Foot, samba, plage, carnaval, favelas... et après ?
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Jérémie Loevenbruck
Jérémie Loevenbruck

J'ai eu la chance d'effectuer le dernier semestre de mes études d'ingénieur à Rio de Janeiro, au Brésil... Ce blog est la publication hebdomadaire des quelques lignes que j'avais tentés d'écrire entre juillet et décembre 2009.... Elles retracent ces



Je publie environ un nouvelle article par semaine ! N'hésitez pas à commenter et/ou à me contacter pour des infos...



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Là où je vis...
Mon ancienne baraque

Je ne sais plus si je vous ai parlé de mon ancienne chambre, avec une vue assez impressionnante sur le Centro de Rio. J’ai hésité à y rester. Mais après une petite semaine dans ma nouvelle maison, je ne regrette pas.

Là-bas j’avais tout à disposition, dans un petit espace. Je ne voyais donc pas tout le temps mes voisins. Chacun avait son petit appart. J’étais vraiment dans Santa Teresa qui reste finalement un quartier résidentielle.

Les locataires d’à coté étaient plus ou moins « loufoques » : un jeune exilé bahianais qui vient chercher du boulot, un étudiant de 50 ans en langue... On avait également un trafiquant de bas étage, un autre bahianais en vacance et plusieurs fantômes que je n’ai jamais vus !

Là où je vis...
Depuis quelques jours, j’habite au cœur de Lapa, le quartier que j’ai décris la dernière fois. Si vous venez à rio, vous ferez forcément l’arrêt aux pieds de ses arcs, un aqueduc désaffecté, traversé par le petit « Bondinho » de Santa Teresa. Tout proche, vous gravirez «l’Escadaria Selaron », un magnifique escalier décoré de faïence. J’habite ici !

Vu comment tout se déroule je pense y rester un moment, peut être jusqu’à la fin. La chambre n’avait à l’origine qu’un lit. J’ai donc meublé l’histoire d’une armoire/bureau et d’une chaise, le tout déniché à 40 reais au bazar du coin. La façade de la maison est belle, et l’escalier dans son ensemble est enchanteuresque !

L’intérieure, bien que propre, reste plus compliqué, car très ancien. Je n’ai pas accès à la lumière du jour. On n’imagine pas la présence des 10 chambres du rez de chaussé, tout en long. Une cuisine commune, la machine à laver (le luxe), quelques sanitaires, et des résidents tous plus intéressants les uns que les autre ! Que des bresilien(nes) danseurs, artistes, acteurs, professeurs, étudiants, employés de bureau… Souvent plusieurs casquettes à la fois ! Ils sont très accessibles, c’est facile de leur parler !

Bref le quotidien carioca. L’un travail comme serveur pas loin, l’autre est administratif et continu les cours le soir, un suivant est acteurs, serveur, professeur etc…

Hier ils m’ont emmené au théâtre voire une pièce mi comique mi tragique. Génial (j’ai compris, allez, 80 % !). 60 places, 60 spectateurs, le théâtre était situé….dans la maison attenante. 5 marches à descendre. Un autre jour, ils m’ont indiqué un concert de musique classique contemporaine à 2 reais, au bout de la rue, dans la magnifique salle Meireles. Même sans parole, j’y ai pas compris grand-chose, mais ça fait toujours très classe de voir des concerts de ce type !

J’ai trouvé cet endroit lors de mes premières recherches, un jour avant de finalement m’installer à santa Teresa. La chambre n’était pas libre au moment de mes recherches. J’y suis retourné 1 mois après lors du départ d’un de locataires. La préparation des repas est souvent collectivisée. On prépare à manger pour plusieurs mais il n’y a malheureusement pas la place de manger ensemble, ou debout. Les discussions sont nombreuses pendant ces préparations. Alors que j’apprenais comment préparer les feijão (haricots noirs à la base de l’alimentation brésilienne), on discutait système de santé (je venais de me faire enlevé les points de suture) et système de retraite (le travaille au noir, le manque d’esprit d’économie des brésiliens, et la très maigre pension minimum, 300 reais, l’explosion de la structure familiale, tout ça fait des ravages au moment de prendre sa retraite)…

Pour les curieux, jetez un œil sur url:http://www.lanalapa.com.br

Là où je vis...
Mes balades dans Santa Teresa

Ce quartier à vraiment quelque chose de charmant, d’atypique. On y retrouve du Montmartre, du favelesque, des points de vue sur le Centro que j’appellerais « futuresque décadent », tout comme sur le pain de sucre : les « maravilhosas naturelles ».

J’adore m’y balader, flâner et découvrir les nombreux escaliers qui t’emmène nulle part, lire le journal sur ses petites places où les vieux jouent aux cartes, où les amoureux se rencontres, où les enfants cours dans tous les sens. J’adore ses rodas de samba (sortes de mini concert ou chacun peux jouer, chanter…) organisées à l’improviste, sa salle de cinéma de 50 places, son Bondinho que tu attrapes en marche pour t’économiser du temps et quelques calories (ça grimpe dur).

J’aime moins le danseur d’un groupe assez réputé, assassiné pendant mon voyage à Bahia, dans sa maison, à 50m de mon ancienne baraque !

Les alentours

Dernièrement, j’ai plus découvert le Lapa proche de Gloria, plus noir, plus populaire, plus décadent, où l’on mange un repas complet pour 5 reais, où les locaux jouent au jeu du « bicho », un loto clandestin, où les clochards sont un peu plus nombreux, un peu plus amochés, et toujours plus sous l’emprise de la cachaca (l’alcool qui coute une misère, entre autre à la base de la caipirinha). Ici le logement est pas toujours salubre, les gens vivent donc dehors, et ça se voit, ça se sent, ça s’entend !

J’ai également découvert Flamengo, plus riche, mieux organisé avec ça plage, son parc, ses grands condominio... Ou bien Catete, plus typique et plus décadents, que j’adore, et enfin gloria, limite insalubre.

Avec un soleil de retour, 7 jours sans nuages et 40° bien tassés, j’ai ressorti le vélo, et j’en profite ! Avec les embouteillages, je mets moins de temps en vélo qu’en bus, et ça me fait découvrir plein d’endroits, inconus jusqu’à là !

Ce mois de novembre à vraiment quelque chose de différent, sur tous les plans !
Là où je vis...

Rédigé par Jérémie Loevenbruck le Mardi 13 Avril 2010 à 19:33 | Commentaires (0)