Le luxe français recrute encore des petites mains

Rédigé par Michèle Longour le Lundi 4 Février 2013 à 13:15
Mots clés : artisanat luxe secteurs qui recrutent



Le luxe français, toujours en grand forme malgré la crise, a renouvelé la la signature le 31 janvier 2013 d'une convention avec l'Académie de Paris. Objectif : attirer des jeunes vers des métiers manuels spécifiques comme l'horlogerie ou la joaillerie qui peinent à trouver leurs "petites mains".


"Le luxe souffre parce qu'il a du mal à trouver des jeunes notamment dans des secteurs comme le cuir et la maroquinerie, l'hôtellerie et la restauration, l'horlogerie et la joaillerie" a fait savoir le 31 janvier la déléguée générale du Comité Colbert, qui regroupe 75 maisons du luxe français et emploie au total plus de 37.500 personnes en France.

"Nos secteurs appellent les jeunes à travailler auprès d'eux, car les métiers de la main sont valorisés dans le luxe et absolument pas des voies de garage", a-t-elle expliqué.

Une mise au point utile alors que la délocalisation a vidé quasiment tous les ateliers de prêts-à-porter et de couture en Europe. Rescapées de ce tsunami, les "grandes maisons" finissent donc par avoir du mal à trouver la main d'oeuvre haut de gamme hyper spécialisée dont elle a besoin.

Ainsi la signature de la convention (au musée des arts déco dans le cadre d'une expo sur l'art de la haute joaillerie chez Van Cleef & Arpels) a permis de faire savoir que les titulaires d'un CAP bijouterie-joaillerie connaissent un taux d'insertion professionnel de 87% ou ceux en CAP mode et chapellerie de 72%.



On recrute des artisans chez Hermès

Les emplois dans les 75 maisons composant le Comité Colbert ont augmenté "de 10% entre 2006 et 2011", a souligné la représentante du comité Albert.

"Chez Hermès par exemple, le nombre d'artisans est passé de 300 à 2000 entre 1990 et 2010", a-t-elle dit. En 2011, la célèbre maison connue pour ses carrés de soie et sa maroquinerie, a procédé à 715 embauches dont 347 en France et quelque 400 en 2012.

Jeudi 31 j anvier, les élèves étaient guidés dans l'exposition par une conférencière mais aussi par Franck, artisan joailler de la maison Van Cleef&Arpels depuis 24 ans. Selon lui, il faut "entre 15 et 20 ans pour devenir un joailler de très haute qualité", ce que le Comité colbert appelle "un trésor".

L'école Boulle, référence dans l'enseignement des métiers d'art, avait installé dans une salle atenante à l'exposition deux établis sur lesquels deux jeunes en formation joaillerie travaillaient devant les élèves.

http://www.comitecolbert.com
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