Ce mois écoulé a été le temps de la découverte de RIO, des premières amitiés, et de l’apprentissage du portugais. « L’installation ». Tous les 2/3 jours j’essayais de prendre le temps d’écrire mes impressions. Sous le conseil éclairé d’une personne rencontré lors de mon voyage de « chauffe », à quoi sert de raconter l’image, alors qu’en gravant le « son » et « l’analyse », le décor apparait d’un coup. Le contraire n’étant pas vrai…

Ce mois fut le mois des baile funk, ces grandes soirées (peut etre 2 500 personnes) dans la gigantesque favela de la rocinha à écouter du funk brésilien (rien à voir avec notre funk). Egalement un mois de proximité avec le milieu du cinéma : j’ai par exemple été figurant dans le film de promotion des JO à RIO en 2016. Je faisais un des personnages de la délégation belge. Seul hic, les étrangers de la puc, une quinzaine, ont été payé 800 reals pour 2 jours. Le figurant brésilien, faisant le même boulot, lui ne recevait que 140 reals, mais ici c’est normal, c’est la vie, et les seuls choqués sont les étrangers (euhh les français).

Viva a vida !

Tout ca pour arriver au premier constat de la vie brésilienne : pour eux, c’est "viva a vida" ! D’après quelques discussions, ce concept est poussé à l’extrême à Rio, du fait de la présence des plages et d’un climat agréable (au contraire par exemple de sao paulo).

Pour résumé, le carioca a pour objectif de profiter de la vie. Il a eu la chance de naitre à Rio, la ville la plus belle du monde (car selon lui, jésus est né à rio, avant de partir à Jérusalem…). Il accepte tout ce qui lui arrive, et cherche à le tourner dans le bon sens. Il travail pour vivre, mais n’en fera pas plus. Dès qu’il a le minimum (télé compris) il s’en contentera. Quand il n’a pas peur, il est toujours prêt à aider et son sourire est communicatif. Cela donne un mélange de joie de vivre et de simplicité, mais également de nonchalance et de résignation.

La religion (et les sectes), semblent aider à faire « passer la pilule » des conditions de vie désastreuses de certains.

Prenons maintenant le cas de la France : n’est t-on pas les parfait opposés ? D’où le dépaysement…Je commence à croire qu’un équilibre entre les 2 modes de vie serait peut être l’idéal… Les conséquences de ce mode de vie sont nombreuses. Par exemple : tout est long, on avance le frein à main tiré : mais on profite mieux de chaque instant… Les bus (et la météo) n’ont pas d’horaire précis : le brésilien n’est pas ponctuel. On apprend à attendre. Il ne sait pas non plus dire « non » : les premiers abords sont très chaleureux, mais la relation semble rester superficiel. C’est dur de faire confiance. Mais c’est culturel, pour eux c’est normal, ca n’est pas un manque de respect.

La différence « énorme » entre les revenus (il paraitrait qu’on atteint au brésil des records) ne choque pas non plus. En France, ca fait longtemps qu’on aurait eu 10 révolutions. Mais « ta bom carra, viva a vida » tranquil mec, vis ta vie…

Tu te poses des questions, qu’elle est le meilleur comportement ? Le français : toujours à critiquer, rarement content, qui ne se contente pas de ce qu’il a, qui veux toujours améliorer ca vie et, pour les éclairés, la vie des autres… on obtient des révolutions, des comportements individualistes, des « gueulards », mais également un pays immensément riche, dynamique, un système social tellement développé, une culture millénaire, des intellectuels, des chercheurs
en pagaille

Ou le concept brésilien … ?