Foot, samba, plage, carnaval, favelas... et après ?
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Jérémie Loevenbruck
Jérémie Loevenbruck

J'ai eu la chance d'effectuer le dernier semestre de mes études d'ingénieur à Rio de Janeiro, au Brésil... Ce blog est la publication hebdomadaire des quelques lignes que j'avais tentés d'écrire entre juillet et décembre 2009.... Elles retracent ces



Je publie environ un nouvelle article par semaine ! N'hésitez pas à commenter et/ou à me contacter pour des infos...



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Copacabana
Le corcovado
La favela sécurisée de Babylonia



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Du Jardin botanique à Santa teresa...


Changement de quartier
Via Lapa !

Je vous écris en ce moment de ma nouvelle « casa », un truc pas trop mal. Ca faisait 3 jours que
J’habitais dans une auberge de jeunesse à LAPA, le quartier le plus festif de la ville (faut voir le vendredi soir, des véritables férias à ciel ouvert). C’est le quartier de la fête [nombreuses «botequim» bar , « casa de show » entre salle de concert et boite de nuit, « baraca » bar sauvage dans la rue], de le culture (Nombreux théâtres et cinémas croulants) à 2 pas du centro, le quartier commercial et ces grandes tours, mais surtout ses statues et autres bâtiments historiques...

LAPA est également l’un des quartiers les plus dangereux de la ville. Je vous rassure, ici à priori pas de risque de bal perdu, comme dans les favelas. Mais, à la différence de ces dernières, le « crime » y est plus ou moins désorganisé : risque élevé de se faire dérober son sac ou les quelques reals que l’on a sur sois. J’attends juste qu’ils me piquent mon sac de cours : c’est un bon prétexte pour ne plus allez à la fac…


Changement de quartier
Ainsi, la favela (je généralise) n’est pas forcément un endroit plus dangereux que les autres vu que le « blanc » y est respecté : c’est lui qui vient acheter et consommer la drogue. On ne peut pas non plus voler : là bas, pas de police, que des milices, et pour seule justice la balle de tennis (c’est pour la rime, je trouve rien d’autre, mais vous aurez compris de quelle balle il s’agit !).

Revenons à nos moutons. Avant d’habiter cet endroit, je voulais connaitre LAPA, y habiter. Et pendant ces 3 jours, à déambuler dans les rues à la recherche d’une affiche, d’une plaque annonçant une location, ou d’un commerçant bien renseigné, j’ai trouvé ce que je cherchais : le vrai « rio ».

Ca fait bizarre, au début, mais entrer dans des maisons en ruine et rencontrer 15 personnes qui s’entassent ici, 2 personnes vivant sous un toit par là (on me l’à proposé sans aucune honte pour 80 € par mois, ici c’est normal), ou bien aussi cette pièce gigantesque au sommet d’une maison veillotte, magnifiquement aménagé par un décorateur, ca impressionne !

Mais vu le prix du logement, le brésilien vi comme ça, et c’est génial. Ca manque d’intimité mais ca déménage. Au passage pour vous donner une comparaison, le prix d’un apart frond de mer, 1er étage, à ipanema (la célèbre plage) est de 1 million de reais (400 000 €). Comptez 2 million pour le 2ème, 3 pour le 3ème…imaginer pour le 15ème….

Mais je vous présente LAPA et ses artistes, ses clochards et ses noctambules,: alors que je n’y habite pas !



Changement de quartier
Enfin Santa !

Après 3 jours de recherche, je me suis dégoté une petite chambre indépendante sympa, au milieu d’une quinzaine d’autres chambres habités par des brésiliens. Là je viens de déguster cette fameuse feijoada faite par l’un des locaux. De la samba tout le temps, du monde qui passe, ça bouge !

En bas la petite piscine, et en haut le « bonde ». Et oui j’habite à SANTA TERESA, quartier anciennement bobo de rio, sur les hauteurs de LAPA, quartier qui tombe plus ou moins en
ruine. Des maisons magnifiques, et ce petit traway d’époque qui le traverse (c’est gratuit quand tu l’attrapes en vol et que tu restes perché !). J’habite pas trop haut, je suis donc à 5 min à pieds du cœur de la fête et ca reste à peu près « seguro » sécurisé. En effet le quartier, entouré de favela, est une des attractions de la ville. Plus haut, tourisme et favela ne font pas toujours bon ménage…

J’ai oublié de vous parlez de ma vue d’en face : des tours, de la lumières, des vieilles maisons, c’est prenant ! j’ai choisi la chambre en 5 minutes, pour vous dire, un peu le coup de foudre. C’est pas la vue qu’on a d’ipanema (la carte postale, l’image du brésil), mais ça à son cachet . Pour les curieux de google map ou google heart, la rue s’appelle joaquim murtinho.

Me voila donc parti pour 1 mois dans ce quartier. Mon idée serait de changer d’endroit tous les mois…J’imagine déjà la difficulté de partir de celui-ci. Peut être que l’heure de bus pour aller à la fac aux heures de pointe me découragera (je lis le journal et je dors, chose que je ne ferais pas sinon, et ca vaut le coup).

J’ai commencé à vous parler de Donna Celia et de sa chambre avec ces 6 colocataires. Au bout d’un mois, dur de quitter cette grand-mère si attachante. Les colocs, en « doctorat » de mathématique, n’étaient pas forcement les personnes les plus festives, mais sympa et toujours prêt à aider. Et quand on doit avoir 9 sur 10 à la fin de l’année pour conserver sa bourse, normal qu’ils travaillent…le jardin botanique (mon ancien quartier) est peut être l’opposé de LAPA : propre, vert, tranquille..C’est marrant.

Je m’éloigne également de la fac, et donc des étudiants de la PUC. Je ne connais pas un étranger qui habite ici, ou du moins aussi loin. Ya peut etre des raisons, à tout moment je me plante, on verra…ya par contre plus d’étudiants de l’UFRJ, la grande fac public de la zona norte (d’ailleurs d’un niveau meilleur que la PUC).

Mon pote Seb avec Selaron, le décorateur de l'escalier. A droite : mon futur chez moi !
Mon pote Seb avec Selaron, le décorateur de l'escalier. A droite : mon futur chez moi !

Rédigé par Jérémie Loevenbruck le Lundi 15 Février 2010 à 13:35 | Commentaires (2)