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Etudiants : comment se soigner sans se ruiner



Même si vous êtes en bonne santé, vous avez besoin de changer de lunettes, d'aller chez le dentiste ou le médecin de temps en temps. Mais attention à la note : nos conseils pour bien vous soigner sans crever votre budget.





Etudiants :  comment se soigner sans se ruiner
D'après l'enquête "Repères" de l'Observatoire de la vie étudiante (OVE) publiée en 2013, 30% des étudiants qui n'habitent plus chez leurs parents renoncent à certains soins. Motif : leur budget est trop serré !

Pourtant, tout étudiant en France bénéficie bien de la Sécurité sociale. Jusqu'à présent, vous étiez couvert par celle de vos parents. Dès que vous entrez dans l'enseignement supérieur, entre 16 et 28 ans, vous devez être couvert par la Sécurité sociale étudiante. Concrètement, il faut vous inscrire dans l'un des deux organismes spécialisés dans la couverture des étudiants. Vu l'ampleur de leur pub, difficile d'ignorer leur nom : la LMDE d'un côté, et le réseau régional Emevia.

Est-ce obligatoire de s'inscrire à l'un de ces organismes ? Oui, excepté si vous avez entre 16 et 19 ans, et que l'un de vos parent a un régime de sécu particulier (indépendant, militaire, fonctionnaire international) ou qu'il est à la SNCF, ou que vous avez un conjoint non étudiant.

Est-ce payant ? Oui, la cotisation annuelle était de 211 euros pour l'année 2013-2014, mais les boursiers ne la payent pas.

Tous mes frais de santé sont-ils remboursés par la Sécu étudiante ?

Non, et beaucoup le découvrent trop tard. Comme tout régime de Sécurité sociale, la sécu étudiante vous rembourse les "prestations de base", et non la totalité des frais.

Par exemple, elle rembourse 70% du montant d'une consultation chez un médecin généraliste. Les 30% restants sont à votre charge. De même pour nombre de soins (dentaires, optique) et aussi les médicaments.

Pour obtenir le remboursement des prestations qui restent, une seule solution : être affiliée à une mutuelle ou "complémentaire santé".

Les organismes étudiants proposent-ils cette complémentaire santé ? Oui, mais elle n'est pas obligatoire. Beaucoup d'étudiants et de familles sont troublés par le fait que l'organisme est souvent appelée "mutuelle étudiante" : ils pensent que la cotisation de 211 euros est celle d'une mutuelle "complémentaire", alors qu'elle ne correspond qu'à la Sécu de base. Pour bénéficier de la complémentaire santé, il faut payer une cotisation supplémentaire. Cependant vous avez tout à fait le choix de souscrire une complémentaire santé dans une autre mutuelle.

Une chose est sûre : le jeu en vaut la chandelle, car même si vous êtes en bonne santé, la moindre consultation chez l'ophtalmo ou le gynécologue, ainsi que l'achat de lunettes et de médicaments va finir par vous coûter pas mal d'argent au regard d'un budget étudiant.

Comment choisir sa complémentaire santé ?

Il faut tout simplement comparer les taux de remboursement des diverses prestations car ils varient beaucoup d'une mutuelle à l'autre. A 20 ans, on n'a pas la même consommation de médicament qu'à 70 ans, mais on peut avoir besoin d'aller chez le gynécologue, le kiné ou le tabacologue.

Il existe sur internet des comparateurs qui vous permettent d'obtenir les prix des diverses mutuelles en fonction de vos besoins. 

Les frais d'hospitalisation ne sont pas à négliger car si vous devez faire un séjour à l'hôpital, les frais sont très élevés. Et l'on atterrit parfois à l'hôpital de façon imprévue, par exemple en cas d'accident.

Il faut aussi comparer ces résultats à l'offre de complémentaire proposée par votre "mutuelle" étudiante. Elle est en général assez intéressante car adaptée aux besoins des étudiants : elle vous propose souvent le "tiers payant", c'est-à-dire que vous n'avez pas à avancer d'argent chez le médecin. Ou bien une couverture pour les stages à l'étranger.

Enfin, il se peut que l'un de vos parents ait lui-même une complémentaire santé sur laquelle vous pouvez vous inscrire quasiment gratuitement. Là encore, il faut comparer l'ampleur des remboursements offerts.

Peut-on obtenir une aide pour souscrire sa complémentaire santé ?

Absolument, c'est "l'Aide à l'acquisition d'une couverture maladie complémentaire" ou ACS. Elle peut monter à 100 ou à 200 euros pour un étudiant.

Mais elle est soumise à condition de ressources : seules les personnes (les familles des étudiants) ayant un revenu annuel inférieur à un certain plafond peuvent avoir droit à l'ACS. Pour savoir si vous y avez droit, vous pouvez utiliser un simulateur de droit, sur la page officielle de l'ACS

A savoir : si les ressources du foyer dont dépend l'étudiant sont encore inférieures, vous pouvez avoir droit à la "couverture maladie universelle" (CMU) : cela vous assure une gratuité totale de tous les soins de santé.

Y a-t-il d'autres moyens d'éviter les frais ?

Etudiants :  comment se soigner sans se ruiner
L'un des moyens les plus simples en France est de déclarer un médecin traitant. En tout cas c'est une grosse erreur de ne pas le faire, car alors la Sécurité sociale considère que vous êtes "hors parcours de soins".
 
Dans cette situation, le taux de votre remboursement de base sera de 30 % au lieu de 70% pour les actes inférieurs à 25 euros. Pour les actes supérieurs à 25 euros, la pénalité financière est limitée à 10 euros.

Veillez aussi à aller chez des médecins qui pratiquent les tarifs minimums fixés par la Sécurité sociale : ils sont inscrits en "secteur 1". Les médecins inscrits en secteur 2 peuvent pratiquer, eux, des dépassements d'honoraires. Or, votre complémentaire santé, si vous en avez une, peut vous rembourser 100% ou 150% ou 200% du tarif des prestations de base, mais pas plus.

Dans tous les cas, renseignez-vous auprès du secrétariat du médecin dès le départ. Et évitez en tout cas, les médecins de secteur 3, dits "non conventionnés", pour lesquels vous n'avez droit à aucun remboursement. "J'ai été voir un acupuncteur près de chez moi, raconte Anna, mais comme je n'ai pas été remboursée, je n'ai pas pu revenir le voir alors qu'il fallait 2-3 séances".

La plus mauvaise solution en tout cas, est de renoncer à vous soigner. Vos problèmes, par exemple dentaires, risquent de s'aggraver et de coûter encore plus cher à votre santé et à votre porte-monnaie.

Lire aussi :
Mutuelles étudiantes : comprendre votre sécurité sociale en 5 questions
 

Mardi 14 Mai 2019
la rédaction

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