
Il y a plusieurs semaines déjà que la réforme est en chantier et que les auto-écoles, les inspecteurs, les familles sont consultées pour préparer le terrain. Le projet avait été annoncé pour l'été 2008. La concertation a finalement duré plus longtemps et les bruits les plus variés ont circulé sur les mesures envisagées : par exemple, celle d'interdire la conduite aux jeunes à certaines heures de la nuit, ou de définir un taux d'alcoolémie plus faible pour eux. Des idées qui ont pu faire grincer les dents de certains ! Finalement, le quotidien Le Figaro a révélé en avance le 2 octobre 2008 les grandes mesures retenues. Ce sont celles qui font vraiment l'unanimité et s'attaquent aux grands problèmes de l'examen lui-même : trop cher et trop long à obtenir.
La conduite accompagnée même après 18 ans
La conduite accompagnée est pour l'instant réservée aux jeunes de 16 à 18 ans. Elle produit d'excellents résultats en terme de réussite à l'examen (70% de réussite au lieu de 50%) et de sécurité : les jeunes conducteurs qui sont passés par là ayant acquis davantage d'expérience au volant seraient aussi moins dangereux par la suite.
D'où l'idée de la réforme de développer beaucoup plus cette méthode d'apprentissage, notamment en la proposant aussi aux plus de 18 ans. On pourrait aussi passer par là après un échec à l'examen. Le bénéfice est d'autre part financier pour l'élève : la conduite accompagnée exigeant moins de leçons payantes permettrait de faire baisser l'addition totale du permis.
D'où l'idée de la réforme de développer beaucoup plus cette méthode d'apprentissage, notamment en la proposant aussi aux plus de 18 ans. On pourrait aussi passer par là après un échec à l'examen. Le bénéfice est d'autre part financier pour l'élève : la conduite accompagnée exigeant moins de leçons payantes permettrait de faire baisser l'addition totale du permis.
Davantage d'aides au financement
Pour les jeunes, en particulier ceux qui ont de petits moyens, le coût du permis devient souvent exorbitant. Le système du "permis à un euro par jour" ne les aide pas beaucoup car les banques leur demandent en général une caution qu'ils sont incapables de fournir. L'Etat créerait donc un fonds de garantie pour que les banques puissent prêter à ceux qui en ont le plus besoin et que beaucoup puissent enfin bénéficier du "permis à un euro par jour'. Qui mettrait de l'argent dans le fonds ? L'État et les collectivités notamment avec le produit des amendes provenant des radars, mais aussi les auto-écoles qui gagneraient ainsi des clients. D'autre part, les initiatives des mairies qui paient une partie du permis à des jeunes contre des travaux d'intérêt général serait encouragées. On attend bien sûr impatiemment d'en savoir plus.
Moins d'attente entre les épreuves
Enfin, la réforme prévoit semble-t-il d'accélérer les délais, souvent trop longs, avant les examens. Comment ? Là encore, les choses sont à préciser, mais Le Figaro évoque la création de nouveaux postes d'inspecteurs et la possibilité que d'autres fonctionnaires que les inspecteurs puissent faire passer le code.
Sécurité : une formation obligatoire post-permis
Enfin, on obligerait les nouveaux conducteurs à refaire une formation quelques mois après le permis, histoire de vérifier qu'ils n'ont pas oublié leur code et qu'ils respectent bien les consignes de sécurité (vitesse, etc.). Mais rassurez-vous : il n'y aurait aucun examen à passer. Faudrait-il repayer ? Sans doute pas, cette piqure de rappel ferait partie du package mais là encore, il faut attendre le projet.
En tout cas, il semble qu'en matière de sécurité les propositions d'interdire la conduite des jeunes à certaines heures de la nuit ou de baisser le taux d'alcoolémie autorisé pour eux n'aient pas été retenues. Sans doute trop difficile à faire accepter.
Lire le texte de Dominique Bussereau du 26 novembre 2008
En tout cas, il semble qu'en matière de sécurité les propositions d'interdire la conduite des jeunes à certaines heures de la nuit ou de baisser le taux d'alcoolémie autorisé pour eux n'aient pas été retenues. Sans doute trop difficile à faire accepter.
Lire le texte de Dominique Bussereau du 26 novembre 2008