BTP : les débouchés restent solides

Rédigé par Michèle Longour le Vendredi 5 Février 2010 à 12:05
Mots clés : BTP développement durable



Après l'euphorie des année 2006-2007 et la crise brutale en 2009, le BTP reprend un rythme d'embauche tout à fait honorable pour les techniciens et cadres. Pas plus de 4% de chômage, des salaires attrayants, et des possibilités d'évolutions vers des jobs à "haute valeur ajoutée". Des débouchés à ne pas écarter trop vite.


"En 2008, nos jeunes avaient trois offres d'emploi pour une demande. Aujourd'hui, ils n'en ont plus qu'une et demie". Excusez du peu. C'est Florence Darmon, la directrice générale de l'ESTP (la grande école d'ingénieur du secteur) qui s'exprime ainsi dans le Nouvel Obs du 4 février.
Et la constatation vaut pour à peu près pour tous les postes : moins d'offres d'emplois qu'avant la crise, mais un bon paquet tout de même.
Plusieurs facteurs favorables :
- Le plan de relance a financé de grands travaux d'infrastructures
- le Grenelle de l'environnement pousse à la mise au normes de bâtiments "durables" et économes en énergie, d'où de multiples chantiers de rénovation
- les géants du secteur doivent remplacer les départs en retraite, toujours nombreux jusqu'en 2015, et assurer la relève pour l'avenir (surtout si l'économie repart).
- le secteur souffre d'un déficit d'image permanent : les jeunes préfèrent s'orienter vers des secteurs plus glamour, moins éprouvants. Et son peu de recrues féminines lui enlève encore des bras.

Tout ceci compense donc la baisse de construction de logements neufs et assure du taf à à peu près à tous ceux qui sortent du secteur.



Où sont les jobs ?


En priorité cette année chez les gros recruteurs : - Vinci prévoit 3000 embauches en CDI dont 400 jeunes diplômés en 2010
- Bouygues Construction : recrutement de 600 cadres dont 60% de débutants
- Colas (filiale de travaux publics de Bouygues) : 300 cadres dont 200 jeunes diplômés.

Dans les travaux publics (TP) davantage que dans le bâtiment Dans des spécialités portées par l'essor du développement durable : efficacité énergétique, génie thermique, les spécialités "haute qualité environnementales" (HQE). 


Les atouts du secteur

- Des possibilités d'évolution rapide : un bac +2 vous permet d'accéder à un poste de conducteur de travaux et d'évoluer, avec de l'expérience, à des fonctions d'encadrement. Manquant de cadres, le secteur offre de nombreuses possibilités de formation continue. Il offre aussi aux bac + 5 des jobs à "haute valeur ajoutée" de managers de grands projets.

- Des salaires motivants : 24000 à 27000 euros pour un bac+2 débutant, 32000 à 40000 euros pour un ingénieur débutant. Le secteur sait qu'il doit attirer les talents.

- Un bon accueil des jeunes : sur ces métiers exigeants, et souvent de terrain, les jeunes cadres, hommes et femmes sont bien accueillis et on leur confie vite des responsabilités.

- Des métiers beaucoup plus variés qu'on ne croit : en dehors des postes en lien avec les chantiers (conducteurs de travaux, chef de projet), on recherche des spécialiste en études de prix, des technico-commerciaux (on se les arrache), des acousticiens, des géomètres-topographes, des technniciens de maintenance en engins de travaux publics, des responsables de maintenance immobilière, des spécialistes du génie climatique...



Des diplômes anti-chômage (parmi beaucoup d'autres)

le DUT génie civil : il permet de travailler d'emblée comme "conducteur de travaux" soit dans les TP soit dans le bâtiment, soit dans de grosses entreprises type EDF ou Aéroport de Paris qui recherchent des compétences en génie civil pour leur infrastructures. A noter la forte demande sur l'option génie climatique (pour la maintenance des clims) On peut aussi poursuivre en école d'ingénieurs BTP, en licence professionnelle pour se spécialiser... Emploi assuré dans tous les cas de figure.

un diplome d'ingénieur BTP en apprentissage : les débouchés sont vastes et assurés soit dans les fonctions commerciales (études de prix), les fonctions études ou travaux.

un bac pro ou un BTS maintenance des matériel option travaux publics : on manque de main d'oeuvre pour aller de chantier en chantier ou d'entreprise en entreprise réparer les engins.

une licence professionnelle en efficacité énergétique du bâtiment (par exemple à l'université Versailles-St-Quentin-en-Yvelines (78) : belle ouverture technique sur un métier lié au "développement durable" et qui offre de très bons débouchés.


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