La première cause de ce récent besoin de main d'oeuvre qualifiée, c'est le renouveau de la filière nucléaire civile. Plusieurs pays comme les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne se sont résolus à construire davantage de centrales nucléaires. La France elle, qui avait pris une longueur d'avance, produit 80% de son électricité grâce à ses 58 réacteurs répartis sur 19 sites nucléaires. Et le pays se targue d'être leader dans cette technologie qu'il vend à l'international. Ainsi la Chine lui a commandé en novembre 2007 deux réacteurs de troisième génération EPR...
EDF et Areva multiplient les opérations séduction
Mais au même moment, les compétences se sont raréfiées : ces dernières années, les jeunes ingénieurs s'étaient un peu détournés de cette spécialité à l'image troublée par l'accident de Tchernobyl, et les étudiants ont déserté les filières scientifiques de physique. A cela s'ajoutent les départs à la retraite massifs des ingénieurs et techniciens recrutés au moment de la construction du parc nucléaire français. Chez EDF, qui emploie 20 000 des 40 000 personnes de la filière en France, 40% des équipes doivent être renouvelées d'ici à 2015. Il y a donc urgence pour les deux grandes entreprises françaises du nucléaire, EDF et Areva, qui multiplient les offres de stages, de VIE (volontariat international en entreprise), de contrats en alternance et bien sûr de CDI pour les techniciens et les ingénieurs.
Les métiers et les postes proposés
- EDF propose des métiers d'une part dans l'architecture des centrales (conception, construction, maintenance, démantèlement), et d'autre part dans leur exploitation pour produire l'électricité. L'ancienne entreprise publique a aussi des services de recherche et développement (R & D) pour améliorer les procédés existants, travailler sur les innovations, en particulier les problématiques de sécurité et de protection de l'environnement.
Postes proposés à bac + 2 : technicien chimiste, technicien outilleur, de maintenance, technico-commercial, etc. Pour en savoir plus : www.edfrecrute.com
- Areva, grande entreprise spécialiste du combustible nucléaire dans le monde (extraction, fabrication, traitement et recyclage du combustible usé) et aussi des réacteurs (conception, fabrication des composants), est aussi un gros recruteur. Les postes ont une forte dimension internationale d'où de nombreuses offres en Volontariat international en entreprises (VIE) en Asie, Amérique, Europe, Afrique.
Postes proposés à bac + 2 : technicien en radioprotection, électronique, électrotechnique, mesures physiques, maintenance mécanique, études et méthodes, etc. Pour en savoir plus : www.areva.com
Des diplômes spécialisés en technologies nucléaires
A niveau bac + 5
Plusieurs écoles d'ingénieurs proposent des options ou des spécialisations liées aux technologies nucléaires :
- Les écoles des Mines, traditionnellement orientées vers les métiers de l'extraction de minerai.
- L'école Phelma du groupe Grenoble INP est issue de la fusion de trois anciennes écoles : l'ENSPG (orientée Physique), l'ENSERG (électronique), et l'ENSEEG (chimie, matériaux et génie des procédés). Elle a notamment des partenariats avec EDF et Areva. Un nouveau master recherche "Matériaux du nucléaire " vient d'y être créé pour former des ingénieurs matériaux destinés à gérer le parc actuel de centrales, son vieillissement, son remplacement, et le développement des générations futures de réacteurs.
D'autre part, l'Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN), est un établissement public d'enseignement et de recherche lié au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) qui dispense les formations les plus spécialisées. Parmi celles-ci :
- Le diplôme d'ingénieur de spécialisation en génie atomique, est le seul diplôme de spécialisation dans cette discipline reconnu par la CTI (Commission des titres d’ingénieur). Il est réservé aux élèves ingénieurs qui peuvent l'obtenir en un an, en plus du diplôme de leur école (souvent en faisant leur dernière année d'étude à l'INSTN si un partenariat a été conclu entre leur école et celui-ci).
- des masters sont aussi proposés dans une douzaine de mentions (physique et applications, physique et ingénierie, chimie, matériaux, sciences de l'environnement...) ouvrant sur une ou plusieurs spécialités orientées recherche et/ou professionnelle. A quelques exceptions près, l’INSTN est impliqué dans la 2ème année de master (M2). Les masters sont organisés avec des universités et des écoles d’ingénieurs. Les étudiants qui optent pour un master recherche peuvent, après obtention du diplôme, poursuivre leur formation au CEA en préparant une thèse.
- Un nouveau master de l'INSTN à la rentrée 2008 :
"Nuclear Engineering" consacré à la physique des réacteurs nucléaires en partenariat avec l’université Paris-Sud 11. Il est notamment ouvert aux étudiants français ou étrangers ayant validé une première année de master en physique (notamment celle de Physique fondamentale et appliquée de Paris-Sud 11). Une formation qui peut permettre à des étudiants de l'université d'accéder aux mêmes types de débouchés dans l'industrie nucléaire que des diplômés d'écoles d'ingénieurs, mais aussi à des postes de chercheurs (CNRS, CEA). Ce diplôme a en effet une double vocation : professionnelle et recherche. C'est le stage de 5 mois, soit en entreprise soit dans un organisme de recherche qui oriente soit vers une insertion professionnelle directe, soit vers la préparation d'une thèse au CEA ou au CNRS - voire même à l'étranger. (Pour en savoir plus : www.master-nuclear-engineering.eu)
Plusieurs écoles d'ingénieurs proposent des options ou des spécialisations liées aux technologies nucléaires :
- Les écoles des Mines, traditionnellement orientées vers les métiers de l'extraction de minerai.
- L'école Phelma du groupe Grenoble INP est issue de la fusion de trois anciennes écoles : l'ENSPG (orientée Physique), l'ENSERG (électronique), et l'ENSEEG (chimie, matériaux et génie des procédés). Elle a notamment des partenariats avec EDF et Areva. Un nouveau master recherche "Matériaux du nucléaire " vient d'y être créé pour former des ingénieurs matériaux destinés à gérer le parc actuel de centrales, son vieillissement, son remplacement, et le développement des générations futures de réacteurs.
D'autre part, l'Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN), est un établissement public d'enseignement et de recherche lié au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) qui dispense les formations les plus spécialisées. Parmi celles-ci :
- Le diplôme d'ingénieur de spécialisation en génie atomique, est le seul diplôme de spécialisation dans cette discipline reconnu par la CTI (Commission des titres d’ingénieur). Il est réservé aux élèves ingénieurs qui peuvent l'obtenir en un an, en plus du diplôme de leur école (souvent en faisant leur dernière année d'étude à l'INSTN si un partenariat a été conclu entre leur école et celui-ci).
- des masters sont aussi proposés dans une douzaine de mentions (physique et applications, physique et ingénierie, chimie, matériaux, sciences de l'environnement...) ouvrant sur une ou plusieurs spécialités orientées recherche et/ou professionnelle. A quelques exceptions près, l’INSTN est impliqué dans la 2ème année de master (M2). Les masters sont organisés avec des universités et des écoles d’ingénieurs. Les étudiants qui optent pour un master recherche peuvent, après obtention du diplôme, poursuivre leur formation au CEA en préparant une thèse.
- Un nouveau master de l'INSTN à la rentrée 2008 :
"Nuclear Engineering" consacré à la physique des réacteurs nucléaires en partenariat avec l’université Paris-Sud 11. Il est notamment ouvert aux étudiants français ou étrangers ayant validé une première année de master en physique (notamment celle de Physique fondamentale et appliquée de Paris-Sud 11). Une formation qui peut permettre à des étudiants de l'université d'accéder aux mêmes types de débouchés dans l'industrie nucléaire que des diplômés d'écoles d'ingénieurs, mais aussi à des postes de chercheurs (CNRS, CEA). Ce diplôme a en effet une double vocation : professionnelle et recherche. C'est le stage de 5 mois, soit en entreprise soit dans un organisme de recherche qui oriente soit vers une insertion professionnelle directe, soit vers la préparation d'une thèse au CEA ou au CNRS - voire même à l'étranger. (Pour en savoir plus : www.master-nuclear-engineering.eu)
A niveau bac + 2/ bac + 3
L'INSTN délivre aussi des formations spécialisées :
- le BTS de radioprotection est une formation d'un an (à Cadarache près d'Aix-en-Provence) sur toutes les techniques relatives au contrôle des rayonnements et des règles de protection contre l’irradiation et la contamination. Il est ouvert aux salariés mais aussi aux étudiants détenant un DUT de Mesures physiques ou d’Hygiène et sécurité, un DEUG A ou B, un BTS de physique ou de chimie, un niveau Maths spé, un BTS technique (sur tests de connaissances). Ce BTS est très apprécié des recruteurs.
- la licence professionnelle 3 D : "Métiers du démantèlement, des déchets, de la dépollution et de la maîtrise des risques", en lien avec l'université de Nimes et Montpellier 1. Ouverte aux bac + 2, elle débouche sur des postes d'assistant-ingénieur dans les entreprises du secteur nucléaire et non nucléaire chargées du démantèlement des centrales, de la gestion des déchets, ou des collectivités locales chargées de l'environnement.
A savoir : tous les BTS et DUT industriels peuvent intéresser les entreprises de la filière nucléaire qui assurent des formations spécialisées en interne.
A niveau bac
L'INSTN propose aux diplômés du bac S ou STI (génie électronique ou électrotechnique) de préparer un brevet de technicien en radioprotection en alternance (en 12 mois) ou à plein temps (en 6 mois). Il vise à former des techniciens en radioprotection d’installation. Ceux qui ont échoué au bac peuvent être acceptés après un test.
L'INSTN délivre aussi des formations spécialisées :
- le BTS de radioprotection est une formation d'un an (à Cadarache près d'Aix-en-Provence) sur toutes les techniques relatives au contrôle des rayonnements et des règles de protection contre l’irradiation et la contamination. Il est ouvert aux salariés mais aussi aux étudiants détenant un DUT de Mesures physiques ou d’Hygiène et sécurité, un DEUG A ou B, un BTS de physique ou de chimie, un niveau Maths spé, un BTS technique (sur tests de connaissances). Ce BTS est très apprécié des recruteurs.
- la licence professionnelle 3 D : "Métiers du démantèlement, des déchets, de la dépollution et de la maîtrise des risques", en lien avec l'université de Nimes et Montpellier 1. Ouverte aux bac + 2, elle débouche sur des postes d'assistant-ingénieur dans les entreprises du secteur nucléaire et non nucléaire chargées du démantèlement des centrales, de la gestion des déchets, ou des collectivités locales chargées de l'environnement.
A savoir : tous les BTS et DUT industriels peuvent intéresser les entreprises de la filière nucléaire qui assurent des formations spécialisées en interne.
A niveau bac
L'INSTN propose aux diplômés du bac S ou STI (génie électronique ou électrotechnique) de préparer un brevet de technicien en radioprotection en alternance (en 12 mois) ou à plein temps (en 6 mois). Il vise à former des techniciens en radioprotection d’installation. Ceux qui ont échoué au bac peuvent être acceptés après un test.