"Avant de commencer mes études dans la filière mécanique, comme la plupart des gens, je percevais mal les métiers de l'industrie. Je pensais que c'était salissant, raconte Aurélien. Après avoir commencé un bac pro de chaudronnerie, il a donc bifurqué vers un bac pro commerce... avant de revenir à la chaudronnerie "car en réalité c'est une branche passionnante", assure l'étudiant de 21 ans, aujourd'hui en BTS Conception et réalisation de chaudronnerie industrielle à SUPii Mécavenir. Ce qui lui a plu ? "C'est toujours très satisfaisant de pouvoir concevoir et fabriquer des ses propres mains une pièce".
Le chaudronnier est en effet celui qui travaille les métaux, en feuilles ou en tiges, pour en faire jaillir des pièces qui serviront à construire des avions, des trains, des machines ou les objets les plus divers de la vie quotidienne. Rien à voir avec les chaudrons ni les forges bruyantes d'autrefois ! La révolution technologique est passée par là, et les ateliers sont équipés de machines à commande numérique qui réalisent les tâches répétitives. Sur les gros ouvrages, le chaudronnier travaille en équipe sous la supervision de techniciens et d'ingénieurs.
Le chaudronnier est en effet celui qui travaille les métaux, en feuilles ou en tiges, pour en faire jaillir des pièces qui serviront à construire des avions, des trains, des machines ou les objets les plus divers de la vie quotidienne. Rien à voir avec les chaudrons ni les forges bruyantes d'autrefois ! La révolution technologique est passée par là, et les ateliers sont équipés de machines à commande numérique qui réalisent les tâches répétitives. Sur les gros ouvrages, le chaudronnier travaille en équipe sous la supervision de techniciens et d'ingénieurs.
Chaudronnerie, tuyauterie, maintenance : on en manque partout
Une chose est sûre : à tout niveau, les industriels manquent cruellement de compétences ! Non seulement la chaudronnerie, comme la tuyauterie, n'atttire pas les candidats qui ont plein d'idées fausses, mais il faut remplacer toute une génération qui part à la retraite.
D'où les appels aux jeunes du Syndicat de la chaudronnerie, tuyauterie et maintenance industrielle qui a besoin de recruter 5000 ouvriers qualifiés, techniciens et ingénieurs : nucléaire, pétrole, pétrochimie, pharmacie, agroalimentaire, énergies nouvelles, eau, tous les secteurs en manquent !
D'où les appels aux jeunes du Syndicat de la chaudronnerie, tuyauterie et maintenance industrielle qui a besoin de recruter 5000 ouvriers qualifiés, techniciens et ingénieurs : nucléaire, pétrole, pétrochimie, pharmacie, agroalimentaire, énergies nouvelles, eau, tous les secteurs en manquent !
Qui veut faire du soudage ?
Autre métier qui ne fait pas rêver mais offre pourtant de belles opportunités : le soudage. Le soudeur est celui qui assemble les pièces d'un objet ou d'une machine, ou répare une construction en service. La soudure peut se faire sur de minuscules composants électroniques comme de très grands ensembles (navires, centrales nucléaires, usines...).
Premier avantage du métier, là encore, les facilités d'embauche vu la pénurie de candidats. Sandra, 28 ans, n'avait qu'un BEP comptable mais a pu être embauchée dans une société après avoir passé de simples certificats (CQPM) en métallurgie et en soudage : "un mois pour trouver un emploi, aujourd'hui, c'est plutôt un record et le salaire est bien mieux qu'un Smic". Elle a ensuite pu faire une formation interne en soudage : "ce qui est bien dans ce secteur, c'est qu'on vous aide à avancer, à évoluer dans l'entreprise. Et puis, on admire tous les jours le résultats de son travail : quand je vois une belle moto dans la rue, un pont suspendu ou un bateau, je le montre fièrement en disant qu'il y a un peu de moi là-dedans."
Peu connue également, les formations en soudage pour les techniciens et les ingénieurs. Karine Giot a fait l'Insa de Rennes, une grande école d'ingénieur où elle s'était spécialisée en électronique : "Mais je n'avais pas envie de rester dans un bureau, et j'avais besoin de concret". Après l'Insa, elle apprend donc le soudage à l'Ecole supérieure du soudage et de ses applications (ESSA) qui propose une formation de spécialisation à des diplômés de niveau bac+5. "Dans ce métier, vous ne faites jamais deux fois la même chose, vous pouvez travailler tantôt dans le nucléaire, tantôt dans l'automobile, le ferroviaire, le BTP, la chimie", explique Karine qui travaille pour Air Liquide Welding, société qui propose des solutions de soudage aux industriels.
A niveau bac+2, une formation d'un an à l'Ecole d'adaptation aux professions du soudage (EAPS) permet décrocher un bac+3 extrêmement apprécié des entreprises. Bons salaires, facilités d'évolution et de formation, variétés des postes et des entreprises... les jeunes pros qui ont découvert le soudage se félicitent comme Anthony, 27 ans, devenu coordonnateur en soudage : il suit toute la fabrication soudée dans son entreprise, supervise les contrôles, et décrit un "métier fantastique".
Premier avantage du métier, là encore, les facilités d'embauche vu la pénurie de candidats. Sandra, 28 ans, n'avait qu'un BEP comptable mais a pu être embauchée dans une société après avoir passé de simples certificats (CQPM) en métallurgie et en soudage : "un mois pour trouver un emploi, aujourd'hui, c'est plutôt un record et le salaire est bien mieux qu'un Smic". Elle a ensuite pu faire une formation interne en soudage : "ce qui est bien dans ce secteur, c'est qu'on vous aide à avancer, à évoluer dans l'entreprise. Et puis, on admire tous les jours le résultats de son travail : quand je vois une belle moto dans la rue, un pont suspendu ou un bateau, je le montre fièrement en disant qu'il y a un peu de moi là-dedans."
Peu connue également, les formations en soudage pour les techniciens et les ingénieurs. Karine Giot a fait l'Insa de Rennes, une grande école d'ingénieur où elle s'était spécialisée en électronique : "Mais je n'avais pas envie de rester dans un bureau, et j'avais besoin de concret". Après l'Insa, elle apprend donc le soudage à l'Ecole supérieure du soudage et de ses applications (ESSA) qui propose une formation de spécialisation à des diplômés de niveau bac+5. "Dans ce métier, vous ne faites jamais deux fois la même chose, vous pouvez travailler tantôt dans le nucléaire, tantôt dans l'automobile, le ferroviaire, le BTP, la chimie", explique Karine qui travaille pour Air Liquide Welding, société qui propose des solutions de soudage aux industriels.
A niveau bac+2, une formation d'un an à l'Ecole d'adaptation aux professions du soudage (EAPS) permet décrocher un bac+3 extrêmement apprécié des entreprises. Bons salaires, facilités d'évolution et de formation, variétés des postes et des entreprises... les jeunes pros qui ont découvert le soudage se félicitent comme Anthony, 27 ans, devenu coordonnateur en soudage : il suit toute la fabrication soudée dans son entreprise, supervise les contrôles, et décrit un "métier fantastique".
La maintenance industrielle : des postes souvent itinérants
Souvent oubliée aussi de ceux qui aiment la mécanique, la filière maintenance industrielle : à côté des métiers vedettes de la maintenance aéronautique ou automobile, on oublie vite en effet que tous les équipements industriels doivent être entretenus ou réparés. Des métiers à forte technicité, qui requièrent rigueur, méthode, esprit d'analyse, patience et curiosité. Sans oublier le la capacité à s'adapter à des clients différents et le goût du déplacement, car les techniciens sont souvent itinérants.
La maintenance des engins de travaux publics, du matériel de manutention ou des machines agricoles sont des spécialités (préparées par des bacs pro et des BTS) en manque chronique de candidats.
Et pourtant là encore les débouchés sont prometteurs pour qui a les qualités requises. Ainsi Julien, 24 ans, est technicien service après-vente itinérant chez Fenwick-Linde, le spécialiste mondial des chariots de manutention. Il doit entretenir un parc de 82 machines utilisées par 150 caristes dans diverses entreprises et son équipe peut faire jusqu'à 11 réparations par jour. "Si mes chariots tombent en panne, les opérateurs sont obligés de charger ou décharger un semi-remorque à la seule force de leur bras et le client perd du temps et de l'argent", explique-t-il pour situer l'ampleur de sa responsabilité. Après un bac pro, il a préparé un certificat de qualification professionnelle (CQP) en contrat de professionnalisation durant deux ans. Un BTS peut aussi conduire à ce type de poste où les salaires peuvent aller de 15 000 euros annuels pour un agent de maintenance à 42 000 euros annuels pour un directeur technique.
La maintenance des engins de travaux publics, du matériel de manutention ou des machines agricoles sont des spécialités (préparées par des bacs pro et des BTS) en manque chronique de candidats.
Et pourtant là encore les débouchés sont prometteurs pour qui a les qualités requises. Ainsi Julien, 24 ans, est technicien service après-vente itinérant chez Fenwick-Linde, le spécialiste mondial des chariots de manutention. Il doit entretenir un parc de 82 machines utilisées par 150 caristes dans diverses entreprises et son équipe peut faire jusqu'à 11 réparations par jour. "Si mes chariots tombent en panne, les opérateurs sont obligés de charger ou décharger un semi-remorque à la seule force de leur bras et le client perd du temps et de l'argent", explique-t-il pour situer l'ampleur de sa responsabilité. Après un bac pro, il a préparé un certificat de qualification professionnelle (CQP) en contrat de professionnalisation durant deux ans. Un BTS peut aussi conduire à ce type de poste où les salaires peuvent aller de 15 000 euros annuels pour un agent de maintenance à 42 000 euros annuels pour un directeur technique.
Quelles formations pour ces spécialités industrielles ?
- Le bac pro est le premier diplôme permettant une entrée sur ces métiers spécialisés sur des postes d'ouvrier qualifié ou agent d'atelier. Le bac pro Technicien en chaudronnerie industrielle (TCI) ou le bac pro Réalisation d'ouvrages chaudronnés (ROC) peuvent conduire aux métiers de chaudronnier, soudeur ou tuyauteur. Dans la maintenance, il existe plusieurs spécialités de bac pro : Maintenance des équipements industriels (MEI), ou maintenance des équipements de travaux publics, maintenance des systèmes mécaniques automatisés, maintenance des matériels agricoles...
- Les BTS ouvrent sur des postes de techniciens, de coordonateur d'équipe. Pour les métiers de chaudronnier, tuyauteur et soudeur, le BTS Conception et réalisation en chaudronnerie industrielle (CRCI) est le plus adapté. Le BTS Fonderie forme au moulage des métaux, le BTS Traitement des matériaux à leur traitement. L'évolution vers des postes d'ingénieur par la formation continue est ensuite possible. L'EAPS, déjà cité, permet d'acquérir une spécialisation en soudure de niveau bac+3.
Pour la métiers de la maintenance, il existe plusieurs BTS : le BTS Maintenance industrielle est assez généraliste, mais il existe aussi un BTS maintenance et après-vente des engins de travaux publics et de manutention, et un BTS agroéquipement qui offrent d'excellents débouchés.
- Des diplômes plus généralistes comme le BTS Conception de produits industriels (CPI) ou Industrialisation des produits mécaniques (IPM) ou l'excellent DUT génie mécanique et productique permettent aussi d'accéder à ces métiers de l'industrie. Des licences professionnelles (niveau bac+3) peuvent permettre d'acquérir en un an une spécialisation, par exemple en Systèmes industriels automatisés et maintenance (SIAM). Et bien sûr les écoles d'ingénieur, avec spécialité mécanique, ou maintenance ou génie industriel sont des portes d'entrée vers les postes de cadres.
- Quel bac choisir pour ces métiers ? Selon votre profil, soit un bac pro (en choisissant la spécialité qui vous plaît vraiment) si vous voulez rentrer tout de suite dans la vie active, soit le bac technologique STI2D qui ouvre sur les BTS et les DUT, soit le bac S qui permet également d'envisager l'université ou les écoles d'ingénieurs.
- Les BTS ouvrent sur des postes de techniciens, de coordonateur d'équipe. Pour les métiers de chaudronnier, tuyauteur et soudeur, le BTS Conception et réalisation en chaudronnerie industrielle (CRCI) est le plus adapté. Le BTS Fonderie forme au moulage des métaux, le BTS Traitement des matériaux à leur traitement. L'évolution vers des postes d'ingénieur par la formation continue est ensuite possible. L'EAPS, déjà cité, permet d'acquérir une spécialisation en soudure de niveau bac+3.
Pour la métiers de la maintenance, il existe plusieurs BTS : le BTS Maintenance industrielle est assez généraliste, mais il existe aussi un BTS maintenance et après-vente des engins de travaux publics et de manutention, et un BTS agroéquipement qui offrent d'excellents débouchés.
- Des diplômes plus généralistes comme le BTS Conception de produits industriels (CPI) ou Industrialisation des produits mécaniques (IPM) ou l'excellent DUT génie mécanique et productique permettent aussi d'accéder à ces métiers de l'industrie. Des licences professionnelles (niveau bac+3) peuvent permettre d'acquérir en un an une spécialisation, par exemple en Systèmes industriels automatisés et maintenance (SIAM). Et bien sûr les écoles d'ingénieur, avec spécialité mécanique, ou maintenance ou génie industriel sont des portes d'entrée vers les postes de cadres.
- Quel bac choisir pour ces métiers ? Selon votre profil, soit un bac pro (en choisissant la spécialité qui vous plaît vraiment) si vous voulez rentrer tout de suite dans la vie active, soit le bac technologique STI2D qui ouvre sur les BTS et les DUT, soit le bac S qui permet également d'envisager l'université ou les écoles d'ingénieurs.
L'apprentissage, voie royale
Rien de tel en tout cas qu'un cursus en apprentissage pour découvrir ces métiers très concrets, dans un milieu industriel que l'on apprend ainsi à découvrir et à aimer. "C'est en voyant le métier qu'on peut comprendre", témoigne Julien, 19 ans, qui prépare un bac pro de réalisation d'ouvrages chaudronnés en alternance : deux semaines à l'école, et deux semaine dans une entreprise angevine de 120 personnes spécialisée en chaudronnerie, tuyauterie et process pour les secteurs du pétrole et de la chimie.
Beaucoup effectuent tout leur cursus en alternance, car vue la pénurie de personnel, il est aisé de trouver des contrats d'apprentissage par exemple sur le site http://www.metiers-avenir.com/.
Les écoles, lycées et CFA reçoivent aussi beaucoup d'offres d'emplois, de stages et de contrats en alternance. Parmi les établissements les plus réputés qui forment par l'apprentissage en mécanique industrielle :
- SUPii Mecavenir forment en alternance à des BTS, licences professionnelles et diplômes d'ingénieur
- Le CFAI Formavenir forme à deux bacs pro et au BTS Maintenance industrielle
- Ingénieurs 2000 forme en alternance des ingénieurs pour l'industrie
Lire aussi :
Technicien ascensoriste : un métier qui monte
DUT industriels : des débouchés assurés
Beaucoup effectuent tout leur cursus en alternance, car vue la pénurie de personnel, il est aisé de trouver des contrats d'apprentissage par exemple sur le site http://www.metiers-avenir.com/.
Les écoles, lycées et CFA reçoivent aussi beaucoup d'offres d'emplois, de stages et de contrats en alternance. Parmi les établissements les plus réputés qui forment par l'apprentissage en mécanique industrielle :
- SUPii Mecavenir forment en alternance à des BTS, licences professionnelles et diplômes d'ingénieur
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