Foot, samba, plage, carnaval, favelas... et après ?
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Jérémie Loevenbruck
Jérémie Loevenbruck

J'ai eu la chance d'effectuer le dernier semestre de mes études d'ingénieur à Rio de Janeiro, au Brésil... Ce blog est la publication hebdomadaire des quelques lignes que j'avais tentés d'écrire entre juillet et décembre 2009.... Elles retracent ces



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Quelques soucis d'ordre materiel...


Les petits riens de la vie brésilienne
Je suis agile, tout le monde le sais. J’ai tout d’abord préféré faire tomber mon ordinateur. La chute d’un petit mètre à suffit pour nécessiter le formatage… Adieu toutes ces petites notes que j’écrivais au fur et à mesure ! Adieu tous mes numéros de tel français …

D’ailleurs quelques jours passés sans ordinateurs m’ont fait du bien. Ca me fait penser à tous ces bahianais, dans mon ancienne casemate, qui se retrouvaient a longueur de journée autour d’une bière, à défaut de télé ou autre computador…ils devaient savoir les raconter les histoires !

Le roubinho (le petit vol) de l’appareil photo, mon 2nd séjour à Bahia (via São Paulo)

L’autre événement marquant, toujours matériel, a été le vol du second appareil photo Celui-là même qui appartenait à Mehdi, celui-ci que mon pote de Toulouse m’avait gentiment prêté pour mon petit voyage dans l’état de Bahia, il y a maintenant une semaine...

L’histoire, qui mérite d’être racontée, aura plus de conséquences matériels (l’absence de photos, Le vol de l’appareil de Mehdi), que physique (une cicatrice de 10 cm bien masquée par les cheveux, jusqu’à ce que vieillesse trop précoce me dégarnisse les tempes). Accrochez vous ya du sang, âme sensible s’abstenir...

Les petits riens de la vie brésilienne
Après 3 mois passes à Rio, j’ai pu prendre 10 jours de vacance, moyennant quelques cours “oubliées”... Je suis donc retournée au chaud dans l’état de Bahia et sa capitale Salvador. Le but était de retrouver Seb et Mathilde, les enfants du soutien scolaire de la favela d’uruguai, et les quelques plages paradisiaques à proximité.

Rappelez-vous, lors de mon arrivée au brésil, j’avais découvert le Nordeste, de Belém à Salvador. J’avais à ce moment là été déçu de ne pas pouvoir parler un mot de portugais. Je ne connaissais pas non plus le centre de salvador en version nocturne, ni les nombreuses plages paradisiaques des alentours. Le mois de septembre et ses pluies continues a fini par me convaincre de partir...

Apres quelques jours passés a São Paulo (capitale économique et culturelle, démesurée, que j’ai beaucoup appréciée) avec Mehdi et sa copine, je pars ainsi tout seul pour Salvador. Un voyage d’une semaine, à la mi-semestre, qui m’a rappelé ces 10 premiers jours au brésil. Mais avec en plus la langue, et une certaine connaissance des us et coutumes...

Apres ces 3 mois de vigilence à rio, puis 3 jours tranquillement installé dans une des favelas de Bahia, en compagnie de Mathilde, Seb et de leurs enfants, me voila parti pour morro de são Paulo.

Je vous passe les plages paradisiaques d’un village située sur une ile a proximité de salvador (2h de bateau), pour me retrouver dans cette discotheque avec 4 bresiliens(ne) et vu plongeante a 180 ° sur la mer. Soirée assez fantastiques ! A cet instant, la vigilance tombe, on ne pouvait pas imaginer coin plus paradisiaque, endroit plus tranquille, et même au Brésil.

Retournant a ma poussada, je rencontre un brésilien de plus, Brice, qui me présente une de ses amies. Apres une bonne heure de discussion, je m’éloigne avec la brésilienne, et lorsque nous nous retrouvons seul dans la forêt, surgit le fameux Brice qui m’arrache le non moins fameux appareil photo que j’avais pris pour imortaliser le lever du soleil. Les photos doivent être sublimes....

Courageux que je suis, je me lance à sa poursuite mais ne vois pas arriver le supposé rondin de bois qui m’ouvre le crâne sur 10 cm. Je préfère me réveiller, surement quelques minutes plus tard, couvert de sang, et vetu de mon unique t-shirt. C’est vrai que le maillot de bain que je portais valait la peine, moi aussi je l’aimais bien…

En redescendant sur la plage, je croise par chance un espagnol qui m’emmène chez lui, puis avec ses 10 collègues venus prêter main forte, au poste de “saúde” d’un village voisin. Il s’agit au brésil de l’hôpital public où l’on prodigue les soins courants, gratuits.

Je fais vite sur les 10 points de suture et la mare de sang qui attire peut être tout le 3ème âge de ce jolie petit village de pécheurs (elles, les grands-mères, passaient toute une par une la tête par la porte pour observer le « gringo » qui avait subi un « assalto »). Je passe les innombrables démarches auprès des 2 polices différentes, ainsi qu’auprès des personnes que j’avais croisées en compagnie de l’agresseur, quelques temps avant les faits. Et même armée du nom et de l’adresse du salopard, je n’ai, suite à ce qui ressemblait à un dépôt de plainte, toujours pas de nouvelle de la police.

En France l’énergumène serait déjà passé sur le gril, et j’aurais largement empoché, pour dommage et intérêt, de quoi racheter 10 appareils photo à ce pauvre Mehdi.

Rassurez vous, beaucoup plus de peur que de mal, je viens de retirer les points de suture. Ca m’a valu d’avoir un aperçu de la police et du système de santé brésilien. Peux mieux faire… Pour la première fois, on y est bien, en France.

Apres quelque recherche, je découvre l’existence d’une favela sur l’île, habitée par les insulaires chassés par la monter des prix (tourisme), ou par les métropolitains souhaitant récupérer une petite part de l’argent laissée par les visiteurs fortunés. Ainsi, on comprend mieux pourquoi il existe ce genre d’agression. On comprend moins (enfin à moitié) pourquoi la police ne fait rien, et pourquoi tout est fait pour masquer cette misère.

Rédigé par Jérémie Loevenbruck le Dimanche 7 Mars 2010 à 23:19 | Commentaires (0)