le goût des autres"?

P-Y Gomez : "Ça c'est le grand secret et c'est mon deuxième conseil. On ne fait rien de bon dans la vie, surtout professionnellement, si on ne s'intéresse pas aux autres, si on ne se sent pas utile pour eux. Je dis toujours aux jeunes, comme aux plus expérimentés : posez-vous la question : « à qui je veux être utile?". C'est vraiment un moyen infaillible pour réussir sa vie professionnelle. Vous ne pouvez pas vous épanouir personnellement et devenir très compétent si vous ne vous demandez pas à qui cet épanouissement et cette compétence sont utiles. Sinon, vous finirez par échouer. À un moment donné de votre vie, vous serez forcé d'admettre que tout cela ne sert à rien, que votre compétence et votre épanouissement n’intéressent personne.

''Réussir tout seul dans son coin, c'est la mort''

Inversement, quelle satisfaction lorsque vous vous rendez compte que votre travail sert aux autres et qu’ils vous en sont reconnaissants ! Le grand drame de certains aujourd'hui, c'est qu'ils croient pouvoir définir leur vie sans tenir compte des autres, de l'utilité qu’ils peuvent avoir pour les autres. C’est un drame, croyez-moi ! J’en rencontre pas mal qui, à 30, à 40 ans craquent soudain alors que leur vie professionnelle est plutôt réussie en apparence. Mais ils ont le sentiment qu’ils ne servent à rien. L'homme est fait pour être en relation avec les autres. Réussir tout seul dans son coin, c'est la mort. En revanche, se sentir utile crée un vrai sentiment de bonheur. Tout le monde a expérimenté cela un jour dans sa vie... Eh bien c'est vrai aussi pour le travail. Gardez donc toujours à l'esprit cette question : « à qui je veux être utile ? ». C'est ça le goût des autres."

Souvent les jeunes disent qu'ils sont assez seuls au moment de prendre des décisions sur leurs orientations professionnelles.

P-Y Gomez : "Mon expérience est plutôt l'inverse. Je vois pas mal de candidats qui ne se sont jamais posé personnellement la question de leur orientation. Ils essaient d'entrer dans une grande école de management parce que ça fait bien, parce que leurs parents leur ont dit que c'était bien ou bien parce qu'ils ne savaient pas trop quoi faire. Il y en a même qui disent : "je n'ai pas pu être médecin, ni ingénieur, alors j'ai décidé de faire du management." Ils sont sûrs de ne pas entrer dans mon École avec une telle phrase ! Vous imaginez, on va former, pendant des années, des managers qui seront des responsables parfois importants et ils ne se sont jamais posé la question de leur future responsabilité, du pouvoir qu’ils vont exercer sur les autres ? Ils ne s'occupent que d’eux-mêmes et ils prétendent vouloir un jour diriger les autres ! Inutile de les retenir !"

"Soyez généreux et vous serez de meilleurs professionnels..."

Vous savez, il y a une qualité qui ne trompe pas lorsqu'on sélectionne les candidats, c'est leur générosité. Un candidat peut n'avoir aucune expérience professionnelle en entreprise, mais s’il se montre généreux, c'est déjà à moitié gagné. La générosité est une sorte de sésame. C'est vrai pour tous les métiers et tous les niveaux. Je connais le patron d'une petite entreprise de maçonnerie qui avait à choisir entre deux apprentis. Eh bien, il a pris celui qui était le moins expérimenté mais le plus généreux des deux. Il m’a dit que, pour lui, ce n'était pas difficile d'apprendre à bien travailler. En revanche, c'était très difficile d'apprendre la générosité. Et il faut de la générosité pour faire un bon travail ! Elle est vraiment indispensable pour bien travailler avec les autres. Cela veut dire qu'on est prêt à passer un peu de temps pour les aider, pour les seconder ou pour les soutenir ; on est aussi prêt à se dépasser, à dépasser nos petites préoccupations personnelles. Pour un chef d’entreprise, cela vaut parfois mille formations ! Alors lâchez-vous, soyez généreux et vous serez de meilleurs professionnels."



Qu'est-ce que réussir sa vie professionnelle ?
Vous avez dit qu’il y a un équilibre entre vie privée, vie affective et vie professionnelle. Comment trouver cet équilibre ?

P-Y Gomez : "Évidemment, il n'y a pas de loi générale. Cela dépend des personnes et de leur capacité à gérer des activités multiples. Mais ce qui est vrai pour tout le monde, c’est que cet équilibre est indispensable. Et qu’il faut le trouver. Personne ne résiste à une vie déséquilibrée. Tôt ou tard, ça explose. Aujourd'hui, les entreprises se posent sérieusement la question de l'équilibre de vie de leurs salariés. On s'est rendu compte, par exemple, que des cadres qui avaient échoué dans leur vie familiale n'avaient pas de vie professionnelle très longue. Ils compensent leur manque d'affection par l'excès de travail et finissent par s'effondrer. Ou bien ils travaillent trop et de façon désordonnée, au point de détruire leur vie familiale… et, effet boomerang, ils finissent par se détruire eux-mêmes ! C'est devenu un vrai problème pour les entreprises. Le Medef, par exemple, a créé une commission spéciale pour travailler sur cette question.

Ce n’est donc pas seulement une question personnelle. La stabilité des relations familiales et affectives est beaucoup plus importante qu'on le croyait, y compris pour réussir sa vie professionnelle. Donc vous voyez, il n'y a pas à choisir entre l'un et l'autre. Celui qui réussit sa vie c'est celui qui réussit à équilibrer sa vie familiale et son travail : il développe ses talents, il se sent utile, il agit avec générosité. Cela vaut pour son travail comme pour sa famille."


Pour finir, beaucoup de jeunes se posent la question des meilleurs débouchés. Est-ce que vous avez des conseils sur les métiers d'avenir ?

P-Y Gomez : "Il faut toujours faire très attention à ce genre de conseil. Je connais des tas de gens qui ont choisi des débouchés rares mais qui y ont réussi parce que c'était leur voie. En revanche, c'est un peu absurde de choisir un métier uniquement parce qu'il y a beaucoup de débouchés ! Je préfère raisonner en termes d'utilité. Qu'est-ce qui sera utile aux autres dans l'avenir? Là, ça ouvre beaucoup plus de perspectives ! Les services à la personne, mais aussi les métiers du bâtiment vont manquer de personnel. Il en est de même pour la médecine et l'enseignement, notamment l’enseignement supérieur. Bien sûr, les problèmes d'écologie commencent à créer aussi beaucoup de nouveaux métiers autour de «l'économie verte ». Il est bon de s'intéresser à cela, notamment si on se dirige vers une carrière de management. Comment prendre en compte l'impact sur l'environnement des produits ou des services ? Dans l'entreprise, on aura aussi besoin de repenser l'organisation du travail et une nouvelle façon de concevoir les ressources humaines, parce que la population va vieillir et qu'on va travailler plus longtemps...

"Ne vous focalisez pas sur des techniques, restez attentifs à la société, aux besoins qui vont naître"

Vous voyez, plutôt que de raisonner sur de grands secteurs d'activité supposés embaucher, il faut raisonner sur les services futurs dont on aura besoin. Ils vont beaucoup tourner autour de la personne humaine parce que notre société va connaître de grands changements démographiques dans les vingt prochaines années. Je dirais donc à des jeunes qui veulent s'orienter : ne vous focalisez pas sur des techniques, restez attentifs à la société, à son évolution et aux besoins qui vont naître dans les années futures. Ne vous enfermez pas dans une technique qui sera, tôt ou tard, démodée. Apprenez plutôt l’utilité d’une technique, à quoi elle sert. Si vous maîtrisez bien cela, vous serez toujours compétents. Et puis soyez flexibles, curieux, généreux !"

Qu'est-ce que réussir sa vie professionnelle ?
Pierre-Yves Gomez est économiste, docteur en gestion, professeur de management stratégique à l'Ecole de Management EM/Lyon business School. Spécialiste du gouvernement des entreprises [corporate governance], il est également directeur de l'Institut français de gouvernement des entreprises.]b Il est auteur de plusieurs ouvrages.


Propos recueillis par Nicole Payan

Qu'en pensez-vous ?

1.Posté par cathy le 20/04/2010 15:16
Je trouve cette interview très réconfortante pour tous ceux qui cherchent leur voie; je suis "victime" de mon orientation et de mes études, qui m'ont amenés à exercer un métier pendant des années, et que je vais abandonner, parce que je n'y ait pas trouvé ce fameux équilibre. je repars donc de presque zéro (j'ai acquis des compétences, heureusement), et cet article me donne envie de faire le point sur mes vraies aspirations, pour choisir le métier qui me correspondra enfin! Mr Gomez ferait des miracles dans l'éducation nationale, avec un discours aussi positif, car personne ne se préoccupe ni ne s'intéresse pour l'instant au vrai problème: orienter les jeunes en fonction de leurs gouts et de leurs talents personnels. tout le monde dans le même moule, ou presque, et débrouillez-vous pour réussir votre vie.!merci à votre site, une mine d'or, découverte au hasard de mes recherches pour cerner mon projet de reconversion.

2.Posté par Marie le 22/04/2010 12:43
Il y a des vraies lacunes au niveau de l'orientation professionnelle au collège au lycée. On laisse beaucoup d'élèves s'engoufrer dans le général pour se diriger vers l'université alors que cela ne leur correspond pas du tout. Maintenant , j'ai pris une voie qui n'est pas la mienne et je me pose encore la question vers quoi me diriger mais je ne sais pas qui peut me conseiller. Je suis plutôt au stade ou je subis ma vie.

3.Posté par lolo43 le 29/04/2010 01:34
Bonjour, je me souviens de mon passage au lycé, bref mais que je regrette avec du recul.

A l'époque les choix proposés, c'était, carrossier peintre, mécanique ou boulanger.

Finalement je suis devenu chauffeur poids lourd.
Mais avec du recul, je me pose la question sur le métier que je veux vraiment faire, et avec l'aide de cet article, cela me pousse à me poser un tas de question, et remise en question, notament sur la générosité.

4.Posté par Daisy le 25/06/2010 19:13
En ce qui me concerne, j'ai choisi mon orientation professionnelle, mais à bientôt quarante ans je voudrais évoluer et je ne vois comment. Je suis fonctionnaire territoriale et ma chef de service vient de me refuser l'accès à la préparation à un concours dans une catégorie supérieure mais qui ne correspond pas à mon métier initial.
'J'ai encore du mal à digérer son refus de me laisser partir tenter ma chance.
Toutefois depuis je réfléchis à ce qui pourrait me motiver pour avancer, est-ce faire le même travail mais dans d'autres conditions, faut-il réellement changer de métier ou trouver le moyen de bébéficier de formation complémentaire...j'avoue qu'aujourd'hui il faut que je me pose les bonnes questions, sans oublier la vie de famille dans tout ça. La lecture de l'article va certainement m'y aider.
Il faut bien que les échecs servent à rebondir.

5.Posté par Tibo le 29/06/2010 02:56
Ces commentaires me réconfortent...l'essentiel! Merci, merci, merci!

6.Posté par dicko le 07/09/2010 17:03
merci mr gomes pour toutes ces informations.j'aimerais etre un grand economiste.

7.Posté par Riahi le 28/06/2011 23:33
bonjour j'ai un entretien vendredi pour faire aller en alternance secrétariat et j'ai peur parce que je ne sais pas quoi dire pendant l'entretien car moi j'ai choisi ce métier parce que j'ai pas le choix : et jai eu plus peur quand j'ai lu ce texte : vraiment la vie est dure

8.Posté par Michèle de Reussirmavie.net le 29/06/2011 09:39
Riahi,
Ne t'en fais pas : ce qui compte le plus, c'est que tu aies envie de travailler, d'avoir une première expérience professionnelle, de découvrir la vie d'une entreprise, et ça tu peux en parler car c'est ce qui distingue les candidats qui choisissent une formation en alternance des autres, même si souvent on le fait par nécessité. Tu peux dire que toi, cet aspect professionnel t'intéresse.
Ensuite la personne qui va te recevoir veut simplement savoir si tu as les qualités minimum pour faire ce travail (organisation, vivacité, maitrise des logiciels de traitement de texte, etc.) : et là il faut que tu la rassures en lui disant toutes les compétences concrètes que tu as. Réfléchis donc à tes atouts, tes qualités, ce que tu sais bien faire et qui sera utile pour le secrétariat. Ecris ces points sur un papier, c'est de ça que tu devras parler, quelles que soient les questions qu'on te posera. T'as pas besoin de dire que c'est le job de tes rêves, ce n'est pas ça qu'on te demande, de toute façon c'est un début pour toi, ce qui compte c'est de démarrer, de faire bien les choses, même les taches modestes, être utile aux autres comme dit Pierre-Yves Gomez dans l'article et ensuite tu prendras confiance en toi et tu verras qu'en travaillant, tu vas te découvrir des envies, des talents spécifiques et après ta première expérience, tu te connaitras mieux et tu pourras peut-être évoluer vers un secteur, ou une spécialisation que là tu auras choisi vraiment...

A ceux qui souffrent d'une orientation non choisie ou qui n'ont pas pu évoluer comme ils voulaient : en fait, la vie professionnelle est faite de choix mais aussi de nombreuses contraintes et aussi, il faut le dire, d'échecs, d'erreurs ou d'accidents de parcours. ça arrive à tout le monde ! Souvent donc, on peut avoir un travail qui ne plait pas totalement mais qui va nous permettre d'acquérir une première expérience, certains compétences, puis si on a cette envie d'avancer, on cherche à évoluer, à faire un travail plus utile, plus adapté à ses envies, ses talents, et ainsi on forme un projet de plus en plus adapté à nous. Car souvent aussi heureusement, il y a de bonnes surprises, des coups de chance, des opportunités, des formations qui permettent de changer de métier... et comme un bateau qui navigue à travers l'océan, on avance dans la vie professionnelle à travers tout ça ! Ne vous découragez donc pas si tout n'est pas rose dès le début, mais réussissez vos premières expériences et allez au bout des formations dans lesquelles vous êtes car ce n'est pas en faisant du sur place que vous trouverez votre voie, mais en avançant...

9.Posté par Journaliste de Reussirmavie.net le 29/06/2011 09:50
Riahi,
Ne t'en fais pas : ce qui compte le plus, c'est que tu aies envie de travailler, d'avoir une première expérience professionnelle, de découvrir la vie d'une entreprise, et ça tu peux en parler car c'est ce qui distingue les candidats qui choisissent une formation en alternance des autres, même si souvent on le fait par nécessité. Tu peux dire que toi, cet aspect professionnel t'intéresse.
Ensuite la personne qui va te recevoir veut simplement savoir si tu as les qualités minimum pour faire ce travail (organisation, vivacité, maitrise des logiciels de traitement de texte, etc.) : et là il faut que tu la rassures en lui disant toutes les compétences concrètes que tu as pour le secrétariat. Réfléchis donc à tes atouts, tes qualités, ce que tu sais bien faire et qui sera utile pour le secrétariat. Ecris ces points sur un papier, c'est de ça que tu devras parler, quelles que soient les questions qu'on te posera. T'as pas besoin de dire que c'est le job de tes rêves, ce n'est pas ça qu'on te demande, de toute façon c'est un début pour toi, ce qui compte c'est de démarrer, de faire bien les choses, même les taches modestes, être utile aux autres comme dit Pierre-Yves Gomez dans l'article et ensuite tu prendras confiance en toi et tu verras qu'en travaillant, tu vas te découvrir des envies, des talents spécifiques et après ta première expérience, tu te connaitras mieux et tu pourras peut-être évoluer vers un secteur, ou une spécialisation que là tu auras choisi vraiment...

A ceux qui souffrent d'une orientation non choisie ou qui n'ont pas pu évoluer comme ils voulaient : en fait, la vie professionnelle est faite de choix mais aussi de nombreuses contraintes et aussi, il faut le dire, d'échecs, d'erreurs ou d'accidents de parcours. ça arrive à tout le monde ! Souvent aussi heureusement, il y a de bonnes surprises, des coups de chance, des opportunités, des formations qui permettent de changer de métier... et comme un bateau qui navigue à travers l'océan, on avance dans la vie professionnelle à travers tout ça ! Mais le fait de se fixer un cap c'est-à-dire d'avoir un projet, des envies, de connaître ses talents aide énormément à rebondir, à oser avancer, à faire une formation pour changer de métier par exemple...
Le voyage se fait souvent pas étape, alors ne vous affolez pas si vous commencez par quelque chose qui ne vous plait pas encore complètement car toute expérience est bonne du moment car elle fait murir et permet d'avancer.

10.Posté par RIAHI le 29/06/2011 14:07
MERCI MICHEL :)
en fait s'il me demande de m'imaginer dans ce poste est ce que je peux dire
je commence par faire connaissance dans l'entreprise avec l'équipe , écouter et découvrir le travail pendant un temp pour me familiariser avec l'entreprise !
et si il demande par exemple pourquoi vous voulez faire aller en alternance ou par exemple je veux faire la secrétariat ? JE PEUX DIRE j'ai un dîplôme en secrétariat suite à mes expérience , j'ai envie de participer à une nouvelle aventure au sein d'une sociéte comme la votre à laquelle je peux apporter tous mes compétences et ma motivation
ce qui compte c'est l'envie de faire quelque choses , d'etre utile , de s'epanouire et de me réaliser dans ma vie professionel comme dans ma vie privée , le travail fait parti de notre vie en revanche se sentir utlie crée un vrai sentiment de bonheur .


11.Posté par BLANQUET le 17/12/2011 07:14
Bonjour ,à toutes et tous ,

Question ?

Puis je encore entrevoir de réussir ma vie à presque 40 ans ?
A passer les dîplomes désirés et avoir un poste utile aux autres et à responsabilités ??

Emmanuel

12.Posté par Abdou_Slr722@Hotmail.Fr le 28/08/2012 16:23
Très bon sujet et c'est très intéressant

13.Posté par Paulin le 30/08/2012 16:45 (depuis mobile)
Grand merci pour ces conseils pratiques de la vie courante, c'est vraiment important pour toute personne ayant une fonction au sein d'une nation.

14.Posté par Ornella le 04/09/2012 01:20
Cet interview me redonne énormément de courage dans ma recherche d'emploi et plein d'idées... Moi j'ai 21 ans et j'ai le bac... Je n'ai pas envie de me lancer dans des études donc la je cherche du travail mais je suis complètement perdue car je ne sais pas du tout ce que je veux faire,ce que j'aime,quelles sont mes qualités, mes compétences (jai l'impression de n'en avoir aucune car je n'ai jamais travaillé). Ce texte me fais énormément réfléchir et me remotive à fond !! Il faudrait plus de personne comme ce Pierre-Yves Gomez ! Merci !

15.Posté par nassim lou le 29/09/2012 20:54
Bonsoir tous le monde
D'abord je trouve que ce sujet est intéressant. Ensuite je vais vous parler de mon expérience après avoir eus mon bac science j'ai fait comptabilité, finance par ce que mes parents m'ont conseillé de le faire j'ai perdu 4 ans de ma vie dans cette filière ensuite j'étais tellement en colère que je ne suis pas allé cherché du travail non, j'ai fais une filière technique trois ans après j'ai une licence en génie mécanique et je prépare un master, je suis heureux et fier de moi le hic c'est que je n'est pas pu travailler donc je suis toujours dépendant de mes parents financièrement parlant et mes amis (soi-disant amis ) m'ont lâché par ce qu'ils travaillent maintenant (des emplois de merde) et croient qu'ils ont évolué et que moi je suis à traîne. Donc Je conseille à tous le monde d'être ambitieux et de poursuivre ses rêves il n'y a pas de fatalité que des gens fatalistes ont a qu'une vie et qu'une vie seulement. Bonne chance à tous et à toutes. Mr Gomez j'aimerais être un manager comme vous..

16.Posté par Mackenson Alcime le 04/10/2012 17:00
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Cet interview me donne la force de continuer mon stage en administration a la jurimedia une organisation qui fait la promotion de l’éducation et le respect des droits humains en Haïti.

17.Posté par Nesrine Bel Haj Hassine le 07/10/2012 19:51
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Je trouve cette interview très réconfortante pour tous ceux qui cherchent leur voie; je suis "victime" de mon orientation et de mes études, qui m'ont amenés à exercer un métier pendant des années, et que je vais abandonner, parce que je n'y ait pas trouvé ce fameux équilibre. je repars donc de presque zéro (j'ai acquis des compétences, heureusement), et cet article me donne envie de faire le point sur mes vraies aspirations, pour choisir le métier qui me correspondra enfin! Mr Gomez ferait des miracles dans l'éducation nationale, avec un discours aussi positif, car personne ne se préoccupe ni ne s'intéresse pour l'instant au vrai problème: orienter les jeunes en fonction de leurs gouts et de leurs talents personnels. tout le monde dans le même moule, ou presque, et débrouillez-vous pour réussir votre vie.!merci à votre site, une mine d'or, découverte au hasard de mes recherches pour cerner mon projet de reconversion.

18.Posté par Guillaume le 15/10/2012 21:35
bonjour je propose à tous de passer un "bilan de compétences" pour choisir la formation qui vous plairait au mieux. la plus ciblée selon vos competences dans n'importe quel milieu et d'apres aussi votre personnalité. ca m'a été très utile pour en savoir plus sur moi meme.
j'hésite encore à partir de mon job car j'y suis depuis un certains nombres dannées,
ma motivation majeure est la salaire car je touche un revenu faible avec aucune possibilités d'évolution.
je me sens pas pret à revenir sur les banc de l'ecole pour evoluer (pour un bts entre autres) et une reconversion me fait aussi peur car je ne sais pas dans quoi je vais tomber réellement au terme d'une quelconque formation. lambiance au boulot est bonne mais le salaire est mauvais . je suis vraiment perdu le sport me plait beaucoup je ne sais pas si je dois tenter de passer un diplome sportif 6000E lannée en bpjeps. j'ai peur de ne plus trouver de travail par la suite parce quil ny à pas beaucoup dannonce apparement.
si quelqu'un pense pouvoir m'aider réagissez merci

19.Posté par jonhatan le 20/11/2012 15:08
Bonjour...cet article m'a ouvert les yeux merci à vous, Pierre-Yves Gomez. J'ai fait une formation de licence en radioprotection et j'ai eu mon diplôme mais cela ne me motive pas vraiment et à long terme je finirai par avoir des regrets.
J'aimerais me réorienter dans les télécommunications car je trouve que les gens méritent d'avoir les informations qu'ils leur sont nécessaires pour leur études. Cela m'a fait défaut jusque là. Car ici à Madagascar certaines personnes sont mal informées.
J'aimerais aussi avoir votre avis concernant cette réorientation. Les conseils de professionnels me seraient très utiles. Merci.

20.Posté par adresse le 13/02/2013 15:24
Je trouve ce texte assez culpabilisateur voire stressant.
Beaucoup de 'il faut' ou de 'il ne faut pas'. Qui donne une vision de ceux qui réussissent et de ceux qui échouent. Les gagnants et les dépressifs.
La réussite comme l'échec n'est jamais total. Chacun se construit de ses expériences, et la réussite je pense que c'est de se forger son propre avis et perception sur les choses qui nous arrivent et que nous désirions. Oui la réussite c'est d'avoir un désir et de croire en soi, peu importe ce que les autres pensent de vous. Bon courage, la bonheur est à la porté de tous.

21.Posté par Jenifer le 11/09/2013 10:03
Bonjour, je vous félicite pour le temps que vous accordez à votre blog pour nous proposer des articles toujours plus intéressants les uns que les autres. Continuez comme cela. A bientôt

22.Posté par hiba le 30/12/2015 13:12
Salut je suis entrain de faire un exposé sur la réussite professionnelle . d'après vous quels sont les cause de ne pas réussir une vie professionnelle ? et quels sont vos conseils pour réussir ?

23.Posté par MASTAKI simon le 03/07/2016 21:18
salut! vraiment je suis édifié par l'interview de monsieur Gomez. ça me permet de regarder dans un autre sens. Suis Africain de la R D Congo

24.Posté par yuri le 11/08/2016 17:48
selon moi en entreprise quand on est vraiment généreux, sans arrière-pensée, on passe pour un c**, et on se fait avoir.
personnellement je l'ai appris à mes dépens, au fil des années.
quant au fait d'ètre utile, on en a parfois l'illusion, mais je pense qu'il vaut mieux se rappeler qu'en fait, on n'est pas vraiment utile, et qu'on travaille là seulement pour faire manger sa famille ....sinon, attention aux déceptions.
ainsi je trouve hypocrite le discours de cet article.
je n'en ai aimé que la première partie sur les talents spécifiques à chacun.
dernier point qui m'a presque choquée : le goùt des autres, dans un contexte compétitif ?!! j'appellerais plutòt ce à quoi, j'imagine, l'auteur fait réfèrence : "la sociabilité superficielle avec tous, parce que ça peut servir un jour "...
le vrai goùt des autres c'est à l'extérieur du bureau et, encore plus, quand l' "autre" ne devrait, à priori d'après la situation, jamais nous servir matériellement, à quoique ce soit.

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