L'intérim, un tremplin vers le CDI ?


Le travail temporaire peut être une voie intéressante pour les jeunes qui ont du mal à rentrer sur le marché du travail. Et cela à tout niveau de diplôme ! Encore faut-il chasser les idées reçues qui considèrent souvent les missions d'intérim comme précaires et dévalorisantes.




L'intérim, un tremplin vers le CDI ?
"Mais quand t'es ambitieux, tu ne fais pas d'intérim !", assène Alexandre, jeune diplômé sûr de lui et légèrement méprisant... L'exemple même d'idées reçues  que les professionnels du travail temporaire tentent de chasser dans une web-série plutôt bien sentie.

On y voit plusieurs jeunes diplômés démentir chaque idée reçue par sa propre expérience. Ainsi, Adam, diplômé d'une école de commerce, explique comment le fait d'avoir enchaîné plusieurs missions dans le même secteur, la cosmétique et le parfum, lui a finalement permis de convaincre les recruteurs du secteur de sa motivation !


Idée reçue 1 : l'intérim marquerait un manque d'ambition

Loin de cette idée fausse, le cas d'Adam souligne combien des missions d'intérim bien choisies permettent de se bâtir un profil de spécialiste d'un secteur. "Au yeux des recruteurs, le fait d'avoir fait de l'intérim n'est plus un handicap du tout", assure François Roux, délégué général de Prism' Emploi. Au contraire, la complémentarité des missions peut donner de la cohérence à votre parcours.

L'exemple d'Adam révèle aussi deux atouts de l'intérim :
- les agences d'emploi (nom des agences d'intérim) assurent un suivi et un accompagnement des jeunes : les conseillers repèrent votre profil et peuvent ainsi vous proposer des missions successives qui vous correspondent et vous aident à donner corps à votre projet professionnel.
- l'intérim concerne de plus en plus les cadres : il y a des missions à tout niveau, de bac à bac+5. Depuis 2012, un quart des intérimaires sont des "cols blancs".  (Lire : l'intérim élargit son offre)

Idée reçue 2 : l'intérim empêcherait de pratiquer son vrai métier

Comme on le voit dans le témoignage de Mandy, les missions temporaires n'ont rien d'une perte de temps ou d'une parenthèse. Pour un jeune diplômé qui cherche encore sa voie, comme Mandy à la sortie de son BTS, cela peut permettre :
- de tester différentes missions et entreprises, et différents types de postes car un même métier peut varier totalement selon l'environnement ;
- d'acquérir de l'expérience et de prendre confiance en soi...

Or ces éléments sont bien précieux pour affiner son projet et améliorer son "employabilité" : concrètement, sur le marché du travail, la cote de votre CV monte, tandis que celle du demandeur d'emploi a tendance à baisser.

Conséquence : en fin de contrat, les intérimaires sont quatre fois moins nombreux à être au chômage que ceux qui étaient en contrat à durée déterminées (CDD) :  6,3% contre 25,6%.

Idée reçue 3 : l'intérim est un travail précaire qui ne donne aucune garantie

Premier démenti (souligné par l'exemple de Youssef), l'accès à la formation : bien placées pour connaître les vrais besoins des entreprises, les agences d'emploi peuvent vous proposer des formations professionnalisantes qui vous permettent ensuite de vous positionner sur certains postes où l'on manque de compétences. En 2012, 14% des intérimaires ont bénéficié d’une formation.

Vous pouvez ainsi, par exemple bénéficier d'un contrat en alternance, de professionnalisation, via une agence d'emploi.

Autres avantages développés par les agences d'intérim pour ceux et celles qui s'adressent à elles : l'accès à des tarifs préférentiels de baby-sitting "d'urgence" (1 euro de l'heure !), la prise en charge de garanties locatives pour l'accès au logement, des locations de véhicules à prix réduit, et même des aides pour l'accès au crédit.


Idée reçue 4 : l'intérim, on n'en sort jamais !

C'est sans doute l'idée la plus fausse, puisque l'intérim se révèle être un bon tremplin pour l'emploi, notamment pour les 15-30 ans à qui à il permet d'acquérir expérience et compétences.

Les chiffres le prouvent : si 91% des intérimaires de moins de 25 ans étaient en dehors du marché de l’emploi lors de leur première inscription en intérim, un an plus tard, 51% travaillent : 34% en intérim, 9% en CDI, 8% en CDD.

Et le CDI est souvent proposé dans l'entreprise où l'on a fait une mission d'intérim : c'est le cas d'un jeune sur cinq, un chiffre non négligeable qui confirme le rôle de tremplin du travail temporaire.

Pensez-y si vous cherchez à vous insérer sur le marché du travail et que le temps vous paraît un peu long.



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