"Nous avons presque tous un métier rêvé. Mais très peu y accèdent." Patricia Baudin est conseillère d'orientation psychologue au CIO de Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire. Des jeunes qui renoncent, cette professionnelle en rencontre souvent. Et chacun doit trouver sa propre manière d'aller de l'avant.
Néanmoins, quelques conseils peuvent vous aider à vous sentir mieux.
Néanmoins, quelques conseils peuvent vous aider à vous sentir mieux.
Explorez toutes les possibilités
Première étape, pour surmonter cette épreuve : affrontez-la. Prenez le temps de vous demander si vous avez réellement envisagé toutes les options. Vous risqueriez, dans le cas contraire, de vous encombrer de regrets.
C'est aussi la recommandation de Boris, 23 ans, qui termine ses études en ingénierie aéronautique et spatiale. Pendant des années, il a rêvé de devenir pilote de ligne : "J'ai toujours douté d'y arriver, à cause de problèmes d'épilepsie… Mais j'y croyais encore un peu et souhaitais aller jusqu'au bout. Je voulais commencer la formation d'ingénieur et éventuellement, au bout de trois années, intégrer une école de pilote. J'ai dû y renoncer définitivement à l'âge de 20 ans, lorsqu'on m'a diagnostiqué une sclérose en plaques."
Wendy, 21 ans, en master de psychologie, conseille toutefois de ne pas s'accrocher à tout prix. "Bien avant le lycée, je voulais absolument être médecin. En première, j'ai réalisé que je n'avais pas le niveau en maths et ai passé un bac ES. Cela a été difficile, mais j'avais peur de perdre une ou deux années en PACES."
À vous de peser soigneusement le pour et le contre, en faisant preuve d'un maximum de lucidité. Des portes vous sont-elles encore ouvertes ou l'objectif est-il réellement inatteignable ? Souffrez-vous d'un manque de confiance en vous ou ce métier n'est-il vraiment pas fait pour vous ?
C'est aussi la recommandation de Boris, 23 ans, qui termine ses études en ingénierie aéronautique et spatiale. Pendant des années, il a rêvé de devenir pilote de ligne : "J'ai toujours douté d'y arriver, à cause de problèmes d'épilepsie… Mais j'y croyais encore un peu et souhaitais aller jusqu'au bout. Je voulais commencer la formation d'ingénieur et éventuellement, au bout de trois années, intégrer une école de pilote. J'ai dû y renoncer définitivement à l'âge de 20 ans, lorsqu'on m'a diagnostiqué une sclérose en plaques."
Wendy, 21 ans, en master de psychologie, conseille toutefois de ne pas s'accrocher à tout prix. "Bien avant le lycée, je voulais absolument être médecin. En première, j'ai réalisé que je n'avais pas le niveau en maths et ai passé un bac ES. Cela a été difficile, mais j'avais peur de perdre une ou deux années en PACES."
À vous de peser soigneusement le pour et le contre, en faisant preuve d'un maximum de lucidité. Des portes vous sont-elles encore ouvertes ou l'objectif est-il réellement inatteignable ? Souffrez-vous d'un manque de confiance en vous ou ce métier n'est-il vraiment pas fait pour vous ?
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Acceptez la situation
Pendant cette phase de réflexion, vous avez tout envisagé… mais non, ce ne sera pas possible. Inutile de contourner la réalité : il va falloir vous résigner, puis l'accepter. Cette étape demeure la plus douloureuse. Mais comme lors d'un deuil, vous devez vivre ce sentiment de tristesse. Un temps nécessaire, avant d'aller vers un nouveau projet.
Bien sûr, comme le souligne Patricia Baudin, "c'est compliqué si vous le réalisez en février pour la rentrée suivante. Mais il y a tout de même ce moment où il faut accuser le coup, admettre l'impasse". Si vous devez rapidement émettre de nouveaux souhaits d'orientation, ne brûlez pas cette étape.
Elle précise : "Ne restez pas seul avec ce constat, votre optimisme ne doit pas s'écrouler complètement. Tournez-vous vers les enseignants (certains sont à l'écoute), les conseillers d'orientation, ou même votre famille si elle sait vous épauler." Par exemple, Wendy a pu trouver un soutien précieux de la part de son professeur principal, qui la comprenait sans l'influencer.
Bien sûr, comme le souligne Patricia Baudin, "c'est compliqué si vous le réalisez en février pour la rentrée suivante. Mais il y a tout de même ce moment où il faut accuser le coup, admettre l'impasse". Si vous devez rapidement émettre de nouveaux souhaits d'orientation, ne brûlez pas cette étape.
Elle précise : "Ne restez pas seul avec ce constat, votre optimisme ne doit pas s'écrouler complètement. Tournez-vous vers les enseignants (certains sont à l'écoute), les conseillers d'orientation, ou même votre famille si elle sait vous épauler." Par exemple, Wendy a pu trouver un soutien précieux de la part de son professeur principal, qui la comprenait sans l'influencer.
Creusez vos envies et vos motivations
Ce n'est qu'une fois que vous aurez vraiment accepté de renoncer, que de nouvelles envies naîtront. Avec une question : voulez-vous un nouveau métier en lien avec celui dont vous rêviez, ou vaut-il mieux couper les ponts ?
À chacun sa réponse. Selon Patricia Baudin, "tout dépend de la personnalité. Par exemple, pour ceux qui ratent la PACES, certains demeurent très attirés par le domaine de la santé, des soins à prodiguer. D'autres rêvaient davantage autour du mot "médecin", de ce qu'il représente. Les raisons profondes restent donc à identifier."
Tout d'abord, listez vos qualités et vos compétences. Cette exercice vous aidera à y voir plus clair sur l'étendue de vos possibilités et restaurera votre confiance en vous. Dans un deuxième temps, revenez aussi sur les motivations qui vous poussaient vers le métier de vos rêves… Les identifier vous simplifiera la tâche pour vous imaginer dans une autre profession.
Boris a fait le choix de garder un lien fort avec son rêve : "Sans devenir pilote, j'ai voulu continuer dans le domaine des avions, parce que cela reste merveilleux à mes yeux. Je veux un métier en contact direct avec les appareils et la maintenance me semble désormais le plus approprié."
À chacun sa réponse. Selon Patricia Baudin, "tout dépend de la personnalité. Par exemple, pour ceux qui ratent la PACES, certains demeurent très attirés par le domaine de la santé, des soins à prodiguer. D'autres rêvaient davantage autour du mot "médecin", de ce qu'il représente. Les raisons profondes restent donc à identifier."
Tout d'abord, listez vos qualités et vos compétences. Cette exercice vous aidera à y voir plus clair sur l'étendue de vos possibilités et restaurera votre confiance en vous. Dans un deuxième temps, revenez aussi sur les motivations qui vous poussaient vers le métier de vos rêves… Les identifier vous simplifiera la tâche pour vous imaginer dans une autre profession.
Boris a fait le choix de garder un lien fort avec son rêve : "Sans devenir pilote, j'ai voulu continuer dans le domaine des avions, parce que cela reste merveilleux à mes yeux. Je veux un métier en contact direct avec les appareils et la maintenance me semble désormais le plus approprié."
Pour identifier vos talents et vos motivations, consultez les articles de la rubrique Cerner son profil ou faites un bilan avec un site spécialisé comme le programme Bloom'r
Construisez-vous un nouveau rêve
Quoi qu'il en soit, il se pourrait bien que ce nouveau projet vous enthousiasme, à mesure que vous avancez. Projetez-vous ! La vie vous offre de nouvelles perspectives, qu'il vous appartient de saisir. "Certes, il est possible que vous ayez des regrets. Mais je ne suis pas sûre que cela gâche une vie", confie Patricia Baudin.
Vous pourriez même découvrir, en mûrissant, qu'il n'y avait pas de hasard. Boris l'espère : "Je me rendrai peut-être compte que le métier de pilote n'est pas ce que j'imaginais. Je le connais très mal."
Quant à Wendy, elle va encore plus loin : "J'ai choisi des stages de psycho en hôpital et, en me confrontant à tout cela, je me dis que j'ai bien fait de renoncer à cette voie. Les médecins, parfois, laissent de côté l'humain. Et moi, c'est ce qui me plaît. Finalement, le plan B s'avère peut-être meilleur que le plan A."
"Le plan B peut s'avérer meilleur que le plan A"
Vous pourriez même découvrir, en mûrissant, qu'il n'y avait pas de hasard. Boris l'espère : "Je me rendrai peut-être compte que le métier de pilote n'est pas ce que j'imaginais. Je le connais très mal."
Quant à Wendy, elle va encore plus loin : "J'ai choisi des stages de psycho en hôpital et, en me confrontant à tout cela, je me dis que j'ai bien fait de renoncer à cette voie. Les médecins, parfois, laissent de côté l'humain. Et moi, c'est ce qui me plaît. Finalement, le plan B s'avère peut-être meilleur que le plan A."
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