Qui a dit que les maths ne servaient qu'à devenir prof ? Avec son bac+5 d'ingénierie mathématique option statistique, Michel Bobbia s'est spécialisé dans la prévision de la qualité de l'air. Passionné d'environnement, il est ingénieur d'études statistiques chez Air Normand, une association qui cherche à faire baisser la pollution industrielle.
"J'utilise les statistiques pour comparer des mesures, tester l'existence d'une tendance à long terme, explique-t-il dans le numéro consacré aux métiers de la statistique de la collection Zoom de l'Onisep qui brosse les portraits de dix statisticiens (à télécharger ci-dessous).
"J'utilise les statistiques pour comparer des mesures, tester l'existence d'une tendance à long terme, explique-t-il dans le numéro consacré aux métiers de la statistique de la collection Zoom de l'Onisep qui brosse les portraits de dix statisticiens (à télécharger ci-dessous).
Marketing, sondages, assurances ou recherche médicale...
Dans le même numéro, on découvre qu'à côté des postes "classiques" d'attaché de l'Insee, les statisticiens apportent leur expertise à des secteurs aussi variés que la recherche médicale, la publicité, la banque/assurance, l'industrie pharmaceutique, l'énergie ou les télécoms...
Certains sont chercheurs comme Eléonore, qui travaille au sein du service de biostatistique de l'Institut Curie, centre de lutte contre le cancer. D'autres occupent de beaux postes d'ingénieurs dans le privé comme Sonia, qui est "data manager" dans l'agro-alimentaire et développe des outils statistiques pour analyser le succès des produits et guider la stratégie de l'entreprise. D'autre encore sont consultants dans des sociétés de service, formateurs, ou statisticien au sein de grandes entreprises publiques comme la SNCF.
Céline Colin, dans la vidéo ci-dessous, travaille dans la recherche médicale à l'Inserm de Bordeaux. Avec six autres statisticiens, elle définit la méthodologie et interprète les tests cliniques pour améliorer les soins des patients atteints du VIH.
Certains sont chercheurs comme Eléonore, qui travaille au sein du service de biostatistique de l'Institut Curie, centre de lutte contre le cancer. D'autres occupent de beaux postes d'ingénieurs dans le privé comme Sonia, qui est "data manager" dans l'agro-alimentaire et développe des outils statistiques pour analyser le succès des produits et guider la stratégie de l'entreprise. D'autre encore sont consultants dans des sociétés de service, formateurs, ou statisticien au sein de grandes entreprises publiques comme la SNCF.
Céline Colin, dans la vidéo ci-dessous, travaille dans la recherche médicale à l'Inserm de Bordeaux. Avec six autres statisticiens, elle définit la méthodologie et interprète les tests cliniques pour améliorer les soins des patients atteints du VIH.
Quelles études pour devenir statisticien ?
La bonne nouvelle est aussi qu'il n'y a pas qu'une voie : après le bac, pour vous orienter vers les stats, vous pouvez faire un IUT, ou bien aller en fac, ou en classe prépa, ou encore tenter d'entrer dans une école d'ingé en cinq ans qui offre une spécialisation en statistiques.
Parmi les formations les plus courantes :
- le DUT Statistique et informatique décisionnelle (STID) donne en deux ans une double compétence en statistique et informatique qui permet de trouver des postes d'assistant ou chargé d'études statistiques, d'analyste de base de données, etc. Les stats n'exigent donc pas forcément de longues études. Mais on peut tout à fait poursuivre ses études, ce que font une majorité d'étudiants : soit en licence professionnelle pour obtenir en un an une spécialisation en statistiques appliquées à la biologie, au marketing, à la démographie, etc. soit en licence générale en université ce qui permet ensuite de poursuivre en master, soit en école d'ingénieur par la voie des admissions parallèles.
- une licence générale en université mention mathématiques, ou mathématiques appliquées et sciences sociales (MASS), ou économétrie, ou démographie comporte l'étude d'outils statistiques et vous permet de poursuivre en master pro ou recherche dans une foultitude de spécialités (géomarketing, finances, etc.) Le master recherche peut mener jusqu'au doctorat.
- l'Ensai est l'école d'ingénieur la plus spécialisée en stats, elle forme notamment (mais pas uniquement) des ingénieurs fonctionnaires qui deviennent attachés de l'Insee. On y rentre sur concours après classes prépa ou sur titre (après un DUT Stid ou une licence de stats avec un très bon dossier). Quelques écoles d'ingé par exemple du réseau Polytech ou l'Eisti, l'Insa Rouen ou Toulouse offrent aussi des spécialisations en stats ou modélisation.
- l'Ensae est la grande école des économistes statisticiens, qui forme notamment les administrateurs de l'Insee. Accès sur concours après les classes prépas scientifiques ou BL ou économiques ou sur titre.
- les écoles d'actuariat forment au métier d'actuaire, une spécialité des statistiques appliquée au monde des assurances.
Bibi Ndiaye (vidéo), consultant indépendant pour une banque est un spécialiste de la gestion du risque de crédit. Son parcours est universitaire et a commencé par un master ingénierie mathématiques option imagerie médicale, ce qui ne l'a pas empêché de travailler pour de nombreux secteurs avant d'arriver dans la banque.
Parmi les formations les plus courantes :
- le DUT Statistique et informatique décisionnelle (STID) donne en deux ans une double compétence en statistique et informatique qui permet de trouver des postes d'assistant ou chargé d'études statistiques, d'analyste de base de données, etc. Les stats n'exigent donc pas forcément de longues études. Mais on peut tout à fait poursuivre ses études, ce que font une majorité d'étudiants : soit en licence professionnelle pour obtenir en un an une spécialisation en statistiques appliquées à la biologie, au marketing, à la démographie, etc. soit en licence générale en université ce qui permet ensuite de poursuivre en master, soit en école d'ingénieur par la voie des admissions parallèles.
- une licence générale en université mention mathématiques, ou mathématiques appliquées et sciences sociales (MASS), ou économétrie, ou démographie comporte l'étude d'outils statistiques et vous permet de poursuivre en master pro ou recherche dans une foultitude de spécialités (géomarketing, finances, etc.) Le master recherche peut mener jusqu'au doctorat.
- l'Ensai est l'école d'ingénieur la plus spécialisée en stats, elle forme notamment (mais pas uniquement) des ingénieurs fonctionnaires qui deviennent attachés de l'Insee. On y rentre sur concours après classes prépa ou sur titre (après un DUT Stid ou une licence de stats avec un très bon dossier). Quelques écoles d'ingé par exemple du réseau Polytech ou l'Eisti, l'Insa Rouen ou Toulouse offrent aussi des spécialisations en stats ou modélisation.
- l'Ensae est la grande école des économistes statisticiens, qui forme notamment les administrateurs de l'Insee. Accès sur concours après les classes prépas scientifiques ou BL ou économiques ou sur titre.
- les écoles d'actuariat forment au métier d'actuaire, une spécialité des statistiques appliquée au monde des assurances.
Bibi Ndiaye (vidéo), consultant indépendant pour une banque est un spécialiste de la gestion du risque de crédit. Son parcours est universitaire et a commencé par un master ingénierie mathématiques option imagerie médicale, ce qui ne l'a pas empêché de travailler pour de nombreux secteurs avant d'arriver dans la banque.
Quelles qualités faut-il avoir ?
Sans surprise, il faut aimer les chiffres, mais cela ne suffit pas. La rigueur, le goût de l'analyse, se conjuguent souvent à une certaine créativité. Eh oui, comme un autre chercheur, le statisticien doit imaginer, formuler des hypothèses, qu'il devra ensuite modéliser et expérimenter pour voir si elles tiennent la route.
C'est ce qu'explique dans la vidéo François Laxalt, chargé d'études marketing et spécialiste du "data mining". Il travaille pour un éditeur de logiciels de marketing, des outils qui cherchent à détecter les intentions d'achat des consommateurs...
C'est ce qu'explique dans la vidéo François Laxalt, chargé d'études marketing et spécialiste du "data mining". Il travaille pour un éditeur de logiciels de marketing, des outils qui cherchent à détecter les intentions d'achat des consommateurs...
Les statisticiens doivent aussi avoir un bon relationnel car il leur faut en général travailler en équipe : ils doivent souvent présenter et expliquer les résultats de leurs études à d'autres personnes de l'entreprise ou bien à des clients qui n'ont pas leur bagage mathématiques. Mieux vaut alors être pédagogue ! "Expliquer et vulgariser mes résultats est un aspect de mon métier que j'apprécie tout particulièrement témoigne Guylène, attachée de l'Insee qui réalise des projections sur le nombre de personnes âgées dépendantes dans les régions.
Quel genre de travail au quotidien ?
Si le statisticien passe certes du temps devant son ordi, l'image du savant isolé dans ses chiffres n'est pas exacte à écouter les pros décrire leur quotidien. Réunions d'équipes, briefing, déplacements chez les clients et même déplacements à l'étranger pour Murielle Chavret, qui est directrice d'études en géomarketing, une spécialité à la croisée du marketing, des stats et de l'information géographique : elle aide les entreprises à utiliser les bons logiciels pour localiser leurs clients ou leurs besoins.
Pour en savoir plus :
- Société française de statistiques : www.sfds.asso.fr
- Le site web Zoom sur les métiers des stats réalisé en complément du guide de l'Onisep et sur lequel vous pouvez retrouver les témoignages vidéo des dix statisticiens.
- Société française de statistiques : www.sfds.asso.fr
- Le site web Zoom sur les métiers des stats réalisé en complément du guide de l'Onisep et sur lequel vous pouvez retrouver les témoignages vidéo des dix statisticiens.