C’est également ces jours ci que j’ai pris ma carte de membre de l’unique cercle de poker de Rio, à 5 min en vélo de chez moi, au pied des favelas de gloria. Toute une histoire...

Après quelques parties, je me rends compte que le joueur de poker brésilien n’est pas un grand connaisseur… Mais je retrouve autour de la table les mêmes caractères que dans la rue ! La gentillesse, une discussion ininterrompue, et des personnes très riches, hautaines, face à des gens plus simple mais tellement plus sympathique.

Le gérant du cercle (plus ou moins illégal), un espagnol, me racontait au détour d'un "cash game" comment il « arrosait » la police pour continuer son business ! Je découvre ensuite la salle de « bingo », encore plus illégal ! Un cube énorme, ultra moderne, que l’on ne soupçonne pas derrière cette petite porte blanche du fond de la salle. Plus de 400 joueurs peuvent s’adonner dans le plus grand des conforts à un jeu qui ressemblerait au loto joué dans tous nos villages français. Le gérant me racontait les centaines de millier de reais qu’il collectait chaque semaine…

D’autres articles de journaux m’indiquait plutôt que le bingo clandestin était, avec le jeu du bicho (cette fois ci le loto de la française des jeux), et la vente de la drogue, les principales sources de revenus des factions armées qui sèment la terreur à Rio. C’est d’ailleurs ces ces armadas qui financent une partie des écoles de samba qui défilent lors du carnaval.

Suite à la lecture de ces articles, j’ai arrêté de fréquenter ce cercle. Quelques jours plus tard j’apprenais la fermeture de nombreux bingos clandestins sur Rio, je ne sais pas si le mien a subit les assauts des flics financiers… Seulement ça ressemblait plus à la liquidation de tous les bingos d’un patron (problème de payement ?) qu’à une vraie politique d’éradication du jeu clandestin…