Foot, samba, plage, carnaval, favelas... et après ?
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Jérémie Loevenbruck
Jérémie Loevenbruck

J'ai eu la chance d'effectuer le dernier semestre de mes études d'ingénieur à Rio de Janeiro, au Brésil... Ce blog est la publication hebdomadaire des quelques lignes que j'avais tentés d'écrire entre juillet et décembre 2009.... Elles retracent ces



Je publie environ un nouvelle article par semaine ! N'hésitez pas à commenter et/ou à me contacter pour des infos...



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Copacabana
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La favela sécurisée de Babylonia



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Ces quelques pages sur la vie brésilienne sont parfois « saignantes ». Demain elles le seront surement moins. Pour être juste, je pense qu’il fallait que je les rédige. C’est facile de dire que tout est beau, mais, connaissant mon esprit critique, vous savez que ce n’est pas ma tasse de thé !

Je considère la critique comme le passage fondamentale avant toute amélioration, tout développement, toute tendance à « aller vers le mieux »… Mais quelqu’un qui critique, positivement, doit parler du bien et du mal, puis agir, tenter de changer le mal tout en gardant le bien.


Déjà 4 mois...
Un brésilien qui lirait ce texte abruptement, sans me connaitre, sans avoir lu les précédents, pourrait très bien s’exprimer ainsi : "quem é esse otário falando do meu pais? Esse mané não se toca de onde veio, não?" (Traduction faite pas un ami brésilien. « c’est quoi ce français qui balance sur mon pays ? Il a pas vu ou il vivait ce con ? …).

Il aurait peut être raison, peut être qu’il y a ici des relents de colonialisme bien français. Mais le fond de ma démarche ne va vraiment pas dans se sens.

Je pourrais m’étendre bien plus en parlant de cette manière de la France. Nos 2 pays se ressemble : magnifiques, culturelles, identitaires. Les 2 interpellent. Mais chacun a ses atouts et ses problèmes propres à résoudre… Le brésil est pour moi le « révélateur » de la France, et vice-versa. Par ces carences, il met en évidence les atouts français et, à la lumière de cette vie brésilienne si riche, révèle les manques, les errements de notre belle nation !

On s’aperçoit bien ici qu’il n’existe pas au monde d’endroit idéal (du moins ce ne sont à priori ni la France, ni le Brésil…). Il existe simplement des pays à développer, qui ont tous une culture propre à défendre. Et comme le gamin des favelas qui ne souhaite pas quitter son taudis, nous aurons souvent tendance à considérer notre berceau comme étant le plus bel endroit du monde, où du moins celui dans lequel il fait le mieux vivre…

Je sortais du fameux Bip Bip, et j’attendais le bus à Copacabana, en face de l’unique entrée de la favela attenante. Je me disais : « si on enlevait tous ces pauvres, tous ces gens en pleine détresse, ces gens miséreux de la rue. Si on leur apportait l’abondance et le savoir, si l’on répartissait mieux les richesses, si l’on abdiquait ce fléau de la violence, aurait-on une société meilleure ? Surement… Mais que deviendrait alors cette culture brésilienne, ce bloc identitaire, fondée, en partie, sur les maux (ou du moins sur les manques) de ce pays ?

Où passerait cette simplicité dans la vie de tous les jours, cette joie de vivre, cette soif de relation, de contact ? Avant d’arriver à parler de la France, on sent déjà des dérives dans les quartiers riches européanisés…

J’en finis avec toutes ces questions qui me traversent l’esprit, pour revenir au sujet du texte : ma vie de tous les jours !

Vous l’avez compris, je m’y sens bien au Brésil ! Depuis le dernier mail, et après quelques semaines plus difficiles, je pense vraiment m’y épanouir. Il me semble avoir fait, il y a quelques semaines, des choix de vie qui payent actuellement. Des options qui finalement correspondent bien à ma personnalité. Com certeza, je reviendrai en France heureux de cette expatriation… Il m’en reste encore un petit bout, pour toujours plus profiter des richesses naturelles et culturelles de ce pays. 2 mois pour accumuler les rencontres, les images, les découvertes…

Rédigé par Jérémie Loevenbruck le Dimanche 2 Mai 2010 à 02:01 | Commentaires (0)